Chapitre 52

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Et là, c'est la panique totale.


L'alarme stridente continue de hurler, perçant mes tympans et jetant l'académie dans un chaos indescriptible. Partout, des élèves courent dans tous les sens, des visages crispés par la peur. Je me sens alors happée par la confusion ambiante.


Mon cœur bat à tout rompre, le bruit amplifié par le vacarme. Qu'est ce qu'il se passe bordel?


Finn agrippe un élève qui court près de lui et le secoue légèrement.


— "Qu'est-ce qui se passe ?"


L'autre, à peine capable de parler, bredouille quelque chose avant de se dégager pour fuir. Finn se tourne vers nous, et je vois son expression se figer, son visage pâlir légèrement. Il se rapproche de Thalia et lui murmure à l'oreille. Elle devient livide, ses yeux s'agrandissent sous le choc.


Mon cœur s'emballe encore plus.


— "Finn, dis-nous !" 


Je n'arrive pas à calmer ma voix qui tremble.

Il se rapproche, parlant fort pour couvrir l'alarme.


— "Ils disent que les protections de l'académie ont été franchies. Quelqu'un est entré sans autorisation."


Le sol semble se dérober sous mes pieds.


Je comprends soudainement l'inquiétude sur le visage de mon amie. Car comme vous vous en doutez, il n'y a pas beaucoup de personnes à qui ils refusent l'entrée.


Et si c'est celles auxquelles je pense, disons que je ne suis pas particulièrement pressée de les retrouver.


L'angoisse me noue l'estomac.


Mes mains tremblent, je les serre en poings pour essayer de me reprendre.


Les portes de sortie sont verrouillées par sécurité, et le hall se transforme en une sorte de piège. 

Je ne vous explique pas le capharnaüm qui règne ici. Les élèves s'accumulent, se bousculent, la tension monte d'un cran. C'est presque insoutenable. Je ne supporte plus le bruit, mes oreilles sifflent, et chaque pas résonne lourdement dans ma tête.


— "On doit bouger !" crie Thalia, prenant les devants.


Aveline est juste devant moi, le visage crispé par l'inquiétude. Elle jette des regards nerveux autour d'elle, mais avance malgré tout à la suite de notre amie.


Nous avançons alors tant bien que mal à travers les couloirs sombres, éclairés par des lumières d'urgence vacillantes. Dehors, l'orage éclate enfin, des coups de tonnerre retentissants qui se mêlent à l'alarme, créant une symphonie apocalyptique. La pluie martèle les vitres, et chaque éclair illumine brièvement les silhouettes effrayées qui se pressent autour de nous.

Les Royaumes OubliésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant