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Amalya

Amalya

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- Mademoiselle Montclair vous avez eu une légère entorse au coude, on vous administrera donc une petite attelle.

Mon visage se décompose et je me retiens de pleurer pour la énième fois.

- Combien de temps cela prendra ? Demande Sullivan.

- Deux semaines pas plus.

- Ma copine a un récital le mois prochain et elle joue du violon, cela sera t-il possible ?

- Bien évidemment. Par chance votre coude n'est pas fracturé alors vous vous rétablirez en un clin d'œil, vous revidendrez juste dans deux semaines pour qu'on vous retire l'atelle et qu'on effectue quelques examens et puis votre bras ainsi que votre motricité fine vous reviendront comme neuf.

Je soupire soulagée en remerciant le docteur puis en effectuant une prière. Même si la malchance était de mon côté, Dieu ne m'a visiblement pas encore abandonné. Sullivan se penche pour m'embrasser le front mais n'ayant toujours pas digéré les derniers événements je recule. Je sens que mon geste le blesse mais il ne dit rien et je n'y peux rien. Tant qu'on ne se sera pas expliqué en bonne et due forme je resterais campée sur mes décisions. Soudainement la porte s'ouvre dans un fracas et je vois apparaître la mine inquiète de ma mère dans un premier temps puis la mine fermée de mon père dans un second.

Qu'est-ce que je disais plutôt ? J'ai la malchance qui me colle aux chaussures.

- Lya chérie qu'est-ce qu'il s'est passé !? S'enquit aussitôt ma mère en accourant à mon chevet.

Mon père reste en retrait en tiquant évidemment face à la présence de Sullivan.

- Qui est ce jeune homme Amalya ?

Ce n'est pas le moment. Ce n'est vraiment pas le moment.

- Un am-

- Sullivan Saint James, le petit ami de votre fille, enchanté monsieur et madame Montclair.

Je me décompose sur le champ. Il est fou ou suicidaire, ou peut être bien les deux !

- Non ce n'es-

- Amalya Joséphine ai-je bien entendu ? Me coupe mon père en me trucidant du regard.

Je peine à respirer, je peine même à avaler ma respiration. Mon père vient de m'appeler par mon prénom entier alors cela ne présage rien de bon pour la suite. Pourtant Sullivan ne se démonte pas et tend même sa main vers mon père qui l'ignore royalement ne daignant même pas porter un seul regard vers ce dernier. Le mépris à l'état pur, voilà une chose que je déteste chez mon père.

- Oui papa, Sullivan est mon petit copain.

Un rire sans joie sort de ses lèvres et je me raidis. Une tension désagréable monte en flèche dans cette pièce à tél point que le docteur ne sait plus où se mettre.

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