Chapitre 65 : Parce que...

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Il est une heure du matin lorsque je quitte ce bars, prête à reprendre le court lent et funeste de ma vie.
Écouteur aux oreilles, je marche tranquillement sur le trottoir jusqu'à atteindre l'arrêt de bus. J'ai tous mon temps pour l'atteindre, le prochain bus ne passe que dans une trentaine de minutes.

J'ai vue dans une émission « comment se remettre d'une rupture », qu'après une séparation on prend environ un mois avant de commencer à guérir et il donnait certain conseil pour y parvenir. Mais plus le temps passe et plus il me manque.
Lorsque j'essaie de guérir, c'est à lui que je pense.
Je vous assure que cette situation est horrible.
Je sais que je dois passer à autre chose, arrêter de me morfondre. Mais il me manque.
Et vous savez c'est quoi le plus drôle ? C'est que si toute fois il revenait dans ma vie, je crois bien que je lui fermerais la porte au nez.
Il est mon mal.

Je soupire longuement avant de m'asseoir sur le banc de l'arrêt de bus.
Il faut vraiment que je réunisse assez d'argent pour pouvoir me permettre d'acheter une autre voiture.
La précédente est tombée en panne, et la réparation coûte une fortune. Autant acheter une autre voiture -quand j'aurais l'argent.

Dix minutes plus tard, le bus arrive enfin. Je monte là-dedans, m'asseye sur un siège seul côté droit , et pose ma tête sur la vitre.
Je suis fatiguer.

J'augmente le son de mes écouteurs jusqu'à ce qu'il soit à fond, et la musique impossible de James Arthur rempli mes oreilles.
Une musique triste qui correspond parfaitement avec ma situation. J'ai l'impression que la musique compati avec mon chagrin, que je ne suis pas la seule à souffrir. L'être humain a cette préférence : savoir que nous ne sommes pas tout seul dans une situation particulière.

"Tu es parti mais sans trop souffrir, tu as gagner tu vas pouvoir leur dire. Ce que je sais maintenant, cris le sur tout les toits, je sais que tu me mens, il n'y a plus de toi et moi ".

_ Dis leur comme j'étais bien, que mon cœur est brisé, je me retrouve à chantonner.

La gorge nouée, j'essaie du mieux que je peux de ravaler les larmes qui menace de s'échapper de mes yeux.
Je jette un coup d'œil dans le bus. Nous ne sommes pas nombreux. N'empêche, je ne veux pas pleurer, je me le suis interdit depuis le jours où j'ai franchis le seuil de sa maison pour récupérer mes affaires, et que je suis parti sans me retourner, sans lui adresser un dernier regard, une dernière parole.

Je ne comprend toujours pas pourquoi il m'a quitter, ce mot est dans cesse dans ma tête « pourquoi ? ».

Parce que ...

Peut-être que je n'étais pas assez câline avec lui ? Pourtant j'aimais lorsqu'il me serait dans ses bras. Ça ne peut pas être ça.
Je n'ai pas été assez proche de lui, j'aurais sans doute dû le soutenir dans tout ses moments, être présente pour lui, être parfaite.
Si je n'avais pas perdu la mémoire, peut-être que j'aurais pu éventuellement le faire tomber amoureux de moi ?

Je pensais qu'après tout ce qui s'était passé entre nous, peut-être m'aimerait-il ne serait-ce qu'un tout petit peu ? Un infime pourcentage ? Je pensais qu'il tenait un minimum à moi, qu'il veillerais toujours sur moi.

Tout ce que j'espérais était impossible.
Merci à James Arthur pour cette incroyable musique dont j'ai l'impression d'être représentée.

Le bus ralenti, et je comprend que je suis arrivée à mon arrêt.
Je lance tout de même un « au revoir » au chauffeur -qui ne me le rend pas , c'est tant pis pour lui- et par en direction de mon appartement.

Je balance mes chaussure dans le salon, dépose ma veste sur le plan de travail de la cuisine, et m'asseye sur mon canapé en me massant le cuire chevelu.
Je sors mon téléphone de la poche arrière de mon jeans pour voir si j'ai reçu une quelconque notification.

« Tu es bien rentrée ? », m'a demander Jason par message.
Je confirme que je suis bien arrivée chez moi, en lui envoyant une photo de ma tête souriante, un pouce en l'air.

J'ai pris l'habitude de faire ça. Des faux sourires. 

Je n'ai pas la force de me doucher, ni de faire quoi que ce soit. Je me change juste, avant de m'effondrer sur mon lit.
Je n'ai pas faim non plus.
Depuis deux mois, je ne mange qu'à midi. Je n'ai pas d'appétit lorsque je me réveil, et je ne l'ai pas non plus lorsque je me couche.

Voici à quoi se résume ma vie depuis ces deux mois -à rien.

A prickly rose. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant