Chapitre 18

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Avertissement : Chapitre comportant une scène à caractère sexuelle 

Éléonore


Une sonnerie me tire de mon sommeil.

— Drake, ton portable.

Il émet un grognement, lâche mon sein qu'il gardait emprisonné dans sa main et se retourne pour attraper son téléphone.

— Ouais.

Bébé, c'est moi.

Quand j'entends la voix de sa copine, je me raidis et m'assois rapidement sur le rebord du lit, une petite douleur - un peu coupable - me rappelle tout ce que nous avons fait cette nuit.

J'enfile mon peignoir en satin qui traîne et m'éclipse pour faire du café. Falko attend que je lui ouvre la porte de la cuisine qui mène au jardin. Je commence à préparer mon doux nectar bienfaiteur ainsi que les tasses qui vont avec.

On a baisé, beaucoup. J'ai évacué toute la tension sexuelle que j'avais. Hier, j'étais en colère contre lui, triste aussi. Mais quand je suis rentrée, je me suis dit que... merde quoi. Il n'avait pas son mot à dire et que si je voulais, je pouvais me faire plaisir. Certes, seule sur le moment. Alors doucement, j'ai commencé à me caresser puis son visage est venu à moi. Il m'est apparu si possessif, si jaloux. J'imaginais ses mains à la place des miennes... et ce qui était de l'ordre du fantasme est devenu réel.

On a couché ensemble quatre fois cette nuit, autant de son initiative que de la mienne. J'ai aimé sentir son envie gonfler contre mes fesses, j'ai adoré la manière qu'il a eu de me pilonner avec force, jusqu'à la garde, me procurant des sensations incroyables.

Et ses mains sur mon corps...

Est-ce que je culpabilise ? Non. Si. Peut-être un peu, mais pas plus que ça. Je devrais pourtant, je ne ressens rien que de l'appréhension quant à sa réaction prochaine. S'il me dit que c'était une mauvaise idée, oui, ça va m'ennuyer mais j'accepterais.

On peut dire qu'on a été emporté par le moment, qu' on n'a pas su s'arrêter. C'était primaire, viscéral, instinctif. Mais je crois que ce serait malhonnête de réfuter "ça". Pour ma part en tout cas.

Et puis, s'il regrette, je pourrais me raccrocher sur le fait que ma libido est revenue et c'est plutôt bon signe.

Des pas dans l'escalier m'informent qu'il arrive. A sa mine fatiguée, je vois que le réveil est aussi dur pour lui que pour moi, il me fait doucement sourire.

Je l'accueille avec un café.

— Tiens, ça va te réveiller.

— Merci, me répond-t-il en grognant.

Je le contemple, torse nu. Des images de la nuit dernière tournent en boucle dans ma tête, son corps si solide contre le mien, de ses muscles magnifiés par la lumière tamisée de ma lampe de chevet, de ses râles dans le creux de mon oreille...

J'ai encore envie de lui, simple constatation. Et ce jogging qui tombe sur sa chute de reins et dévoile ce V... c'est une invitation à être retiré...

— Me regarde pas comme ça...

Je dissimule ma bouche derrière mon mug de café.

— Comme quoi ? demandé-je avec une innocence feinte.

— Comme si tu allais me bouffer sur place, dit-il d'une voix rauque.

Allez, j'ose lui poser la question qui me taraude depuis que je suis réveillée.

Wild Wolves - DéloyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant