Chapitre 15

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Drake

— T'es sûr que tu t'en sens capable ?

— Évidemment.

— Ok, mais vas-y doucement alors, pas trop fort et pas trop vite, je n'ai pas envie que tu gicles de partout non plus.

Je vous vois venir, vous imaginez déjà quelque chose de cochon. Eh bien non, bande de pervers. Aujourd'hui, je remonte en selle. Ma moto me manque et va bien falloir que je tente de reprendre ma vie, comme elle était avant.

Le cul posé sur ma bécane, sous le regard anxieux de ma toubib. Pire qu'une mère poule quand elle s'y met.

— T'en fais pas, ça va aller.

— Oui, Eh bien écoute je vais te suivre de toute façon.

— Non.

C'est plus fort que moi, j'éclate de rire face au visage horrifié de ma petite lionne.

— Comment ça non ??? Tu ne vas pas bien ou quoi ? Je viens avec toi, que ça te plaise ou non.

— J'ai pas dit que tu ne venais pas, j'ai dit que tu ne me suivrais pas, y a pas moyen que tu roules dans ton cercueil ambulant, dis-je en désignant son pick-up bon pour la casse.

— Et tu comptes faire ce miracle comment ?

Elle plante ses mains sur ses hanches, levant le menton fièrement, me défiant de répondre.

— A ton avis ?

Ses yeux s'écarquillent comme deux soucoupes, descendent sur ma moto et remontent à moi plusieurs fois.

— Je... non... je... non non non non... ne suis jamais montée sur une moto... et ... tu... tu es en convalescence, ce n'est pas raisonnable. Imagine que je te fasse mal, ou que nous tombions, jamais ne je pourrais te ramener !

Je balais de l'air avec mes mains, réfutant toutes ces conneries qu'elle me déballe. Possible qu'elle ait raison, mais je n'en ai rien à carrer, elle monte avec moi, point barre.

— Tu vas te changer, t'as cinq minutes, sinon je pars sans toi, et tu ne pourras jamais me rattraper avec ton tacot.

— Tu fais chier !

Je l'entends râler tandis qu'elle retourne jusqu'à la maison. C'est fou ce qu'elle peut vite prendre la mouche mais j'aime bien la titiller. Et puis, j'ai vraiment envie de faire cette virée avec elle.

Je fume une clope quand elle revient, elle a troqué une de ses robes habituelles pour un short en jean, des DocMartin, un débardeur noir et un manteau en cuir noir. Elle est tellement canon que je m'étouffe. Bon, le short, c'est pas la meilleure tenue pour la moto mais je tâcherais de ne pas faire encore plus attention. Je ne dois absolument pas tomber et abîmer cette jolie peau.

Elle s'arrête à côté de moi, j'avance doucement pour lui faire de la place, lui tend mon casque et ordonne d'une voix qui ne laisse aucune place à la contestation.

— Mets ça et grimpe.

Elle grogne pour la forme mais obtempère. Un petit caractère quand même. Elle s'assoit mais je la sens à peine dans mon dos.

— Rapproche toi, t'es trop loin.

Ses cuisses se collent aux miennes, c'est déjà beaucoup mieux.

— Je mets mes mains où ?

J'ai le droit de dire « Où tu veux » ? C'est le moment propice, j'imagine. J'attrape ses petites mains et enroule ma taille de ses bras, rapprochant son buste du mien. Je lui montre les cales pieds pour qu'elle s'installe plus confortablement.

Wild Wolves - DéloyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant