CHAPITRE XLIII: Possédé

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"L'Enfer n'est jamais aussi excitant que lorsqu'il se cache derrière un visage d'ange."

***
Je restais figée face à ses paroles.

"Un joli poème n'est-ce pas ?

Effrayée, je me relevais le plus rapidement possible, grimaçant à cause de la douleur.

-Aïe, fit Linor lorsque sa tête auparavant posée sur ma cuisse frappa le sol.

Il se redressa lentement.

-Tu sais ce n'est pas mon corps, fais en donc ce qu'il te plaira, mais il me semble que tu tiens plutôt à cet homme, poursuivit l'individu.

Jeod me soutint quelques instants avant de me faire passer derrière lui comme si je me trouvais être une faible chose à protéger. Mes autres compagnons de routes dégainèrent leurs armes en même temps que Linor -ou plutôt que l'homme à l'intérieur de son corps- se relevait.

-Je suis vraiment enchanté de tous vous rencontrer, ajouta-t-il en épousstant son pantalon, j'ai tellement entendu parlé de vous.

Ses yeux bleus croisèrent les miens et un frisson parcourut l'intégralité de mon corps. Comment cet homme que j'avais aimé pouvait aujourd'hui me faire ressentir autant de dégout ? Ce n'est pas lui, mais plutôt celui qui le possède, murmura une voix dans ma tête.

-Qui êtes-vous ? Cracha la voix haineuse de Raphaël.

-Je suis Xuan, répondit-il.

Je jetai un regard à mes acolytes, espérant une quelconque réaction à l'énonciation de son nom. Seulement, nul ne semblait connaître cet individu.

-Désolé, jamais entendu parler, annonça Kegt en haussant les épaules.

Le fameux Xuan fronça imperceptiblement les sourcils.

-Je ne sais pas si je dois être vexé, ou bien si...

Il ne finit pas sa phrase et se tourna en direction de Sira, la dragonne de Linor, qui n'avait pas bougé depuis que Linor était arrivé. Elle n'avait rien essayé, elle semblait totalement vidée de ses forces et complètement sous l'emprise du chagrin. Des larmes coulaient de temps à autre sur ses écailles noires ivoires.

Il s'approcha lentement d'elle, un sourire que je qualifierai de sadique sur le visage. Sira se mit à grogner bruyamment, montrant clairement son ressentit envers ce fameux Xuan.

-Et bien ma belle, on ne reconnaît plus son beau dragonnier ? Demanda cet étrange personnage.

La dragonne claqua fortement des dents lorsque le dragonnier essaya de poser sa main sur son museau. Il la retira vivement et partit dans un rire totalement dénué d'humour.

-Je vois qu'on m'aime toujours autant, rigola-t-il.

Kora, fais attention, il est dangereux.

Qu'est-ce qui te fait dire cela ?

Le comportement de Sira me paraît assez éloquent.

Qu'a-t-elle dit ?

Qu'elle était effrayé.

Je hochai furtivement la tête. Lorsque l'homme essaya de s'approcher de nouveau de Sira, je poussai Jeod pour passer devant lui.

-Reculez ! Exigeais-je.

Xuan, surprit, se retourna et me regarda avec des yeux emplie de contentement.

-Anakora White, énonça-t-il.

-La seule et l'unique, répondais-je arrogamment.

Il sourit.

-On ne m'avait pas mentit, ta beauté est surprenante, tu as les yeux de ta mère mais tout le reste te vient de ton père, jusqu'à ton caractère à ce que je vois.

Kora: Dragonnière de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant