Chapitre 20 partie 2

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Attention : cette scène violente

— Ma lionne, j'ai un coup de fil à passer, attends-moi sur le parking, j'arrive.

Drake embrasse mon crâne et je file vers le parking où il a garé la moto, pas bien loin de la fête. Il y a beaucoup moins de monde, vu l'heure qu'il est, les familles sont rentrées chez elles. Ne reste plus que les fêtards et les gars passablement éméchés. J'espère que ceux qui ont trop bu se feront ramener ou qu'ils ne feront pas de conneries.

Il fait tout à fait nuit, heureusement qu'il y a des lampadaires, mais je n'apprécie pas trop de m'avancer seule, sur un parking mal éclairé. Quand j'habitais à Paris, je faisais attention de ne jamais être seule et de ne jamais me garer trop loin.

— Hey, ma jolie, tu veux un peu de compagnie ? On s'ennuie avec mon pote.

J'applique la méthode parisienne, je ne réponds pas, les ignore et continue mon chemin pour aller vers la moto. Avec de la chance, les deux ivrognes seront trop saouls pour me suivre et vont se lasser.

— Ah mais t'as vu Maze, c'est qu'elle se croit trop bien pour nous répondre.

— Eh connasse, on te parle !

Je commence un peu à flipper. Mon cœur se met à palpiter trop rapidement dans ma poitrine et le stress me gagne. Je devrais peut-être faire demi-tour et rejoindre Drake.

Un mec d'une vingtaine d'années, crâne rasé avec un bouc brun, grand et sec, se campe devant moi. Il pue l'alcool à deux kilomètres. Il attrape mon poignet et le sert fort tout en me rapprochant de lui.

— Bah alors ma jolie, t'as perdu ta langue ?

— Lâchez-moi ! crié-je tremblant de peur et de rage.

— Même pas en rêve, pas avant que tu termines à genoux devant Maze et moi.

Je tente de lui mettre une gifle pour le dégager, sauf que même avec l'alcool qu'il a ingurgité, il est plus rapide que moi et arrête mon geste. Mue d'un instinct de survie qui apparaît de je ne sais où, je balance mon genou dans ses couilles, que cette fois, il n'est pas en mesure de stopper.

Je fais volte face, détale mais, c'était sans compter sur son ami qui était un peu plus loin. Il m'attrape et me balance comme si je ne pesais rien entre deux voitures. Je me relève pour fuir mais le type est déjà là et me balance une claque magistrale et m'assomme contre une des deux voitures.

Le gars s'allonge sur moi, je sens sa main qui tente de crocheter la ceinture de mon jean. Je pousse un hurlement mais le type pose sa main sur ma bouche.

Je suis terrifiée, des larmes s'accumulent dans le coin de mes yeux. Je me débats mais son poids sur le mien m'empêche de bouger. Je me sens si vulnérable, si faible, je ne peux même plus respirer.

Et d'un coup, l'homme qui était contre mon corps disparaît. Fébrile, je me relève comme je le peux, sous le choc de cette agression.

Des larmes dévalent mes joues contrastant avec celle qui me brûle.

J'entends des bruits de coups, des craquements, d'os je crois. Je sors d'entre les voitures et constate que Drake est à califourchon sur celui qui était sur moi. Il lui assène coup sur coup, sans s'arrêter. Son visage est rempli de rage, telle une bête furieuse.

Son pote, celui à qui j'ai envoyé un coup de genou, se jette sur Drake pour l'arrêter. Sauf qu'il rencontre un mur face à lui. Drake se lève, imposant, attrape le mec par le cou et le soulève comme s'il ne pesait rien du tout. Il le jette au sol, impitoyable et appuie son pied contre sa trachée.

Il va le tuer. Il veut le tuer. Je le vois dans son regard.

— Arrêtes !

Il me regarde, je ne sais pas ce qu'il voit sur mon visage mais ça ne lui convient pas, sa rage redouble et je crains vraiment qu'il ne le tue. J'ai peur. Pas pour les hommes au sol. Mais pour lui. J'ai peur qu'il finisse en prison à cause de moi. Plutôt, à cause de ces connards qui voulaient me faire du mal.

Je me jette sur lui, enlace son buste de mes bras.

— Arrêtes, ils ne méritent pas que tu aies leurs morts sur la conscience.

Immobile, il ne bouge pas d'un pouce pendant des secondes qui me paraissent être des heures.

Puis, il retire son pied. Fait un pas en arrière et crache sur le gars qui était sous sa chaussure.

— Vous lui devez la vie, si ça ne tenait qu'à moi, vous ne passeriez même pas la nuit.

Énervé, il attrape mon bras et me tire jusqu'à la moto. À peine a-t-il posé le cul sur la selle, qu'il démarre et je dois littéralement me jeter dessus pour éviter qu'il ne parte sans moi.

Peut-être que j'exagère, mais c'est l'impression que ça me donne.

Je sens la tempête qui fait rage dans sa poitrine, son cœur battant à un rythme effréné.

Wild Wolves - DéloyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant