Chapitre 46 : Ana-lia.

677 25 0
                                    



🌹.


_ Non, non, non. Dis-je en m'approchant lentement d'elle.

J'ai l'impression de voir un fantôme en face de moi.

_ Tu es Anna !

Elle me regarde interloquée, un peu comme si j'étais fou.
Et il y a de grandes chances que je le sois, il est impossible de voir Anna, je l'ai moi même vue mourir.
Mais... cette femme lui ressemble tellement. Peut être qu'elle avait une sœur jumelle après tout ?

_ Je pourrais savoir ce qui vous fait dire que je suis Anna ? J'aimerais en parler si cela ne vous dérange pas, vous me paraissez familier.

Q-quoi ?

Analia_

Ce qu'est entrain de dire cet homme m'interpelle. Il a l'air d'être si sûr de lui, et moi non.
Lorsque je suis tomber de cette falaise, je suis rester dans un coma d'un mois, et à mon réveil, je me rappelai de rien.
Ou presque, car lorsque le docteur m'a demander comment est-ce que je m'appelais, la seule chose que je pouvais dire était « Ana » et c'est ma grand mère qui a ajouter le « Lia ».
Alors, je me dis que peut-être qu'il me connaît, ou sinon sa tactique de drague est minable.

Cet homme s'asseye derrière son bureau en m'incitant a le faire aussi.

_ Je ne comprend pas lorsque vous dites que nous voulez écouter ce que je dis ? Me dit-il avec une tête de perdu.

Je ne suis pas sûr de faire confiance à cet homme, bien que sa tête m'est particulièrement familière, mais je ressens comme un sentiment étrange. Je ne saurais pas comment le décrire, mais quelque chose me dit que je peux lui faire confiance et j'ai une très grande envie de me confier à lui, ce qui est très très rare généralement.

_ Je ne sais pas si vous dévoiler ma vie est une bonne chose, mais j'ai besoin de savoir si vous me connaissez vraiment. Dis-je en le regardant droit dans ses yeux marron.

_ Je vous écoute, allez-y.

_ En faite, vous dite savoir qui je suis, et je ne sais pas vraiment qui je suis depuis deux ans.

L'homme se redresse en mettant ses mains sur son bureau.

_ Continue, continue ! M'ordonne t'il, qu'est-ce qui s'est passer il y a deux ans ? Me demande t'il presque en hurlant, il a l'air tellement impatient de connaître ma vie.

_ J'ai eu un accident assez spécial. Je suis tomber d'une falaise et je suis restée un bon mois dans le coma, et là seule chose que je me rappelais était le mot « Ana », et le fait que vous m'appeliez comme ça m'a interpellé.

_ J'y crois pas ! J'Y CROIS PAS !

Oui, mais moi je comprend rien.

L'homme se lève d'un coup en faisant les cents pas dans ce bureau.
Il se retourne ensuite vers moi, les larmes au yeux.

_ Tu es Anna ! TU ES ANNA ! J'y crois pas. Dit-il presqu'en pleurant.

Je suis Anna ?

_ Est-ce possible que nous nous connaissions ? Je demande en m'avançant vers lui.

_ Tu te rappel d'autre chose que le fais que tu sois tomber de cette falaise ? Me demande t'il.

_ Pas vraiment, je sais que je suis tomber avec une homme qui me tenait. Dis-je en haussant les épaules.

Le penser dans la tête et le dire à voix haute, ce sont deux choses différentes.
Ce n'est que maintenant que je réalise que je suis tomber avec cet homme qui me tenait ! Était-ce un suicide collectif ?

_ Quoi qu'il en soit, écoute moi bien, tu es Anna ! Tu es tomber de cette falaise avec le Castor, c'était un homme vraiment très malade dans sa tête.

Le castor ? Ce nom me dit quelque chose, mais sa m'énerve de ne pas pouvoir m'en rappeler. J'ai l'impression que toute ma vie est devant mes yeux, et pourtant je n'arrive pas à m'en rappeler.
C'est si frustrant que ça soit quelqu'un d'autre qui me raconte ma propre vie.

L'homme arrête soudainement de bouger avant de plonger son regard dans le mien.
Il se dirige rapidement vers son bureau afin de prendre son téléphone, où il cherche quelque chose la dedans avant de me le tendre. 

Je regarde ce qu'il me montre.
Il y a moi, avec lui.
Nous sommes assis sur un énorme canapé, avec une télé toute aussi grosse, ou nous regardons Bob l'éponge. 
C'est vraiment moi !

_ Je veux me rappeler de tout !

_ D'accord, mais d'abord tu vas passer un petit séjour chez nous, c'est l'endroit où nous sommes sur la photo. Je ne suis pas la seule personne dans ta vie. Dit-il en se redressant après la prononciation de sa dernière phrase

Je respire un bon coup, si je me trouve dans ce salon sur cette photo, c'est que j'ai quelque chose à voir avec cette maison.
Alors, que ça soit Anna ou Analia, je suis et resterais la même personne !

A prickly rose. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant