Mercredi 13 juillet 2011 (2 jours plus tard)
Depuis le début de l'été, je donnais des cours de violon dans une petite école de musique située près de la fac. Cela me permettait de me faire un peu d'argent de poche, même si je n'en avais pas vraiment la nécessité, mais plus que tout, cela me permettait d'occuper mes journées particulièrement vide étant donné que la quasi totalité de mes amis travaillaient.
Je sortais de l'école, mon violon dans une main et mon portable et des partitions dans l'autre, j'essayais tant bien que mal de répondre au message de Jeanne sans faire tomber mon tas de feuilles. Mais se fut peine perdue, j'avais à peine eu le temps de taper les premières lettres du sms que mes partitions s'échappèrent de mes mains, pour s'écraser au seul.
- Fais chier. Pestais-je.
Je soufflais d'exaspération face à ma maladresse et m'accroupis afin de ramasser ce que j'avais laissé tomber. Je fus surprise de voir Ken s'accroupir à son tour pour m'aider.
- Bin qu'est-ce que tu fais là? Dis-je surprise.
- J'accours toujours quand je vois une fille en détresse. Rigola-t-il.
- Quel gentleman! Rigolais-je à mon tour alors qu'il me tendait mes partitions.
- Super. Pestais-je. Plus qu'à tout remettre dans l'ordre.
- Si tu n'étais pas autant maladroite aussi.
Je levais les yeux au ciel. C'est l'hôpital qui se foutait de la charité.
- C'est toi qui me dit ça.
- Donne moi ça je vais t'aider. Dit-il en prenant mon violon. Je me disais que l'on pourrait aller boire un café. On a quelques semaines à rattraper et je suppose que l'on a plein de choses à se raconter. En tout cas moi j'ai un tas de truc à te dire.
C'est vrai que depuis notre réconciliation deux jours plus tôt, nous n'avions pas eu l'occasion de vraiment parlé. Après nos retrouvailles dans le parc nous étions directement retourné auprès de nos amis pour les soutenir dans cette journée difficile.
- Oh. Dis-je le plus sérieusement possible. Les gars en ont marre de t'entendre parler donc c'est moi que tu viens faire chier.
- Hé! Protesta-t-il. Je parle pas tant que ça. Et tu es pire que moi, c'est toi qui raconte toujours ta vie.
- Moi, pire que toi, je ne crois pas?
- Bien sur que tu es pire que moi, c'est pas avec moi qu'Hakim veut jouer au roi du silence juste pour que je la ferme.
J'éclatais de rire face à cette anecdote, c'est vrai que mon meilleur ami, d'une humeur plutôt posée et calme, se plaignait souvent que je parlais trop, si bien qu'une fois il m'avait proposé de jouer au roi du silence juste pour me faire taire. Inutile de dire que je n'avais pas tenu plus de dix secondes.
- Bon on va le boire ce café? Dis-je avec enthousiasme.
- Allons-y. On va au Café Noir?
- Evidemment.
On se mit en marche silencieusement, mais ce n'était pas un silence gênant, c'était un silence agréable.
- Ken?
Une question me brulait les lèvres depuis quelques minutes.
- Hum. Dit-il en tournant son visage dans ma direction.
- Tu as dis au gars que l'on se reparlait?
- Euh, non. Et toi?
- Non plus, je n'avais pas envie de parler de ça alors qu'ils avaient tous d'autres choses en tête.
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Etincelle
FanfictionEmilie a grandi avec eux. Elle a appris à rire, à sortir, à aimer à leur coté. Ils ont fait d'elle celle qu'elle est devenue. Leurs destins étaient liés. Venez découvrir son histoire, leur histoire. Tout a commencé à cinq: Emilie, Framal, Mekra, Nek...