PEUR.

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Elle prépare ses affaires avec tellement de rage qu'elle balance tout dans sa valise. Depuis le matin elle n'a parlé à personne, elle préféra rager de l'intérieur que de parler à Marina ou à Mélissa. Alors que moi, je suis déprimé mais je ne le montre pas, je ne veux pas lui montrer que tout ce que j'ai dit hier était mensonge. Donc, je la fixe.

— Bouge.

Elle me pousse et va prendre sa trousse à maquillage qu'elle met dans sa valise avant de la boucler. Elle allait prendre la poignée mais je l'arrête.

— Laisse moi faire.

— Non, sinon tu risques de le regretter.

Elle reprend sa valise et descend, il est six heures du matin et seules les filles sont réveillées. De toute façon je crois que Carlos n'aurai pas aimé la voir partir et Daniel aurait pété un câble. Elle part alors que le danger est toujours dehors et Fernandinho l'attend les bras ouverts et elle ne fait que courir vers lui.

— Déjà ?! S'exclame Marina interloquée

— Oui, je préfère y aller maintenant car je vais encore rendre visite à mamá.

Marina me regarde et fronce un sourcil, je nie de la tête. Je ne vais pas rencontrer sa mère, je vais juste la déposer chez elle puis nous partirons à la frontière où nos chemin se sépareront.

— Tu vas manger avant ?

Autour de Mélissa de poser des questions.

— Non, je n'ai pas très faim.

— Non tu dois manger, hier t'étais saoule et ça m'étonne que tu sois déjà sur pieds avec tout l'alcool que tu as bu.

Carlos doit toujours être au-dessus d'elle mais cette fois-ci c'est pour une bonne raison.

— Je vais manger chez mamá.

Carlos hoche la tête, il saisit sa valise, alors que moi je n'avais pas les droits, puis la met dans le coffre de la voiture. Nous sommes tous dehors, elle dit au revoir à tout le monde.

— Edelia !

Daniel, toujours dans les vapes.

— Oui ?

— Si tu trouves le mari de tes rêves, dit lui que nous sommes des narcos et il te respectera !

La gêne se lit sur le visage de Lia mais celle-ci ne fait que rigoler légèrement

— Je déconne mais ne m'oublie pas !

— Promis !

Daniel sourit et referme la fenêtre, elles se font tous un câlin et Edelia pénètre dans la voiture. J'y rentre aussi et démarre sans attendre. Personne ne parle, elle regarde le paysage tandis que moi, je regarde la route sauf qu'un téléphone vibre. Je saisis le mien en pensant que ça sera moi mais je n'ai rien. Je tourne ma tête et là surprise, elle a un portable et elle a reçu un message.

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