Chapitre 26

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Éléonore


Ma parole, tant de monde ici ? Depuis quand est-ce que j'accueille autant de gens chez moi ? J'aurais dû choisir une maison plus grande, c'est officiel.

Peut-être que je peux pousser les murs ?

Allez Thomas, on va acheter tout ce qu'il faut, tu me construis une aile, et que ça saute ! Besoin d'un architecte ? De maçon ou d'ouvriers ? Même pas en rêve, je vais embaucher les bikers présents dans mon salon...

Je ricane intérieurement en me disant qu'il me faut une plus grande cuisine, du genre de celles dans les cafétérias. Oh et un piano de cuisine avec plein de feu et un immense four pour mes préparations culinaires.

Bon, trêve de rêverie, je consulte chaque personne ici. Lennox m'a prévenu qu'il viendrait avec des alliés à lui, un groupe similaire au sien, mais je ne me doutais pas qu'il y aurait une femme et des enfants.

Je dis bonjour à chacun, me présente auprès de tout ceux que je ne connais pas encore, dont une jeune fille, mais l'adolescente à l'air mal à l'aise. Mon Falko vient à mes pieds, désireux de sentir les odeurs de chacun. Storm et Shadow le suive. Comme d'habitude, ces petits gars sont comme son ombre et prennent exemple sur lui. Exceptée Bloody Mary qui n'écoute rien du tout. Mais je lui pardonne, elle est encore jeune. Et éduquer un loup, ce n'est pas comme un chien, ils ont un aspect plus sauvage, plus libre, mais bon, c'est leur instinct.

Cependant, je note que mes invités ne sont pas tout à fait à l'aise avec ma drôle de ménagerie, surtout l'adolescente en face de moi qui pousse un cri étranglé.

— Enchantée, je suis Eli et toi ?

— Elle s'appelle Moïra, me répond l'homme à ses côtés.

Je remarque un air de famille, la même fossette sur le menton néanmoins plus prononcé chez le garçon dont le visage est rasé de près, les mêmes yeux ambrés avec une forme plutôt ronde. Je distingue quelques cicatrices récentes sur les bras et le cou de Moïra.

— C'est ma sœur. Moi c'est London.

— Bienvenu chez moi, dis-je à l'attention de l'adolescente.

Moïra se tourne vers son frère et signe avec ses mains. Oh punaise, je n'ai pas pratiqué la langue des signes depuis longtemps. L'avantage, c'est que cette langue, bien que différente dans chaque pays, a été importée aux États-Unis par un français. Ainsi, on retrouve énormément de similitudes entre nos deux pays.

Je me présente à elle, et lui réponds qu'elle peut effectivement caresser Falko, mais qu'elle doit avant se laisser renifler par lui.

— Tu signes, constate London.

— Oui, ma cousine est sourde, j'ai appris assez jeune, mais je suis un peu rouillée. Par contre, Thomas s'exprime bien mieux que moi.

Le bras possessif de Drake m'attrape par les hanches et me plaque contre lui. J'avais oublié combien c'était bon de se lover contre son corps.

— T'as encore de la famille ? demande Seyfer.

— Oui, ma tante Margaux et ma cousine Samantha.

— Putain, il existe un modèle comme notre Doc en France et tu ne nous préviens même pas ?

— Un exemplaire sourd et muet, confirme mon frangin à Seyf.

— Intéressant, reprend Seyfer en se grattant le menton.

Petit con... vraiment. Ma cousine réside en France et est institutrice sur Paris où elle enseigne la langue des signes, et bien qu'elle soit adorable et que je l'aime beaucoup, elle n'est pas près de se rendre ici. Malgré sa double nationalité, comme moi, elle est trop attachée à son travail et à sa vie en France.

Wild Wolves - DéloyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant