~Epilogue

1.4K 62 190
                                    

"À toi, dans vingt ans.
Ma Thalia. Je sais que je te reverrai, c'est une certitude car je ne mourrais pas avant de revoir ton visage, même si tu ne seras pas celle qui m'a aimé mais celle qui ne m'aimait pas encore. Dumbledore m'a dit que tu étais partie, que tu étais retournée chez toi. Je ne le crois pas. Comment peux-tu partir sans même me dire au-revoir ? Tu as promis que tu reviendrais et j'ai promis que je t'attendrai, et c'est ce que je fais, avec Pattenrond. Dorcas est morte, la semaine dernière. J'ai longtemps hésité à t'écrire parce que ça voulait dire que je te savais partie.
Je t'aime.
Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai toujours.
Alors sois à moi, ma Thalia. Reviens et reste à moi.
Je ne suis pas doué pour les lettres, Regulus en faisait des bien meilleurs, mais celle-ci est la plus importante de toutes parce qu'elle est pour toi. Tu m'as dit que tu m'avais vu, plus vieux, lors de ton enfance. Alors je sais que je te reverrai. Mais toi, quand me reverras-tu ? Je saurais que c'est toi lorsque je te reverrai, parce que tu auras cette lueur dans le regard que tu ne réservais qu'à moi. Je t'attendrai vingt ans s'il le faut, voire même quarante. Je ne mourrais que lorsque, éventuellement, je t'aurai revu et t'aurais répété ces mots que tu aimes tant.
Je te manque trop, je le sais. Jamais tu ne pourras te passer de moi aussi longtemps.
Je t'aime, Thalia.
Ton Sirius, septembre 1981."

"À toi, dans vingt ans.
Lily et James sont morts. J'ai du mal à l'écrire tant je ne peux y croire encore.
Peter était le traitre, peux-tu l'imaginer ? Je suis certain que tu le savais déjà à l'époque et qu'on t'a forcé à repartir. Je t'écris depuis Askaban, ça peut sonner sympathique dit comme ça, moi à Askaban, mes parents se retourneraient dans leurs tombes, mais crois-moi je n'ai jamais autant souhaité rompre ma promesse de rester à tes côtés à jamais.
C'est dur, tu sais, la vie sans toi. Comment pouvais-je arriver à respirer avant que tu n'arrives dans ma vie ? J'ai l'impression que je ne t'ai pas vu depuis des siècles et que tu n'étais qu'un vague rêve. Sans toi, sans James, sans les autres.
Je suis si différent du garçon que tu aimais que je me dégoûte moi-même. J'ai peur que tu finisses par être dégouté de celui qui se tiendra devant toi lorsque je te reverrais.
Ne m'abandonne pas, toi aussi, et tiens ta promesse. Reviens-moi, je t'attends.
Sirius Black, janvier 1982."

"À toi, maintenant.
Je t'ai vu. Tu étais resplendissante, j'avais l'impression de rêver. Je suis certain que notre enfant aurait été ton portrait craché. Tu ne m'as pas reconnu, sous ma forme d'animagus, mais tu as accepté mon cadeau, stupide que tu es. Tu sais, la bague avec l'obsidienne. Je te l'ai déposé au creux de ta main et tu l'as mise à ton doigt avant de me sourire, et je n'ai pu que te regarder partir, toute guillerette, dans les couloirs de Poudlard, montrant à Fred Weasley le cadeau que tu avais reçu. J'ai attendu. Je t'ai attendu, douze longues années, et finalement je t'ai revu.
Peter est là, aussi.
J'espère que tu ne me reviendras pas maintenant parce que tu seras effrayé de voir ce visage si sale et maigre, dévoré par la rage et la haine que j'ai amassé toutes ses années enfermé à Askaban.
Je te vengerai. Je les vengerai.
Je nous vengerai.
Attends-moi.
Février 1994."

"Pour toi, il y a vingt ans.
Ma Thalia, aujourd'hui tu es partie me rejoindre. Harry m'a expliqué qu'ils avaient retrouvé des morceaux brisés de retourneur de temps près du lit de Ron Weasley, et que tu avais disparu.
Tu es partie dans le passé, là où on s'est rencontré. Je n'arrive pas à croire que ça se passe réellement. La boucle est bouclée, j'imagine. Tu es effrayée mais je sais que tu finiras pas être heureuse, je l'ai promit à Harry en lui expliquant toute notre histoire. Je ne l'ai jamais vu si fière de toi, ma Thalia.
Est-ce que le temps est le même selon les époques ? Tu sais que je ne suis pas doué pour réfléchir. Tu as passé six ans avec moi, alors tu vas revenir ici dans six ans ?
Je t'attendrai. Je t'attendrai toujours, cette fois avec eux. Et même si notre différence d'âge nous empêchera d'être ensemble de nouveau, le simple fait de te revoir me comblera, tu sais que je suis simplet.
Je t'aime.
Juin 1994."

                            *****

-"Maman."

La femme se tourna, étonnée de voir le garçon entrer dans son cabinet de psychologue de façon aussi abrupte.

-"Tu es avec un patient ?" Le garçon referma lentement la porte soudain et elle eut un sourire.

-"Viens." Elle tapota le canapé vide face à elle.

Il ouvrit alors la porte de nouveau et s'affala sur le canapé, ses chaussons retombant sur le parquet.

-"Maman, fais comme si j'étais ton patient." Il plissa les yeux et elle eut un sourire, hochant la tête avant de sortir son carnet, ses cheveux pâles retombant sur son stylo.

-"Monsieur Noé." Elle se racla la gorge et révéla ses yeux cendrés vers les siens bridés. "Souhaitez-vous discuter de quelque chose en particulier ?"

Noé s'allongea, fermant les yeux et croisant les bras du haut de ses huit ans.

-"J'ai voulu embrassé Juliette à l'école mais elle m'a dit qu'elle ne m'aimait pas." Il fit la moue et elle eut un nouveau sourire. "Après, elle a demandé à Hope de me dire d'arrêter de la coller pendant la récréation."

-"Elle est allée jusqu'au collège de ta soeur ?" S'étonna sa mère et Noé ouvrit les yeux, heureux qu'elle ait la même réaction qu'elle.

-"Exactement, alors que franchement, comment fait-elle pour ne pas être amoureuse de moi ?"

Il se désigna des pieds jusqu'à la tête avec un sourire charmeur et elle rit parce qu'il lui manquait une dent.

Elle se racla la gorge, voyant qu'il était mécontent qu'elle se moque de lui, et reprit son stylo en main.

-"Monsieur Noé, que souhaitez-vous donc faire à ce propos ?"

Il eut un soupir.

-"Maman, pourquoi est-ce que tu n'utiliserais pas ta magie pour la faire tomber amoureuse de moi ?" Il leva un sourcil, attendant sa réponse.

Il savait que c'était un sujet sensible.

Sa baguette était posée dans son étui, nettoyée et dépoussiérée chaque jour, sur sa table de nuit, comme un trésor qu'elle n'osait toucher.

-"Tu sais que c'est impossible, Noé." Dit-elle d'une voix calme. "Je ne peux utiliser la magie sur les moldus."

-"Pourquoi nous avoir adopté si c'est pour ne pas nous aider avec tes pouvoirs ?" Il fit la moue, ne comprenant pas, et elle se leva de sa chaise pour aller s'asseoir près de lui, attrapant ses petites jambes pour les poser sur ses cuisses.

-"Noé."

Athalia attendit qu'il baisse les yeux vers les siens.

-"La magie a des conséquences. Et parfois-" elle se tut alors, comme si elle réfléchissait à des souvenirs d'antan. "parfois, elle brise plus qu'elle ne répare."

-"Alors remonte dans le temps pour que je ne lui dise pas que je l'aime." Demanda le petit.

Elle eut un léger sourire, caressant ses cheveux ébène.

-"Ne tente pas de jouer avec le temps, Noé. Laisse le passé dans le passé."

Et, lorsque la porte d'entrée claqua, signe qu'oncle Draco était arrivé pour le dîner de famille, Noé se leva et accourut pour aller le chercher.

Et Athalia resta assise sur le canapé, hésitant entre retourner s'asseoir à sa place ou s'allonger sur le canapé, n'étant complètement à sa place ni sur l'un ni sur l'autre, comme si aucun des deux ne voulait d'elle.

C'était ainsi. Elle n'appartenait jamais complètement à un monde parce que son coeur, malgré tout, restait attaché à celui qu'elle avait perdu.

Celui de ses vingt ans.

~The End~

Ce genre d'idées de fanfic avec retour dans le temps est nouveau pour moi alors soyez compréhensifs <3 j'espère sincèrement que ça vous a plu, merci pour tous vos commentaires et retours, et j'espère à bientôt pour de nouvelles fanfics.

P.S : pour ceux qui n'ont pas compris, Athalia a finit par vivre chez les moldus avec un travail de moldu (psychologue) et a adopté deux enfants, Hope (dont le prénom était une idée de Sirius lors de la grossesse de Lily) et Noé (qui est ici d'origine asiatique mais en vrai on s'en fiche) et eux sont également moldus.

AA.

🎉 Vous avez fini de lire ❛𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑖, 𝑖𝑙 𝑦 𝑎 𝑣𝑖𝑛𝑔𝑡 𝑎𝑛𝑠❜ [TERMINÉ] 🎉
❛𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑖, 𝑖𝑙 𝑦 𝑎 𝑣𝑖𝑛𝑔𝑡 𝑎𝑛𝑠❜ [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant