A prickly rose.

Chapitre 64 : Sablier.

🌹.

Anna_

                                MAI.

                               JUIN.

                               JUILLET.

Je sillonne les rues, écouteurs aux oreilles.
J'ai besoin de marcher, de voir des gens autour de moi. De me vider la tête.
Je marche sans but, sans objectif. Et franchement, depuis que Pablo est parti de ma vie, je n'ai plus aucun objectif.

Ça fait trois putains de mois que je n'ai pas eu de nouvelle de lui.
Trois putains de mois qu'il m'a brisée.
Il est juste parti, comme ça.
Il a été égoïste, comme à son habitude.

On dit que lorsqu'on se sépare de la personne que l'on aime, on prend environ un mois avant de commencer à guérir.
Mais moi, je pense être un cas assez particulier.C'est tout le contraire. Mon processus de guérison mérite d'être guéris lui même.

C'est tellement grave que lorsque je rigole -ou du moins que j'essaie d'être heureuse -j'en ai les larmes aux yeux, tellement j'ai mal.
Je n'arrive même plus à rigoler, ou même à sourire. C'est triste, n'est-ce pas ?
J'ai essayer d'être heureuse, de rigoler, de retrouver ma « joie de vivre ».

Mais aujourd'hui, j'ai compris que c'est lui ma joie de vivre. Que je ne pourrais sans doute pas être heureuse s'il n'est pas dans ma vie.
Il est ma joie, mon objectif.
Cet homme dont je suis tombée amoureuse deux fois ma laisser tomber sans aucune explication - où du moins « je n'ai jamais vue plus loin que du sexe ».

La douleur que je ressens actuellement dans ma poitrine est indescriptible, mais
bon Dieu qu'est-ce que ça fait mal.

J'ai si mal. Pourquoi ?

Il m'a dit qu'il serait toujours présent pour moi, alors pourquoi est-il partit ? Pourquoi m'a t'il laissée toute seule ? Bordel, pourquoi ?

Même pas un message, pas d'appel non plus.
Il est simplement parti, il m'a rayée de sa vie.

Je sens mon téléphone vibrer dans mon sac. Je le récupère, et remarque que Jason a essayée de me contacté.
Jason est un collège de travail.
Car oui, j'ai un travail, mais c'est rien d'extraordinaire, je suis juste serveuse dans un petit bars.
C'est un travail tranquille qui paie ce dont j'ai besoin. Que demander de plus ?

Je relance son appel, et au bout de deux sonneries il décroche.

_ « Allô ? J'ai vue que tu as essayé de m'appeler . »

_ « Oui, c'est pour te dire que Clarisse ne pourra pas être présente ce soir, tu pourras la remplacer ? »

_ « Oh. Oui, oui bien sur, il n'y a pas de souci, dis-je en prenant une voix plus aigüe qu'à la normale. »

_ « Je dérange tes plans pour ce soir peut-être ? »

Mes plans pour ce soir ?

_ « Je n'avais rien prévu de faire ce soir. » dis-je lentement.

_ « C'est parfait dans ce cas, tu veux que je vienne te récupérer chez toi ? » Il me demande.

A chaque fois que je lui dis que je sors pour aller quelque part, il me demande toujours pour m'y emmener, comme s'il était mon taxi.

_ « Non ne t'inquiète surtout pas pour ça, je prendrais le bus ».

_ « D'accord, fais attention à toi dans ce cas ».

Je raccroche après lui avoir dit un « bisous », il semblerait que je ne resterais pas chez moi à me morfondre comme à mon habitude, devant un gros bol de glace à la fraise et au chocolat. Même si que la meilleure glace est (et restera à tout jamais) celle à la menthe avec des petites pépites de chocolats.

                                      ***

Le soir venu, vêtu de mon sablier marron ou est inscrit« plaisir de vous servir », je rejoins Jason dans la cuisine.
C'est lui qui est notre très grand chef cuisinier. Et je dois avouer que c'est également grâce à lui s'il y a de plus en plus de client qui viennent dans ce bars.
Du haut de ses 1m90, sa chevelure aussi noir que tu goudron, ses yeux gris et sans oublier ses fossettes qui font glousser toutes les filles à chaque fois qu'il parle ou qu'il sourit -j'ai toujours peur qu'il y en ai une qui fasse un malaise- , je suppose qu'il y a de quoi venir dans ce bars.

Personnellement, Jason ne m'a jamais vraiment attirée. Enfin, je suis consciente de sa beauté et de sa grande gentillesse, c'est vraiment un homme parfait, mais mon cerveau ne vois que... Pablo.

Toujours et encore lui.

_ Tu es arrivée seine et sauf, il me dit en me détaillant de la tête aux pieds, un sourire coller aux lèvres.

_ Et oui, comme quoi que tu n'as pas besoin de te faire du soucis pour moi, je dis en récupérant les assiettes prêtes à être servis.

Je place les quatre assiettes sur un plateau, avant de pousser cette grande porte à l'aide de mon épaule et d'aller servir les clients de la table numéro trois.
C'est une magnifique famille de deux beau enfants.
C'est lorsque nous voyons ce genre de famille que nous avons envie de fonder la notre. La vie de famille paraît tellement belle.

Ils me remercies avant de commencer à savourer leur frites chaudes.
D'autres clients pénètrent l'établissement, je vais les accueillir, puis les proposes une table avant de leur tendre la carte des menus.
Je reviendrais vers eux d'ici dix minutes.