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Amalya

Amalya

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L'attente d'une quelconque réponse de la part de Sullivan à mon message a été une torture, ce dernier a -sciemment je présume- pris soixante douze heure, trente minutes et vingt secondes à me répondre. C'est après le « harcèlement » que j'ai effectué qu'il a accepté de me donner rendez-vous en ville. Ainsi Gary me conduit au lieu de rendez-vous et je peux vous assurer que je n'ai jamais été aussi stressée de toute ma vie.

- Garry tu penses qu'il me pardonnera ? Je demande en lissant les plis de ma jupe pour la énième fois.

- Ce que je pense c'est que ce garçon tient énormément à vous.

- Et donc c'est censé être positif...?

- Tout dépendra de ce que vous lui direz.

Je soupire longuement en reposant mes yeux vers le paysage qui défile à une allure affreusement rapide. Je n'ai qu'une envie : prendre les jambes à mon cou et ne jamais me rendre à ce rendez-vous. Mais il faut bien que j'affronte mes problèmes en face et que je reconnaisse mes torts.

- Nous sommes arrivés mademoiselle. Dois-je vous attendre ?

- Non, ce ne sera pas la peine merci Garry.

- Au plaisir mademoiselle Montclair. Dit-il en sortant après m'avoir ouvert la portière.

- Pourquoi pas Amalya ?

Il ne me répond pas mais je lui offre tout de même un sourire, je sais pourtant qu'il ne se permettra jamais une telle familiarité. Comme vous le savez Gary est mon fidèle bodyguard bien qu'il représente tellement plus à mes yeux. Tout compte fait il a toujours été la figure paternelle que je n'ai jamais eu.

- Vous stressez. Affirme t-il.

- Ça se voit tant que ça ? Je demande en grimaçant.

- Vous ne sortez toujours pas de la voiture alors que nous sommes arrivés depuis cinq minutes. Et puis vous rongez vos ongles, ce que vous ne faites jamais habituellement.

Je soupire longuement en rejetant ma tête en arrière.

- Oui je panique à l'idée d'affronter Sullivan, surtout vu la position dans laquelle je suis. Mais il faut bien que je tente d'arranger les choses...n'est-ce pas ?

- Parlez lui a coeur ouvert et je suis certain que tout se déroulera pour le mieux. De toute façon en cas de problème je ne suis jamais bien loin.

Je souris finalement légèrement plus rassurée et requinqué, Garry a raison. Si je lui parle à coeur ouvert tout devrait bien se passer, enfin j'ose l'espérer...

Je sors du véhicule puis je pénètre à l'intérieur du café et remarque rapidement Sullivan installé à une table pour deux au fond de la salle. Je le rejoins le cœur battant la chamade et les jambes tremblantes.

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