CHAPITRE XI: Magie noire

11.7K 1.2K 59
                                    

"On appelle cela de la Magie Noire mon chou"

***
Une énorme bête n'était qu'à quelques pas de là. Juste devant Samantha. Elle avait la peur au visage, ne bougeait plus terrifié par la créature devant elle. Une sorte de fauve, de longues griffes pour doigts, des cros fins mais longs comme des sabres, une carrure de félins à la seule différence d'une peau recouverte d'écailles. Un macadrin.

La dragonnière était totalement tétanisé par le monstre. Jeod n'était plus là mais Raphaël lui semblait avoir vu le danger. Il dégaina son épée lentement. Un combat avec un macadrin est extrêmement dangereux même pour le guerrier le plus aguerrie. La lampe torche s'approcha lentement du fauve, qui lui regardait Samantha avec envie. Il n'avait qu'un bond à faire, seulement un bond et ses griffes aiguisés pourrait pleinement entaillé la chaire de la pile électrique.

Raphaël n'arrivera jamais à temps. Je n'ai pas le choix, je dois faire appel à la magie. Une Ombre qui fait appel à la magie pour sauver une Élémentaire, on aura tout vu. Mais ma foie, cet animal pourrait me servir à moi aussi. La bête se replia sur elle même prête à bondir mais elle n'en aura jamais le temps. Je récitais à toute vitesse une incantation.

La créature se stoppa dans son élan. Raphaël profita de cet instant pour courir vers elle, son arme brandit.

"Ne le tue pas ! Criais je.

Mais il semblait ne pas m'avoir entendu, il continua sa course. Arrivé devant la bête, il leva son arme prêt à l'abattre mais il n'eut pas le temps de porter le coup de grâce. Avant qu'il n'abaisse son épée le fauve éclata en une poussière noire. La lame s'enfonça entièrement dans le sol tandis que la poussière, porter par une force invisible vint se poser sur mon mollet. Je grimaçais de douleur quand un dessin apparaît sous forme de tatouage sur mon mollet. La douleur était si intense que ma jambe refusait de me porter et que je tomba au sol.

J'attendais quelques secondes que la douleur s'atténue avant de lentement remonter le bas de mon pantalon laissant apparaître un magnifique dessin. Car oui cette créature bien que dangereuse est sublime. N'est ce pas sur les plus belles roses que l'on trouve les plus grandes épines ?
Le macadrin avait, grâce à une inquentation, réussi à échapper à la mort à la condition que désormais il horne ma jambe. Ne vous inquiétez pas, comme pour mes machettes, il pourra reprendre sa forme initiale quand je le déciderais.

J'entendais des jurons plus horrible les uns que les autres sortir de la bouche de la lampe torche. Je me redressais donc et le regardais sortir férocement son épée du sol. Il était furieux que la bête lui est échappé, bien que entre nous si je n'avais pas agis Samantha serait dans un état horrible voir morte à l'heure qu'il est.

"Tu pourrais arrêter d'être vulgaire ? Dis je calmement à Raphaël.

Il se retourna vivement vers moi mais son visage reflétait désormais plus l'incompréhension que la colère.

-Je ne comprends pas, dit il, la bête était la devant moi et tout d'un coup elle a disparut comme volatilisé.

Je le regardais, un sourire en coin sur le visage, je m'approchais lentement de lui et haussa les épaules.

-Magie, lui dis en mettant mes mains devant mon visage, mimant une disparition.

Je me dirigeais vers Samantha qui était au sol. Ses jambes n'avait sûrement pas supporter la peur qu'il l'avait habiter durant ses quelques instants. Je l'aidais à se relever, étonnant je sais. Elle me regarda avec incompréhension. Nous nous connaissions que depuis une journée mais nous nous étions clairement fait comprendre que l'on ne s'appréciait pas et pourtant je l'aidais donc sa réaction était totalement justifié.

-Qu'est ce qui s'est passé ? Me demanda t elle.

-Tu sais la magie Noire n'a pas que de mauvais côté. Lui répondis je.

Elle équarquilla les yeux.

-C'est toi qui m'a aidé ? Dit elle étonné.

Je hochai lentement la tête.

-Pourquoi ? Demanda t elle suspicieuse.

-J'ai besoin de toi autant que des autres pour éliminer la vermine", dis je en reprenant les mots de Jeod.

Je ne lui laissais pas le temps de répondre et retourna à mes occupations. Je me rassis au sol et poursuivis ma lecture. La Langue Noire restait un mystère pour la plupart des gens, un mystère des plus terrifiants capable d'ôter la vie d'une personne. Alors que le stéréotype veut que la Langue Blanche, celle utilisé par les types comme la lampe torche soit synonyme de bonheur, joie et liberté. Que de conneries !

Je ne voyais jamais le temps passé lorsque j'étais plongé dans un livre, notamment un livre comme celui que je tiens dans les mains. Alors grande fut ma surprise quand je vis que la nuit été tombé et que les trois Élémentaires étaient rassemblé autour d'un feu. L'obscurité ne m'effrayait pas, bien au contraire, elle est mon domaine. Je parvenais encore parfaitement à lire dans le noir, ma vision était faite pour cela.

Les trois dragonniers parlaient ensemble, parfois même des rires fusaient. Je restais incrédule devant cette vision. Je ne pourrais jamais être comme ça avec eux. Dès ma naissance on m'a mit une dague dans les mains en disant "elle sera le fléau des éléments" et aujourd'hui je devrais être avec eux et faire comme ci il n'avait pas cherché à exterminer mon peuple, c'est un comble.

Tu sais pourtant que c'est nécessaire.

Je le sais mais ils sont également en partit responsable de notre génocide.

Réglons tout d'abord cette histoire d'Oublié, ensuite nous verrons.

Une trahison ?

Pourquoi pas ?

Il faut y réfléchir, dit moi que tu reviens bientôt, je me sens seule.

D'ici une petite heure.

Reviens moi vite.

"Anakora !

Je relevais vivement la tête vers Jeod. Il me faisait signe de le rejoindre. Ce gars est vraiment la bonté incarné, ça me dégoûterai presque. Je le levais donc, non sans quelques grognements, et me dirigea vers le petit groupe. Je me laissais tombé lourdement au sol, sans aucune grâce. Je regardais le feu, il brillait vivement m'aveuglant presque. Vivre constamment enfermé m'a fait devenir un genre de taupe-chauve-souris. Mes yeux détestent la lumière.

-Qu'est ce que tu lis ? Demanda le dragonnier de Feu, curieux.

Je souriais bêtement me demandant comment il réagirait si il avait l'ouvrage capable de mille et une torture dans les mains. Je n'hésitais pas longtemps avant de jeter le livre dans ses mains, impatiente de voir sa réaction. Il attrapa le livre au vol et m'interrogea du regard. Je hochais lentement la tête, l'invitant à l'ouvrir. Il haussa les épaules avant d'ouvrir le livre et de lire quelques lignes. En dessous de chaque formule était écrit son effet, du style "provoque l'apparition d'un membre" ou encore "prive d'appareil génitale pendant deux jours". Sur son visage apparaissait un masque d'effroi. Je retenais tant bien que mal le rire qui voulait sortir de ma gorge mais quand il jeta le livre en arrière en criant d'horreur je ne pus me retenir. J'explosais de rire. Je ris tant que mon ventre était douloureux et que des larmes perlaient aux coins de mes yeux.

Lorsque enfin je me calmais, je partis récupérer mon livre. Je jetais un coup d'oeil, il était livide. Je souris malgré moi. Je m'approchais lentement de son oreille et lui murmura:

"On appelle cela de la Magie Noir mon chou"

Je me redressais et partit m'asseoir, les deux autres dragonniers me regardait avec des points d'interrogation dans les yeux.
---------------------
Fin du chapitre 11
En vous remerciant d'avoir lu.
Vive Shakespeare !!

Kora: Dragonnière de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant