Etincelle

Livre III- Chapitre 22

- Tu as deux minutes pour me convaincre de ne pas te tuer. Dit froidement Ken.

Personne autour de la table n'osa broncher et le visage d'Antoine perdit encore plus de sa couleur, si cela était possible.

- Nous...On...C'est... C'est arrivé c'est tout. Bégaya le blond.

- C'est arrivé, c'est tout? C'est tout ce que tu trouves à dire? Crois moi il faut que tu sois plus convainquant.

- Je...

Ken le coupa avant qu'il ne puisse trouver un autre argument.

- Tu t'es tapé ma copine et maintenant ma petite soeur, c'est quoi ton problème avec moi? Tu cherches à ce que je commette un meurtre ou quoi?

- Et bien...

- Tu ne pouvais pas faire comme les autres et te trouver une meuf qui soit ni ma soeur ni mon ex. Putain mec, ma petite soeur! Tu l'as connu alors qu'elle n'avait que quinze ans. Qu'est ce qu'il ne va pas dans ta sale tête de blond?

Ken commençait à sortir de ses gons. Antoine honteux et surtout terrifié n'osa lui répondre, Irène prit donc le relais.

- Ken, sans vouloir te vexer, je n'ai plus quinze ans, je suis grande et je sors avec qui je veux. Antoine et moi, on est bien ensemble, on est amoureux l'un de l'autre. On ne t'annoncerait pas ça si c'était qu'une petite amourette. C'est du sérieux.

Elle se stoppa et reteint son souffle en attendant une réponse de son frère, qui ne vint pas. Ce dernier se contentait de la fixer sans rien dire. Je ne sais pas s'il essayait de la tuer avec son esprit ou s'il s'empêchait de parler pour éviter de dire des choses qu'il regretterait plus tard.

La jeune grec s'agaça du silence de son frère, elle claqua sa langue dans sa bouche avant de reprendre la parole.

- Et peu importe ce que tu vas dire, on restera ensemble. Donc soit t'accepte et tout se passe bien, soit tu fais ta tête de con et c'est le début des emmerdes.

- J'ai quand même mon mot à dire là. Se révolta Ken.

- Non tu n'as pas ton mot à dire. Tu me demandes mon avis pour tes relations, toi? Je ne crois pas. Alors je ne vois pourquoi, moi, je devrais te demander ton avis. Du moment que je suis heureuse, tu n'as rien a dire. C'est ma vie, ça me regarde. Et puis, c'est Antoine, tu le connais depuis assez longtemps pour savoir que ce n'est pas un connard, j'aurais pu te présenter bien pire.

- Ouais elle aurait pu te présenter un mec comme toi. Sembla bon d'ajouter Hugo. Enfin toi avant Emi, je veux dire. Clarifia-t-il en voyant le regard noir que lui lançait le grec.

- Ferme là Hugz, je ne suis pas d'humeur. Grogna froidement le concerné.

- Ouais je vais la fermer et retourner dans mon silence, je ne sais pas ce qu'il m'a pris de l'ouvrir.

Hugo se tassa dans son siège et trouva un intérêt particulier à regarder le ciel. Ken reporta son attention sur le couple et les analysa quelques secondes, son regard noir transperça Antoine, ce dernier semblait rêver d'être à n'importe quel endroit sauf ici.

- Je te jure je ne sais pas ce qui me retient de casser la tête.

- Ken écoute. Dit calmement Antoine en faisant attention à bien choisir chaque mot. Avec Irene on s'est rapproché il y a plus d'un an, on est devenu très ami et il y a des sentiments qui sont nés, on n'a pas contrôlé la chose.

- Et à aucun moment tu t'es dit, c'est la soeur de mon pote, je ne peux pas lui faire ça.

- Si une tonne de fois, on a essayé de s'éloigner je te jure mais les sentiments étaient là et on ne pouvait rien y faire. Je sais que sais difficile à assimiler mais je suis amoureux d'elle.