Chapitre 20

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Tandis que nous continuons à marcher, Darius s'arrête devant une plateforme où attend une navette élégante et argentée.


Chacun notre tour, nous prenons place à l'intérieur. Nous sommes assis en file indienne, les uns derrière les autres. Des vitres teintées sont présentes de part et d'autres de nos sièges, nous permettant d'observer le paysage. Car au cas où vous n'aviez pas suivi, la navette se déplace dans l'air. 

Dans l'air

J'en ai le vertige rien qu'à y penser.


Une fois tout notre petit groupe attaché, les portes se referment et je sens la navette bouger. C'est alors que nous sommes projetés à une vitesse ahurissante. Mon corps s'enfonce dans le siège en cuir blanc. J'ai l'impression que mon cœur est resté sur l'espace d'embarquement. J'en ai la nausée.


Après ce qui me semble être 2 minutes, notre wagon ralentit et s'arrête. Darius, assis devant moi, se retourne et m'annonce que nous descendons à la prochaine station. Je sens le mouvement au fur et à mesure que de nouvelles personnes viennent s'asseoir puis nous repartons aussi vite que la première fois. Je n'ose pas tourner la tête. Je n'ose pas bouger. Nous volons. 

Mon esprit rationnel ne croit pas à ce qui ce passe. Rien ne tient la navette argentée. Pas de rails. Pas de fil électrique. Pas de conducteurs. 

C'est... 

magique.


Lorsque nous nous arrêtons à nouveau, je force mes mains cramponnées aux accoudoirs à se détendre et décrocher ma ceinture. La paroi vitrée sur notre droite se lève et nous descendons. Il y a quelques marches avant d'arriver dans cette partie de la ville. Mes pas sont hésitants et je manque de tomber. Mais Finn arrive derrière moi, je sens sa poigne forte contre mon bras, pour me tenir debout.


— "Merci," je lui souffle une fois en bas des escaliers.


Il me sourit et nous sortons de la station. La lumière de cette ville est aveuglante. Une lumière blanche qui m'oblige à plisser les yeux constamment. Darius et Elara ouvrent la marche tandis que nous les suivons derrière.


Cet endroit est magnifique. Mais quelque chose m'intrigue:


— "Au fait, pourquoi ne nous sommes-nous pas téléporter?" je demande à mon voisin de classe.


Après avoir vu ce dont leur peuple est capable, cela m'étonne qu'ils empruntent des transports en commun, aussi rapides soient-ils.


Finn se tourne vers moi et m'explique:


— "Ces moyens de transports existent depuis peu. Nous n'en avions pas vraiment besoin jusqu'à maintenant. Seuls certains d'entre nous les utilisaient. Mais..." il marque une pause, "Au vue des événements récents, le Conseil à jugé trop dangereux que nous nous téléportions directement dans la Capitale. Ils pensent pouvoir éviter que des espèces malfamées s'y introduisent. Ainsi, ils ont augmenté la capacité et le nombre de ces Nauctiléa."


Je hoche la tête. Ce monde est aussi beau qu'il me terrifie.


Les Royaumes OubliésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant