Livre I- Etincelle *

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Déjà commençons par quelques formalités : les présentations. Je m'appelle Emilie Galo, je suis née à New York le 3 février 1992, troisième enfant et première fille d'une famille de quatre enfants. Mon père, Luis, français d'origine espagnol et avocat, a rencontré ma mère, américaine, alors qu'elle travaillait en temps que traductrice littéraire dans une maison d'édition à New York. Seulement un an après leur rencontre naissait mon frère Tom, suivit un an après de Léo, deux petites années après je pointais le bout de mon nez. Un mois après mon cinquième anniversaire la famille s'agrandit une nouvelle fois avec l'arrivé de mon petit frère Yann. Oui plaignez moi trois frères c'est épuisant.

Deux ans après ma naissance nous avons quitter New York pour allez vivre en Normandie à Deauville, où vivait la famille de mon père. Là-bas mon père s'associa à mon grand-père afin de gérer l'entreprise familiale. Mon grand-père, immigré espagnol, avait accompli son « french dream » : 40 ans plus tôt il avait rénové une vieille bâtisse qui tombait en ruine afin d'y faire un petit hôtel le long de la côte normande, aujourd'hui il était à la tête de nombreux hôtels en France ainsi que dans le monde.

Ne nous mentons pas j'étais issue d'une famille très aisée, j'avais passé mon enfance dans une grande maison dans les beaux quartiers de Deauville et fréquenté des écoles privés.

Mon enfance ? Plutôt heureuse. Petite fille timide, quelques rondeurs, garçon manqué, peut être dû à l'influence de mes deux grands frères que je ne quittais jamais et que je vénérais. Tout se passait pour le mieux jusqu'à ma rentrée au collège. Cible facile : trop timide, trop ronde, trop garçon manqué. Intimidation et harcèlement furent mon quotidien pendant mes deux premières années au collège, ce qui en résultait : la scarification. Les traces sur mes poignets reflétaient le mal être d'une petite fille perdue et triste qui n'avait plus confiance en elle. Avec le recule, aujourd'hui je sais que ce n'était rien de plus qu'un appel au secours. Et ça avait marché, mon frère Tom l'avait découvert et l'avait répété à mes parents. S'ensuivit disputes, pleurs, séances chez le psychologue. Et puis la renaissance grâce à ma nouvelle vie à Paris. Un bol d'air, l'oxygène qui me manquait. Je crois que c'est à ce moment là que commence mon histoire.

EtincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant