MISÈRE / COUPABLE

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Paco est arrivé sur le sol du Nicaragua, dans quelques secondes il devrait être dans la même voiture que nous mais le silence semble trop demander pour Julio.

— T'es sûr que c'est une bonne idée ? Cet ivrogne n'est pas en état de nous aider.

— Il sera obéissant, fais moi confiance. Je connais ma famille et les secrets qui peuvent la briser.

Il jure entre ses dents, normalement je lui aurai mis mon poing dans sa bouche mais la patience sera mon meilleur ami. La haute température m'étouffe, les trois premiers boutons de ma chemise sont ouverts mais je transpire abondamment.

— Pourquoi tu m'as demandé de venir ?

La portière se claque, je détourne ma tête de la belle blonde qui fait son jogging et regarde Paco. Ses cheveux sont gras, sa barbe a poussé et il ne s'est même pas daigné de la raser. Ses iris marrons me fusillent, dans sa main tourne une bouteille d'alcool qui empoisonne la bonne odeur de violette.

— Je veux que tu me fasse un service.

Il ricane puis engloutit la moitié de sa vodka d'une vitesse phénoménal.

— J'ai pas de temps à donner à des clébards.

Julio me scrute par le rétroviseur, il soupire pour ensuite pincer sa cigarette qu'il allume sans faire de bruit.

— Paco, tu te souviens quand tu disais que j'étais adopté ?

— Oui et j'aurai aimé que tu le sois.

Pour me foutre de sa gueule comme il l'a toujours fait, je souris et lui donne gentiment les documents.

— C'était un grand honneur de t'avoir considéré comme mon vrai frère.

Il attrape violemment les papiers qu'il lit entre les lignes, sa poigne se referme sur les feuilles innocentes.

Depuis que Julio est parti, Paco a toujours aimé nous taquiner ou nous protéger même si c'est lui le plus faible de nous tous. Il n'a jamais accepté que quelqu'un nous fasse du mal car je cite :

" Pour la famille je mourrais et la famille mourra pour moi "

Quelle connerie !

— Je ne suis pas si con que ça Dinho.

— Mère venait de perdre son enfant et pour combler ce vide, elle t'a acheté à une famille italienne.

— J'ai une tête de pizza ?! Si c'était le cas, elle m'aurait raconté.

— Tu veux qu'on fasse un test ?

— Pourquoi faire ?

— Pour te prouver que nous n'avons pas le même sang.

— Tu as sans hésiter corrompu les gens pour qu'il te donne ce que tu veux entendre.

— Je viens d'arriver et n'oublie pas que père m'a renié donc je n'ai plus autant d'influence.

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