Alpha possessif

Chapitre 47

(média à écouter en même temps)

-Va t-en...,je grogne.

L'intéressé ignore ma remarque et continue d'avancer vers moi en parcourant mon corps du regard. Je répète d'une voix plus forte mais peu assurée:

-Aiden sors.

Il se contente de hausser les sourcils et pose sa main sur ma joue. Je l'enlève immédiatement, sentant la colère et la panique me gagner.

Serrant les dents, je l'observe s'asseoir sur mon lit à quelques centimètres de moi et ce malgré mes avertissements.

-Tu me chasses de mon propre territoire?,dit-il, feignant d'être vexé.

-Ton territoire? Rien de tout ça ne t'appartient Aiden...,je réplique froidement.

Ses lèvres s'étirent en un grand sourire,dévoilant sa dentition parfaite. Un sourire mauvais. Un sourire qui fait froid dans le dos. Un sourire vainqueur.

Il se lève lentement, trop lentement...

Il effleure mes jambes, tendues devant moi, du bout des doigts. Avant que j'ai pu les replier, d'un seul geste, imperceptible et puissant, il abat le tranchant de sa main .

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Un craquement sec retentit. Le coup est net et précis, la douleur indescriptible. Les os ont éclatés. Un cri jaillit. Tout de suite étouffé.

Aucune larme ne coule. Seul un râle étranglé succède au hurlement que l'on dissimule.Puis les larmes surgissent.

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La douleur est insupportable.

C'est comme si ma jambe se brisait en mille morceaux.
La main d'Aiden m'empêche de crier mais pour tenter d'oublier mes os complètement réduits en miettes, je mords dedans, à pleines dents.

Il pousse un grognement sourd avant de retirer brusquement sa main.
Cette dernière vient claquer violemment ma joue.
Ma tête vire à gauche, sous l'impact.

Je n'arrive à rien. Ma tête tourne.Tout est flou. Je ne sens plus ma jambe.

Seul le souffle d'Aiden dans mon oreille me parvient:

- Un seul mot de tout ça et je brise ton pied.

Je ne réponds rien.
Je ne peux pas et je ne veux pas.
J'ai trop peur et trop mal.

Ma vue redevient à peu près nette.
Les yeux embués de larmes et complètement terrifiés, je le regarde s'approcher du lit de Maeva, toujours inconsciente.

Je me crispe. Je voudrais lui crier de dégager mais aucun son ne sort de ma bouche. Tous mes sens sont axés sur ma jambe ou du moins ce qu'il en reste. La sensation est inexplicable, épouvantable...
Quand ses yeux se posent sur le visage endormi de mon amie, je sens mes muscles se tendre.
Il le perçoit également puisqu'il incline la tête vers moi, tout sourire.

-N...ne...la...tou...touche...p...pas..., je réussis à articuler faiblement.

Un nouveau sourire vient déformer sa figure.

Il se penche au dessus de Maeva. Je grogne comme je le peux.
Ses mains tiennent maintenant son visage en coupe. Je grogne de plus belle, mes poings serrés à l'extrême.

Alors que je m'attends à le voir embrasser ma meilleure amie, il soulève doucement les cheveux qui recouvrent son cou.

Je ne comprends pas.

Ce n'est qu'une fois que la chair de son cou est parfaitement dégagée que je conçois l'inconcevable...

Une marque violacée occupe l'espace.
Une marque D'Alpha...