Chapitre 59

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If I drink if I smoke i keep up with the guys...

La sonnerie de mon téléphone me réveille en sursaut.
À l'aveugle, je tâtonne dans le vide en quête du mobile vibrant.

Quand j'appuie sur le bouton vert, la voix nasillarde de mon principal résonne dans mes oreilles.

-Mademoiselle Connors, il est déjà dix heures et aucune trace de vous dans l'établissement. Hors sauf erreur de ma part, vous aviez cours d'éducation physique et sportive ce matin.

Tous mes sens se mettent en alerte en prenant conscience de la situation. D'un grand chassé, je fais tomber Maeva du canapé où nous nous sommes endormies, la réveillant à coup sur.
Elle ouvre grand la bouche pour hurler de sympathiques injures mais je ne lui en laisse pas le temps et monte le volume de mon portable, de sorte qu'elle entende aussi notre charmant proviseur à l'autre bout du fil. D'un air complètement horrifié, elle me fait savoir que je ne dois pas mentionner son nom.

-Je vous attends donc au lycée dans dix minutes si vous ne voulez pas vous retrouver en retenue vendredi, continue notre principal.

Je m'apprête à répliquer que je suis déjà collée ce vendredi et toute la semaine d'ailleurs avec une voix teintée de reproche mais il me coupe :

-Et avant que vous disiez quoique ce soit, vous n'avez plus aucune retenue à votre actif, à moins que vous ne soyiez toujours pas présente dans les dix minutes qui suivent. Sur ce, joyeux anniversaire Swan et puis dites à Maeva que ses parents ne sont pas encore prévenus de son absence. Tout est une question de temps... Vous avez dix minutes pas une de plus.

Raccroché.

Wouah...Alors pour une surprise c'est réussi...
À peine ai-je le temps de déposer le téléphone que Maeva se met à courir dans tous les sens, cherchant ses bottes, son manteau et tout ce qui va avec pendant que moi, je reste plantée là, sur le canapé, un t shirt, trois fois trop grand pour moi recouvert de sauce, sur le dos, les cheveux emmêlés à des bouts de pizza, abasourdie.

- Swan..., appelle doucement ma meilleure amie.

Un ton bien trop doux pour être vrai.

-C'est pas qu'on a pas le temps hein j'adorerais rester avec toi à regarder les mouches voler... MAIS FAUT Y ALLER LÀ MAITENANT SI TU NE VEUX PAS QUE JE PASSE LE RESTE DE MA VIE ENFERMÉE DANS UN PLACARD À BALAIS PAR MES PARENTS ! ! ! !, me secoue t-elle en hurlant de toutes ses forces.

Alors d'un seul coup, je me réveille, j'attrape une paire de baskets, mon sac et nous évacuons la maison en vitesse.
Une fois dehors, nous nous transformons et commençons ce qui s'apprête à devenir le plus grand sprint de notre vie. Et fort heureuse de constater que ma jambe ne me posera aucun problème puisqu'elle est entièrement guérie.

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Nous arrivons devant le lycée en rampant , langue pendante, complètement rincées par les huit kilomètres que nous venons de courir pour arriver. Le principal est là devant le bâtiment, montre en main et un sourire moqueur aux lèvres.

-Huit minutes de retard...c'est dommage, vous resterez vendredi jusqu'à dix huit heures mesdemoiselles et j'ai aussi un coup de fil à passer si vous voyez ce que je veux dire, chantonne t-il en tournant le dos.

Je m'apprête à le rattraper avec pour but de lui faire changer d'avis mais Maeva est plus rapide que moi.

En un instant, elle se retrouve sous forme humaine, dégoulinante de sueur, souffle saccadé, devant notre proviseur qui la dévisage avec une lueur d'amusement.

-S'il...vous...pl...plait..., murmure t-elle avant de perdre connaissance.

Le principal la rattrape avant qu'elle ne touche le sol et la soulève avant de se tourner vers moi.

Alpha possessifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant