Chapitre 33

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Plus tard, alors que je somnole, j'entends de nouveau un murmure. Une brise légère s'insinue par les barreaux et caresse mon visage. La voix est de retour, portée par le vent.


"Lyra, écoute attentivement...Ce soir, nous allons créer une diversion... Prépare-toi...Utilise ton pouvoir pour briser les chaînes au moment opportun...Le vent te guidera..."


Je frémis. Utiliser mon pouvoir? Je ne l'ai jamais maîtrisé correctement. Mais je n'ai pas le choix. C'est ma seule chance.


— "Je vais essayer," murmurai-je en retour, espérant que la voix m'entende.


La nuit tombe, et je suis sur les nerfs malgré que mon esprit reste brouillé. J'écoute les moindres bruits, le cœur battant. Soudain, une explosion retentit au loin, suivie de cris et de bruits de pas précipités.


C'est le signal.

C'est maintenant ou jamais.

Je dois me concentrer.


Je ferme les yeux et me concentre sur l'énergie en moi. Je sens la chaleur se répandre dans mon corps, une chaleur familière mais effrayante. Je pense à mes amis, à leur soutien, à leur espoir en moi.


Je ne dois pas les décevoir.

Je ne peux pas les décevoir.

Pas encore.

Pas maintenant.

Alors j'essaye.


Je visualise les chaînes se brisant, la liberté à portée de main.

Avec un cri, je laisse l'énergie exploser hors de moi. La chaleur devient brûlante.


Mais ça ne suffit pas.

Je suis trop faible.

Trop fatiguée.

Trop effrayée.

Je ne peux...Je.. Je ne peux pas.


La porte de ma cellule s'ouvre alors brusquement, et une silhouette floue se dessine dans l'encadrement. Je suis trop faible et désorientée pour distinguer qui c'est.


Mes yeux peinent à faire la mise au point, et tout semble se mélanger en un tourbillon de lumières et d'ombres.


— "Lyra, viens," murmure une voix, mais je n'arrive pas à en reconnaître le timbre. Est-ce un allié ? Ou un autre ravisseur ?Je n'en ai aucune idée.



La silhouette s'approche et m'attrape fermement par le bras. Je n'ai pas la force de résister. J'ai l'impression que mes poignets sont libres mais je ne suis pas sûre.


Tout me paraît irréel, comme dans un rêve. Mes pieds traînent sur le sol alors qu'on me tire hors de la cellule. Les couloirs défilent dans un flou indistinct, et je me sens de plus en plus étourdie.


Les voix résonnent autour de moi, des éclats de mots que je ne comprends pas. Je suis portée, soutenue par quelqu'un. Bras dessus bras dessous, nous avançons. Parfois, je sens le sol sous mes pieds, parfois non. Le monde tourne autour de moi, et je lutte pour rester consciente.

Les Royaumes OubliésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant