PROTECTEUR POSSESIF ET FIER.

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Quelques jours plus tard

Clara

Ça me tourmente, ses pleurs me tourmentent la nuit, le matin, toute la journée. La voir si pâle, si malade presque au bord de l'agonie me retourne le ventre. Mais je ne peux pas lui dire la vérité, je peux juste être un moyen d'échange entre Fernandinho et Augostus.

Je déteste être dans la même maison que Fernandinho qui rend la vie de Edelia plus compliquée. Il me dégoûte.

Le salon est plongé dans une noirceur qui me permet de réfléchir sans être distraite. L'odeur de caféine plane dans l'air, ma respiration est courte surtout lorsque j'entends ses pas.

— Clara ?

Je lève la tête et croise mes jambes, le sofa me semble soudainement inconfortable. Ses iris noirs pénètrent les miens avec douceur sans me mettre mal à l'aise. Je me sens juste… chez moi avec un homme que je côtoie pour obligation.

Il s'assit à côté de moi et posa sa cheville sur son genou. Plusieurs pensées se bousculent dans mon esprit, avec moi il paraît normal, attentionné. Mais au fond je sais que si un homme s'approche de moi ou si quelqu'un le regarde de travers. Il n'hésitera pas à utiliser l'arme coincée sur son pantalon.

— Julio ?

— Je t'aime.

— Hein ?

Ce n'est peut-être pas glamour de ma part de répondre par ça mais je suis certaine d'avoir mal entendue. Mais mon cœur bat à la cadence, je ressens une chaleur enveloppé mon corps. J'encre mes yeux dans les siens pour voir que de l'honnêteté.

La vérité vient d'éclater.

Mes doutes se terminent ici.

— Je t'aime Clara.

— Oui Julio, moi aussi je m'aime…

Je ne sais pas quoi répondre mais ma réponse le fait rire. Mais son rire se transforme en toux et par réflexe, je me rapproche de lui mais il recule. Au bout de quelques secondes, il nettoie sa paume sur son pantalon avec dégoût sur le visage.

— J'ai un cancer du poumon.

J'ai failli m'évanouir, un truc est sûre, je le déteste du plus profond de mon cœur toutefois je ne souhaite pas une maladie aussi terrible.

— Et mes jours sont comptés mais de toute façon je suis prêt. Je savais que cela allait arriver un jour ou l'autre avec toutes les merdes que je prends. Ce n'est pas étonnant.

Malgré ma profonde tristesse, je ne pleure pas, je l'écoute seulement. Mes mots ne soigneront pas son cancer, mes pleurs ne guériront pas ce venin qui court dans ses veines. Donc je me contente de le fixer, d'admirer sa beauté malsaine et le faible sourire qui règne sur ses babines. J'ai un goût acide dans la bouche, un goût que je voulais cracher mais que j'ai retenu.

— Je peux t'embrasser ?

Cette phrase est tellement douce, ça sonne comme une mélodie que je ne peux pas refuser.

— Ou…oui.

Il prend mon menton avec délicatesse, en un instant, je suis passé de la réalité à un rêve. Il s'avance vers moi et dépose rapidement un baiser, chaste, rapide mais énorme.

| MIENNE | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant