Alpha possessif

Chapitre 66

-Allez ouvre-toi!,je peste face à la voiture d'Aiden,clés en main.

Il m'a fallu moins de dix minutes pour les lui subtiliser et encore moins pour m'échapper du bal, ce n'est quand même pas ouvrir sa putain de caisse qui va détruire mon plan! 

Je réessaye une nouvelle fois d'appuyer de toutes mes forces sur le petit objet métallique. La voiture n'en reste pas moins fermée. Je retiens un cri.

-C'est vrai que ça serait con de se faire remarquer...

-Mais dis-moi, toi, tu m'es très utile dis-donc!

-Ça va ça va je commente juste...histoire de mettre un peu de piment dans cette aventure....

-C'est vrai que je ne galère déjà pas assez...

Je balance un coup de pied rageur dans la portière lorsque l'on m'interpelle.

-Hé!

Je grimace, toujours dos à la voix, craignant que mon plan tombe à l'eau plus qu'il ne l'est davantage, prête à dégainer une droite dans le visage, quel qu'il soit.

Au moment où une main se pose sur mon épaule, je me retourne poing levé mais je me stoppe juste à temps:

"Nan mais ça va pas la tête, grogne Maeva.

Je soupire.

"Tu m'as fait peur, je réplique, d'un ton soulagé.

"Tu as besoin d'une voiture, je me trompe?, questionne t-elle une pointe d'amusement dans la voix.

Je grince des dents avant de me concentrer à nouveau sur la petite clé de bagnole entre mes mains . C'est vrai que j'ai absolument pas l'air d'en avoir besoin hein d'une voiture...

CLING!

Je sursaute en reconnaissant le bruit de verre brisé. Je me retourne prestement vers mon amie, un coude à moitié ensanglanté, cherchant à l'aveugle la poignée pour déverrouiller la portière. Comme par magie, cette dernière s'ouvre. Maeva s'empresse de grimper côté conducteur après avoir enlevé les plus gros bouts de feu la vitre, jonchant sur le cuir du siège. La bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, je monte de l'autre côté sans rien dire.

La voiture démarre dans un vrombissement de moteur que j'aurais voulu bien plus silencieux et nous nous enfonçons dans la forêt.

"Mais qu'est-ce que tu fiches ici!!??, je m'exclame lorsque nous sommes assez éloignés du lycée.

-Je te donne un coup de main ça ne se voit pas?

-Mais tu ne sais même pas ce que je veux faire!!, je relance, la voix partant dans les aigus. 

D'un coup net, la voiture se stoppe et je manque de m'écraser sur le tableau de bord.

-MAIS CA VA PAS LA TETE!!!, je hurle, ayant frôlé l'encastrement dans le pare brise de deux millimètres. 

Maeva se retourne face à moi, me jetant un regard incendiaire.

-Tu vas continuer de crier tout le long ou on peut tranquillement aller chez Aiden et sortir la pauvre fille qui y croupit depuis déjà un bon moment?

Je reste muette.

Conscience- Y'a une couille dans le plan là...Je répète il y a une couille dans le plan ! Elle n'est pas censée être au courant ! Les neurones de Swan sont immédiatement requis afin de trouver une solution...Je répète les neuro...

-J'essaye de me concentrer là!

Je ferme les yeux, posant deux doigts sur mes tempes, cherchant à comprendre la situation.

Je relève soudainement la tête.

-Com-ment ça se fait que tu sois au cou-rant Ma-e-va?, je grince, insistant sur chaque syllabe.

-Tu parles quand tu dors en classe. 

A ajouter à ma liste de petits problèmes à régler en vitesse...

-Je disais quoi?, je tente, appréhendant la suite.

Froncement de sourcils.

-Tu criais comme un porc qu'on égorge " Liam!" ou quelque chose comme ça et puis t'as exposé ton plan tout en détails. Je cite "Vendredi...Vendredi on la délivrera..." ou quelque chose comme ça.

Conscience-Il faut voir le bon côté des choses elle n'est pas ua courant que tu comptes te livrer corps et âme à Aiden mais bon Swan sérieusement si t'es pas capable de te passer de Liam dix secondes, faut abandonner le plan hein! Au pire, on lui laisse Maev...

-BAH TIENS ! ET POURQUOI PAS LUI DONNER LIAM PENDANT QU'ON Y EST???ABRUTIE!!!

Conscience- C'était juste une proposition...

J'ai beau me creuser le cerveau et faire fonctionner mes neurones au maximum, je ne comprends pas.

Je ne comprends pas la réaction de Maeva. 

Elle est calme, détendue, zen. Ça ne la surprend même pas ... Faudra que je pense à lui demander des cours de yoga, ça pourra me faire du bien un petit peu de spiritualisme ou je ne sais quoi.

-On est arrivées.

Je sursaute au son de la voix de mon amie. Alors qu'elle s'apprête à sortir de la voiture, j'attrape sa manche, la forçant à s'asseoir.

-Tu ne viens pas, je gronde d'une voix froide.

-Arrête avec tes conneries et dépêche-toi, on a pas toute la vie, rigole à moitié Maeva.

-Je suis sérieuse. Tu ne viens pas, je répète durement. 

Le changement est immédiat. Les pupilles de la brune rétrécissent soudainement, signe de sa colère.

-Je ne suis pas à tes ordres, grogne t-elle.

Je veux répliquer afin d'éviter un conflit mais elle ne m'en laisse pas le temps.

-Swan, tu n'as pas à décider pour moi.

Elle dégage violemment sa manche de ma main et claque la portière de la voiture.

Je grimace en pensant à ce que je vais faire.

Je sors à mon tour du véhicule et rejoint Maeva qui m'attend, assise sur le capot.

-Ca y est c'est bon? Madame je donne des ordres a compris ?, me lance t-elle, moqueuse.

Je souris faussement, cachant ma main droite derrière moi.

Alors que Maeva se retourne, je lève le bras et l'abat fortement sur sa tête.

Ma meilleure amie s'écroule, face contre terre, inconsciente.