Chapitre 49

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Malgré mon état somnambulique, l'étonnement se lit sur mon visage.

-Quel...qu'un...m'a...poussée...,j'arrive à articuler, ébahie.

Plus un bruit.

-Le son de ta voix commençait à me manquer...

Je souris faiblement en réponse.

Conscience-Il est drôle lui...Ta voix est comparable à celle d'une pintade égorgée , je vois mal comment ça peut lui manquer...Il a qu'à aller dans une ferme si il veut trouver des dindons.

Par je ne sais quel miracle, je parviens à ouvrir les yeux enfin entrouvrir...Est-il nécessaire de préciser que jusque là j'étais plongée dans le noir complet ?

-Tes yeux aussi me manquaient...

-Arrête d...de faire le gen...gentil et de dire n'impo...n'importe qu...quoi...mes...yeu...son...t...ban...banals.

Dire ou plutôt suffoquer cette longue phrase est un périple inimaginable.

-Je ne dis que la vérité, répond Liam en souriant.

Je souris en retour.

-Raconte-moi, je parviens à dire sans aucun bloquage.

Il inspire profondément avant de planter son regard dans le mien.

-Tu te souviens de ta magnifique cascade avec Maeva?

Je hoche la tête de haut en bas un sourire en coin.

-Et bien, tu es allée à l'infirmerie mais ça tu y'en souviens certainement. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans la pièce. Je n'avais plus le droit d'entrer après avoir déposé Maeva sur le lit.J'ai attendu dans le hall avec les autre, continue-t-il.

-Il ne s'est rien passé de particulier, j'affirme.

Mensonge...Après tout c'est si insolite que ça de se faire casser la jambe par un homme complètement taré et possessif (quel garçon ne l'est pas...?) qui a littéralement éclaté tous les os qui jadis formaient ma jambe ?

Rien de plus banal je trouve!

Liam reprend:

- Ça faisait quinze bonnes minutes que je patientais et que je n'avais aucune nouvelle alors j'ai voulu aller voir comment tu allais. Au moment où je me dirigeais vers l'infirmerie, j'ai entendu un cri. J'ai couru jusqu'aux escaliers et là je t'ai vu débouler les escaliers la tête la première et rester au sol, inconsciente

Plus il parle et plus ce qu'il me dit parait improbable...
Je n'ai aucun souvenir de ma prétendue chute...Pas un seul...

Mais si Liam m'a vu tomber c'est que c'est arrivé... Reste à savoir comment et quand?

La seule chose dont je suis sûre c'est que ma jambe était cassée bien avant ma chute...

Ça j'en suis certaine.

-Tu te souviens de quelque chose ?, demande Liam devant mon air perplexe.

-Euh oui ou...enfin non, je réponds en secouant la tête.

Conscience-C'est un peu bizarre tout ça...

-Tu m'ôtes les mots de la bouche...

Soudain la porte de la chambre s'ouvre et un vieil homme en blouse blanche apparaît.

-Monsieur ?, dit en s'adressant à Liam.

Ce dernier tourne lentement la tête vers lui.

-Il va falloir sortir de la pièce. Nous allons faire des injections de produits pour la douleur et des somnifères vous seront donnés. La régénération des os ne sera que plus rapide si vous êtes dans une bonne condition physique, achève le médecin en posant ses yeux sur moi.

-Je peux rester jusqu'à ce qu'elle dorme?, demande Liam froidement.

-Oui il n'y a pas de problème, répond le vieil homme avant de refermer la porte.

Liam se lève subitement et se penche vers moi pour me souffler à l'oreille :

-Quand il te demandera de tendre ton bras pour les piqûres, baisse immédiatement les yeux et si je grogne pareil. Compris?

Vous vous doutez bien que je ne me contente pas d'acquiescer comme une gentille fille.

-Pourquoi?, je réplique sèchement.

-Parce que les médecins ont relevé des choses anormales lors de ton opération...Tes os avaient déjà avaient déjà commencé à se reconstruire. Le problème est que les Omega ne sont pas censés posséder ce pouvoir de régénération rapide.

-Tu penses qu'ils se doutent que je suis une Del...

-Si tu ne fais pas ce que je t'ai dit, ils le sauront oui, finit-il le ton dur.

La porte s'ouvre à nouveau et le médecin entre suivi d'une infirmière qui pousse une petite table sur laquelle sont posés des seringues et des petits flacons.

Liam se rassoit, laissant la place à l'infirmière et au médecin.

Ce dernier m'ordonne d'un ton autoritaire propre aux Alpha :

-Ton bras.

Je me retiens de montrer les dents et tend mon bras en baissant les yeux comme me l'a indiqué Liam même si ma seule envie est de cracher au visage de l'autre vieux hibou.

Il insère l'aiguille dans ma peau et injecte le produit.

Ça pique!!!

-Bois, me dit l'infirmière en agitant un verre d'eau sous mon nez.

Elle a cru que ça allait apaiser la douleur son eau sortie du robinet?

Et là sans que je comprenne, le vieux hibou remonte ma chemise d'hôpital dévoilant toute ma cuisse nue.

Demande avant nan?

Il m'énerve!

Quand il pose sa main dégoûtante sur ma cuisse, j'entends un grognement.
Pas besoin d'être Einstein pour comprendre que c'est Liam.

Je baisse les yeux encore une fois, comme il me l'a dit.

AIE!

L'aiguille s'enfonce à nouveau dans ma peau.

Lentement, mes yeux commencent à se fermer sans que je puisse lutter.
Et je m'endors.

Il faut que j'aille aux toilettes. Sinon je vais me pisser dessus là...Ca fait trois ans qu'elle a dit qu'elle revenait dans 5 minutes avec les pompiers la vieille chouette! Merde j'en peux plus j'y vais!
Je jette un coup d'oeil à Maeva qui dort toujours sur le lit voisin à cause des somnifères qu'on lui a fait ingéré suite à notre petite figure de cascadeuses professionnelles.
Je me lève doucement du lit et sors discrètement de la pièce, m'appuyant comme je peux sur ma jambe encore intacte.
Les toilettes sont à gauche si je ne me trompe pas. Juste après les escaliers.
Je commence à marcher jusqu'aux sanitaires.
Alors qu'il me reste moins d'un mètre à parcourir, une silhouette apparaît devant moi. Elle est floue, impossible de la reconnaître. Je vois juste une main se poser sur ma poitrine et je me sens partir en arrière. Tombée dans le vide.Puis trou noir.

Alpha possessifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant