77 / Conclure ? Pas exactement

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Un léger bruit derrière lui attira l'attention de Dresden, mais il ne se retourna pas. Il savait que c'était Camille. Quand elle était dans son proche périmètre, il sentait son cœur s'emballer tout seul. Sans un mot, la jeune femme vint s'asseoir près de lui, mais en laissant un espace infime entre eux. Dresden le ressentait comme une déchirure. Il n'avait qu'une envie : se coller à elle, toucher sa peau, mais se retint. Il se mit à fixer leurs pieds nus qui semblaient pouvoir se frôler.

— Tu fais la gueule ? attaqua Camille, au bout d'un bref instant silencieuse.

— La gueule ? Mais non ! Je...

— Alors pourquoi tu ne me parles pas ?

— Tu ne parles pas non plus, Camille.

— Si ! Moi, je parle ! Tout le temps, répliqua-t-elle avec une parfaite mauvaise foi.

— Sérieusement ? Tu veux jouer à ça ? Tu veux quoi, là ? Te battre ? Je croyais que tu avais compris !

— Compris quoi ?

Dresden soupira et reporta son regard sur l'horizon.

— Tu sais ce que je ressens, ce que je voudrais te faire, alors arrête de jouer à l'idiote...

— Ce que tu voudrais me faire, répéta Camille avec un petit sourire.

— Tu sais ce que je ressens pour toi, Camille. Tu sais comme je te désire. Tu sais ce que ta proximité produit sur moi...

— C'est vrai. Je le sais... dit-elle avec une voix détachée.

La jeune femme se releva, et Dresden soupira croyant avoir encore perdu une manche. Il ne savait pas comment parvenir à faire tomber ses défenses.

— Mais j'attends plus, murmura-t-elle avant de plonger dans l'eau sous le regard stupéfait de Dresden.

Camille nagea un peu. Puis revint vers un endroit où elle avait pied. Elle s'avança vers la plage, jusqu'à avoir de l'eau à la taille. Elle savait que son tee-shirt blanc était outrageusement transparent maintenant, et qu'il ne cachait plus le fait qu'elle ne portait pas de soutien-gorge. Elle savait que ses seins frigorifiés, même minuscules, pointaient, insolents et provocateurs. Elle sourit, fit semblant de réfléchir à la suite, haussa les épaules avant de commencer à reculer pour nager de nouveau vers le large.

Le Znūntāk s'était levé et la fixait sans rien dire. Puis un demi-sourire fleurit sur ses lèvres. « Enfin », songea-t-il, et il plongea tout habillé, lui aussi. Il surgit face à Camille en s'ébrouant. Ses mains se collèrent à ses hanches, la plaquèrent contre lui.

— Tu ne sais pas ce que ça me fait de savoir que tu veux bien de moi.

— Qui a dit que je voulais de toi ? Je prends juste un bain de minuit, lança-t-elle en l'envoyant par le fond, avant de se remettre à nager.

Il la rattrapa aussitôt et l'emprisonna dans ses bras. Ainsi immobilisés, ils se mirent à couler ensemble. Elle le fixait avec défi. Il la dévorait des yeux. Puis il colla sa bouche contre la sienne et d'un coup de talon remonta à la surface.

— Un bain de minuit, hein ? Tu me rends complètement fou, murmura-t-il avant de l'embrasser fougueusement.

— Je veux bien le croire... Tu viens d'essayer de me noyer, non ? Tu vas payer..., murmura-t-elle à son oreille avant de lui en mordiller le lobe.

Accrochée à son cou, elle enroula ses jambes autour de sa taille pour coller son bassin au sien. Elle sentit qu'il la désirait. Oh ! Que oui ! Et elle aussi, nom de tous les dieux égyptiens ayant existé ou non ! Camille n'avait jamais ressenti autant de désir pour quelqu'un. Laisser libre cours à cette flamme qui la dévorait avec avidité était déjà intense, mais lorsque Dresden commença à explorer sa peau en passant ses mains sous son tee-shirt d'abord, puis à la frange de son short, elle ne put empêcher son corps de frémir de plaisir.

De notre sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant