Chapitre 48

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Je reste immobile,incapable de réagir, les yeux fixés sur la morsure.
J'observe avec dégout les deux rangées de crocs dessinées dans la chair.

J'entends à peine la porte de l'infirmerie s'ouvrir et je ne discerne même pas l'infirmière qui y rentre.

-Deho...,commence t-elle à crier.

Elle n'achève pas sa phrase.
Aiden s'est retourné, face à elle, se dressant de toute sa hauteur.

-Oh...euh...c'est...vo... vous...Al...Alpha...Je...ne...ne...vous...
avais pas vu...,réussit-elle à articuler.

Je crois que j'ai mal entendu...Elle a bien dit Alpha?

Conscience- Ça sent les problèmes tout ça.

Je lève les yeux vers Aiden. Il sourit. Comme toujours.

Les sourcils arqués, j'essaye encore de comprendre pourquoi ce terme d'Alpha quand soudain sa main se pose avec une douceur feinte sur les restes de ma jambe en miettes.

Je laisse échapper un cri de douleur en me relevant brusquement sur le lit.

L'infirmière me regarde avec des yeux ronds tandis qu'Aiden se moque de moi en silence.
Alors que la vieille chouette me réprimande sur le fait que nous sommes dans un lieu calme et donc qu'il ne faut pas crier et patati et patata, la putain de main de merde de l'autre enfoiré appuie de plus en plus sur mes os cassés.
Je mords mes joues à en saigner pour ne pas pleurer et retenir mes cris.

Au bout d'un temps qui semble interminable, il cesse de s'appuyer sur ma jambe et sort de l'infirmerie après avoir adressé un sublime sourire de connard à la vieille chouette qui le suit en refermant la porte.

Une fois que je suis enfin seule, si on ne compte pas la présence de Maeva, je m'écroule sur le matelas. Quand ma tête se pose sur l'oreiller, des larmes commencent à rouler sur mes joues et j'éclate en sanglots. La douleur à la fois physique et morale me tombe dessus. D'abord mon accident avec Maeva, la morsure, ma jambe cassée,..

Je ferme les yeux, épuisée par ce début de journée absolument catastrophique.

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-Swan...Swan...

J'entends une voix répéter mon prénom sans parvenir à l'identifier. Immobile, je n'arrive même pas à ouvrir les yeux.

-Laissez-lui temps jeune homme, elle est encore sous l'effet du produit, prononce une autre voix calme.

-Dans combien de temps environ?

-Ça dépend vraiment. Cela peut prendre dix minutes comme plusieurs heures...Tout dépend de son état de fatigue, répond la femme.

-D'accord...Merci. Je peux rester seul avec elle?, demande la voix en se brisant, trahissant une  tristesse et une inquiétude mal dissimulées.

Aucune réponse. Seul le bruit d'une poignée qu'on tourne. J'imagine que la femme est partie.

-Je t'en supplie...Réveille-toi petit cœur...

Ça y est je l'ai reconnu. Ce timbre grave et chaud, cette façon horripilante de me couvrir de noms les plus mielleux les uns que les autres n'appartient qu'à une seule personne sur Terre et cette personne c'est Liam.

Même si sa présence me rassure,je ne comprends absolument rien. Il y a encore deux minutes, j'étais allongée sur un lit au lycée...

Où est-ce que je suis? Qu'est-ce que j'y fais?

Je sens une main serrer la mienne avec douceur.Sa main. J'essaye de bouger mais aucun de mes membres ne me répond. Seul un faible gémissement s'échappe d'entre mes lèvres.

-Tu m'entends ?, demande Liam apparemment surpris.

Je veux acquiescer mais impossible.

-Tu m'entends Swan?, répète t-il.

Par un effort surhumain, alors je presse sa main d'un geste si faible que je ne suis même pas sure qu'il l'ait senti.

Sa main se presse à nouveau sur la mienne.

Il m'a compris. Il sait que je l'entends.

-Je vais faire court, tu es à l'hôpital. On vient de t'opérer. Tu t'étais cassé la jambe en tombant dans l'escalier.

Dans l'escalier? Mais de quoi il parle? Et puis moi je me souviens très bien pourquoi ma jambe était cassée...La douleur je l'ai pas oubliée...

Après un ultime fort, je murmure :

-...Comment?...

Raclement de gorge.

-Quelqu'un t'a poussée...




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Hello! Oui je sais je suis absente souvent mais comme certains le disent j'ai une vie et j'ai eu d'autres préoccupations. De plus que ce chapitre a vraiment été galère à écrire. Ce passage est vraiment chaud à écrire au niveau de l'inspiration pour fournir des chapitres avec une bonne intrigue finale et fourni (enfin un peu quand même)





Alpha possessifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant