Minho tomba sur le sol, tête la première, et s'écorcha le menton. Du haut de ses 5 ans, personne ne faisait attention à lui dans les rues boueuses de Survival et il se faisait fréquemment bousculer. Bien sûr, personne ne daignait l'aider à se relever ou s'excuser.
Après tout, qui ferait attention à un orphelin déambulant jour et nuit dans les rues de la ville.
Il se releva donc, comme d'habitude, en serrant les lèvres à cause de la douleur provoquée par ses nombreuses chutes. Il s'était habitué à avoir faim et soif, mais plus le temps passait plus il mettait du temps à se remettre debout, fatigué et fragilisé par tous ces détails.Il arriva à faire quelques mètres avant qu'on ne le pousse à nouveau, cette fois-ci c'était des enfants bien habillés qui se moquaient de sa tenue rapiécé et de son air chétif.
N'ayant pas la force de se relever, il se traina dans la boue pendant un moment. Enfin il arriva face à un mur en pierre et il s'adossa à ce dernier.Minho ne pleurait jamais. Il avait déjà versé toutes les larmes qu'il gardait en réserve pour le reste de sa vie.
Il n'avait aucun souvenir de ses parents. Il avait toujours connu les rues froides et boueuses de cette ville, et il avait toujours vécu seul, ne pouvant compter que sur lui-même.
Il ne s'en rendait pas compte, mais c'était un miracle qu'il soit toujours en vie.
Mais l'automne était bien avancé et l'hiver promettait d'être rude, et il n'avait plus la force de se mettre debout.Parfois, il s'évanouissait au milieu de la rue, et il se réveillait des heures après sans avoir changé de place. Parfois, mais plus rarement, quelqu'un lui donnait un peu d'eau, un peu de nourriture voire dans des cas extrêmes des vêtements.
-J'allais les jeter de toutes façons.
-Ils étaient tellement vieux, mes enfants ne pouvaient plus porter ça.
-Les cochons sont déjà énormes, alors je suppose que je peux te donner ça.
-Je te donne de l'eau, mais c'est juste pour que tu reprennes des forces et que t'ailles crever ailleurs que devant ma maison.
C'était toujours ce que disaient les gens qui lui venaient en aide. Quand il le pouvait il les remerciait, mais la plupart du temps il n'arrivait même pas à ouvrir la bouche.
Toujours adossé au mur, il entendit un miaulement à côté de lui.-Songie, qu'est-ce que tu nous as ramené ?
Le chat attrapa dans sa gueule la lanière d'un petit sac en toile et l'amena tant bien que mal jusqu'à lui.
Ce dernier l'attrapa et jeta un coup d'œil à l'intérieur. Il y vit deux pommes.-Oh mon dieu, comment tu as fait ? On va pouvoir tenir pendant au moins 4 jours, peut-être plus !
Il referma le sac et caressa le chat, un sourire sincère sur le visage.
Il avait trouvé Songie quelques mois auparavant, juste après la fin de l'hiver dernier. C'était un chat errant qui n'avait alors que la peau sur les os, et Minho l'avait sauvé en lui donnant à boire et à manger, en le réchauffant et en s'occupant de lui jour après jour. Quand il avait commencé à retrouver des forces il s'était mis à suivre le brunet et lui était fidèle depuis.Il essayait de l'aider du mieux qu'il pouvait, guettant nuit et jour la nourriture que faisaient tomber les autres humains par inadvertance pour les lui amener après. Quand c'était de la viande, ils partageaient toujours, sinon Minho mangeait ce qu'il lui rapportait et il se contentait de chasser les rats pour se nourrir. En contre partie, Le Brun se débrouillait pour leur trouver de l'eau, et ils fonctionnaient ainsi.
Tous les soirs à la même heure il venait rejoindre son propriétaire et ils se mettaient en quête d'un endroit où dormir, même si ils passaient la plupart de leurs nuits blottis l'un contre l'autre dans un coin de rue.
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Il Suffit d'une vague {Minsung}
Fanfiction-La mer est dangereuse mon trésor. -Ah bon ? S'étonna le châtain en tournant ses petits yeux noisette vers les vagues qui allaient et venaient calmement. Il n'arrivait pas à s'imaginer un endroit si paisible dangereux. -Oui mon chéri, la mer est...