Livre II- Chapitre 21

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Samedi 17 mars 2011 (3 semaines plus tard)

- Tiens Emilie Jolie.

- Merci mon Doums adoré.

Je pris le joint qu'il me tendait, l'allumais et tirais dessus.

- Tu as l'air fatiguée en ce moment.

Je me tournais vers Doums, étonnée par sa remarque.

- Pourquoi tu dis ça?

- Tu as des cernes de trois kilomètres sous les yeux et d'habitude tu fais un plus la folle en soirée.

- C'est à cause des cours, je bosse beaucoup la semaine du coup le week end je suis naze.

- Tu devrais moins sortir... ou moins bosser.

- Quel choix difficile : bosser ou faire la fête?

- En ce qui me concerne mon choix a été fait lors de mon premier jour à la maternelle.

Il me fit un clin d'oeil et but une gorgée de sa bière.

- Hé Emilie, viens voir! Hurla Mo de l'autre côté de la pièce.

- Quoi? Dis-je sans me lever.

- Viens voir! Répéta-t-il.

Antoine, situé juste à côté de Mo, me fit un regard mi énervé mi inquiet. Je fronçais les sourcils et me levais curieuse de savoir sur quoi porter leur conversation. Je me levais mon joint coincé entre mes deux doigts et me joins au petit groupe composé de Mo, Antoine, Ken, Idriss et Hakim.

- Qu'est ce qu'il y a? Dis-je en m'asseyant par terre à leur côté.

- On a besoin de ton expertise. Antoine se barre quasi tous les soirs et il passe son temps sur son téléphone depuis quelques semaines. Et il ose prétendre qu'il n'a pas de meuf. Toi qui capte toujours tout, tu en penses quoi?

Ma main commença légèrement à trembler. Que dire? Je pouvais pas contredire Mo c'était juste évident qu'Antoine voyait quelqu'un, il fallait juste qu'ils ne découvrent pas que j'étais la fille en question. Je respirais un grand coup et fis appelle à mes talents d'actrice.

- Genre tu as une meuf et tu le dis pas. Dis-je à Antoine sur un ton de reproche.

Ce dernier haussa un sourcil et rentra dans mon jeu sans plus attendre.

- Tu ne vas pas t'y mettre aussi.

- Il se barre vraiment tous les soirs? Demandais-je à Mo afin de lui faire croire que je voulais en savoir plus.

- Quasiment et des fois il revient le matin, il croit qu'on ne le capte pas ce gros crétin mais on sait très bien qu'il ne dort pas à l'appart.

- Vous m'espionnez ou quoi? Grogna Antoine. Putain même ma daronne ne me surveillait pas autant.

- On s'intéresse à ta vie c'est tout. Se justifia le maghrébin.

- Tu ne vas nous faire croire que tu te casses de chez toi tous les soirs pour aller te balader seul dans Paris.

- Je vois pas en quoi ça vous regarde ce que je fais les soirs. Dit-il agacé.

- Tu as une meuf c'est évident. Dit Idriss en l'analysant.

- Vous faites chier. Capitula le blond.

- Donc tu as vraiment une meuf. S'exclama Ken. C'est qui?

Moi. Pensais-je. Je me pris à imaginer leur réaction si j'avais dis cela à voix haute. Et je me mordis la lèvre pour ne pas éclater de rire.

- Vous ne la connaissez pas.

EtincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant