Kora: Dragonnière de l'Ombre

CHAPITRE XXVII: Soirée gâchée

''A travers ma propre différence, j'ai appris qu'il ne fallait jamais rire des traditions ou des croyances des autres.''

***
Instinctivement, mon regard se porta sur le dragonnier de Lumière. Étonnement, il nous dévisageait également. Lentement, l'information monta à mon cerveau.

Cela expliquait beaucoup de choses, comme sa réaction lorsque j'ai mentionné Luxia, ses pouvoirs puissants, son habitude que le monde entier lui obéissent. Il était le futur roi de Luxia, mais pas seulement.

Tout le monde souhaite suivre la Lumière; Élémentaires comme Hommes.

Celui qui gouverne le peuple de Lumière gouverne tout Zedong.

Je posais mon regard sur mon dragon. Cette phrase faisait partit de celle que mon père préférait. Il aimait répéter que le roi était le loup, et le reste du monde les moutons. Il disait que nous pourrions être les chiens; ceux qui défendent les faibles des plus forts.
J'avais toujours aimé les comparaisons farfelue de mon père. Celle la était de loin ma préférée, cependant je me souviens l'avoir corrigé la première fois qu'il me l'avait raconté. Je lui avais dit que nous ne pouvions être les chiens car les moutons n'avaient pas confiance en nous. Il avait sourit mystérieusement puis avait répondu que ce n'était qu'une métaphore avant de quitter ma chambre d'enfant.

Un sourire vint lentement étirer mes lèvres tandis qu'une idée malsaine germait dans mon esprit.

Kora, tu n'y penses pas sérieusement ?

Si.

Nous avons fait tout ce chemin pour mettre une fois pour toute un terme à cette guerre. Pas pour en créer une nouvelle. As-tu réellement pensée aux conséquences qu'un meutre entraînerait ?

Je fronçais les sourcils tout en ricanant.

Dit moi ce qui nous empêcherait de faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre et de les faire s'entretuer, comme les Oubliés l'on si bien fait.

Beor grogna bruyamment, attirant les regards sur nous.

Nous ne sommes pas comme eux. Ce sont des barbares, des vicieux qui nous ont condamné à l'exil.

-Ils ne sont pas les seuls coupables ! Aurais-tu oublié qui a décimé notre peuple !

Ana, tu ne peux pas dire quel...

-Si tu le sais, pourquoi les défends tu ? M'exclamais-je.

Je ne les défends pas, je...

-Avoir passer du temps avec eux t'aurais fait oublier de quel côté tu es ? Hurlais-je de colère.

Beor déploya ses immenses ailes, obligeant les personnes autour à s'écarter puis rugit puissamment. Plusieurs bruits d'épées que l'on sort de leurs fourneaux se firent entendre mais je n'en tenais pas compte. Je regardais intensément Beor.

Je t'interdis de dire une chose pareille ! Tu sais très bien que c'est impossible que j'oublie tout ce que nous avons vécu ! Mais arrête tes enfantillages ! Tu as dit toi même que si nous étions partit c'était pour anéantir cette menace !

Je regardais Beor, incrédule.

-Je ne te comprends plus, dis-je faiblement.

Je lui lançais un regard attristé avant de faire un pas en arrière. Cependant, à peine avais-je essayer qu'une multitude d'arme se posèrent sur moi. Je ris jaune tout en regardant ma bête.

-Vois-tu à quelle point la confiance règne ?

Rapidement, j'usais de mes pouvoirs pour me rendre invisible. Sous la surprise, tous réculèrent. Je profitais de ce léger moment pour courir vers la sortie. J'arrivais rapidement en haut des marches où les hommes de tout à l'heure avaient disparue. Je jetais un dernier regard a Beor qui me regardait lui aussi, avant de cracher amèrement: