Livre III- Chapitre 10

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- Bon courage. Me glissa Antoine avant que je quitte sa voiture.

Je lui fis un sourire forcé et claquais la portière. Je composais le digicode, que je connaissais par coeur et montais les quatre étages qui me séparaient de l'appartement de Ken. Je soufflais un bon coup pour me donner du courage et frappais quelques coups contre la porte. J'entendis des pas précipités et une dizaine de seconde plus tard Ken ouvrit la porte.

- Salut. Dis-je doucement.

- Salut. Me dit-il. Ça y est tu as enfin lâché Antoine et tu t'es souvenu que j'existais.

Je levais les yeux au ciel exaspérée.

- Ce que tu peux être chiant. Il faut qu'on parle, tu me laisse rentrer?

- Ouais. Dit-il en se poussant pour que je puisse pénétrer dans l'appartement.

J'entrais dans le salon et remarquais une dizaine de feuilles étalées sur la petite table, j'étais sûre qu'il était entrain d'écrire avant que j'arrive.

- Je t'ai appelé. Dit-il froidement.

- Je sais.

- Tu aurais pu répondre.

- J'avais besoin de réfléchir.

- Ou tu étais trop occupé avec Antoine. Cracha-t-il.

- Oh arrête Ken.

- Quoi? Vous êtes déjà sortis ensemble pourquoi ça ne se reproduirait pas. Cette fois j'espère être le premier au courant quand vous vous remettrez ensemble.

- Putain, tu es à côté de la plaque Ken. Explosais-je. Je n'ai jamais eu de sentiment pour Antoine et je compte pas me remettre avec lui et tu sais pourquoi? Parce que je suis raide dingue de toi et ça depuis toujours. Je suis amoureuse de toi depuis la 4ème et ça n'a jamais changé. Et ça me rends folle de voir que tu te tapes toutes ses filles, tu ne peux pas savoir à quel point je suis jalouse d'elles Ken. J'ai envie de les frapper à chaque fois qu'elles s'approchent de toi parce que je déteste qu'elles puissent te toucher et pas moi. J'ai envie que ça soit avec moi que tu passes du temps, j'ai envie que ça soit moi que tu embrasses. Alors par pitier arrête de croire que je suis amoureuse d'Antoine parce qu'il n'y a jamais eu que toi.

Tout au long de mon monologue il s'était contenté de me regarder, sans bouger, les bras ballants. Il resta sans rien dire plusieurs secondes, des secondes qui me parurent des heures. J'avais besoin d'une réaction. J'avais besoin qu'il me dise quelque chose. Mais il ne dit rien, au lieu de ça il parcourut, à grands pas, l'espace qui nous séparait pour venir poser ses lèvres sur les miennes.

J'avais oublié à quel point ses lèvres pouvaient être douce et brutale à la fois. J'avais oublié qu'un simple baiser de lui pouvait me faire autant d'effet.

- Si tu savais combien de fois j'ai rêvé que tu me dises ça. Dit-il avant de m'embrasser une nouvelle fois.

Et là tout alla beaucoup trop vite.

Je crois que c'était un besoin vital, une nécessité. On avait besoin de sentir le corps de l'un et de l'autre.

Ses mains passèrent sous mon tee-shirt et caressèrent la peau nue de mon ventre et de mon dos. Ses mains sur ma peau me firent frissonner. J'enlevais sa casquette et fis ce que j'aimais temps: passer mes doigts dans sa tignasse. Nos bouches se décollèrent quelques secondes juste le temps de retirer nos tee-shirts. Mes mains partir à la découverte de son torse sculpté, je traçais les lignes de ses abdominaux pour finir par griffer légèrement ses hanches. En représailles, il me mordit doucement la lèvre. Je grognais contre lui. Ses mains se posèrent sur mes fesses et me soulevèrent, j'enroulais mes jambes autour de lui et il nous dirigea vers sa chambre.

EtincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant