Livre III- Chapitre 18

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Accompagnée de Sara et Alia, je me dirigeais à grande enjambée vers le carré VIP, le vigile surveillant son entrée, nous ayant déjà vu plusieurs fois, nous laissa rentrer sans problème. Je me fraya un chemin jusqu'à mon but, en avançant vers eux, je pus voir la brune approcher son visage de celui de Ken, ce dernier recula la tête et fronça les sourcils, agacé. Pour autant, cette scène ne fit pas redescendre ma colère. 

Quelqu'un attrapa mon bras, bloquant ma progression. Je me retournais, énervée, que l'on me dérange. 

- Em' qu'est-ce que tu fous? 

- Fiche moi la paix Hakim, j'ai un truc à régler. 

Je me dégageais de son emprise et fonçais droit devant moi. En arrivant enfin à leur hauteur, j'attrapais le bras de la colombienne et la tirais vers l'arrière pour l'éloigner le plus possible de Ken. Une fois que j'estimais qu'elle était à une distance respectable du corps de mon copain, je me plaçais face à elle. J'entendis dans mon dos, Ken pousser un juron. 

- Non mais tu te prends pour qui? Hurla la mannequin.

- Et toi pour qui tu te prends à embrasser mon mec comme ça sale pute? 

- D'où tu me traites de pute, tu ne me connais pas.

- Oh pas besoin de te connaitre, il suffit de voir comment tu es fringuée. Tu là eu ta robe dans le rayon pour enfant? 

Elle me toisa de haut en bas et un léger rictus s'afficha sur ses lèvres. 

- J'ai pas de leçon à recevoir d'une meuf qui se fringue comme une pouilleuse. Non mais tu sais qui je suis? 

- Ouais, j'ai vaguement entendu parler de toi il y a de ça dix minutes. Alors fais moi plaisir, reste loin de Ken, sinon je serais obligée de te péter les dents. Et crois moi tu auras beaucoup moi de succès avec des dents en moins. 

Elle ricana.

- Non mais tu crois que tu es la seule meuf avec qu'il se tape. Rends toi service chérie, trouve toi un autre gars. Ken je le connais mieux que toi, et si tu crois que tu es spéciale pour lui, tu te mets le doigt dans l'oeil. Les pouilleuses dans ton genre c'est pas trop sa came, il va finir par se lasser pour revenir vers des filles qui ont un peu plus de classe. 

- Tu parles de toi, là? Je ne savais pas que s'habiller comme une pute était synonyme de classe. 

- Non, mais...

- Ecoute. La coupais-je. Je n'ai pas le temps pour tes conneries, dégage de là. 

- Non, je ne bougerais. Je parlais avec Ken et j'aimerais terminer notre conversation. 

- Oui et bien moi j'ai décidé que vous aviez finis de parler. 

- Non, mais je rêve et toi tu ne dis rien. Dit-elle en regardant au dessus de mon épaule. Cette folle débarque et me dit de dégager et toi tu restes là, les bras croisés. Depuis quand tes plans culs sont tes chiennes de garde. 

- C'est pas un plan cul, c'est ma copine.

- Attends je croyais que tu plaisantais quand tu disais que tu avais une meuf. 

- J'avais l'air de plaisanter? Dit-il agacé. 

- Je croyais que tu disais ça parce que ça t'avait soulé que je te laisse autant de temps sans nouvelle. 

Je commençais à perdre patience. 

- Tu es sourde ou quoi, qu'est ce que tu ne comprends pas quand je te dis de dégager. 

- C'est bon t'excite pas, je m'en vais. 

Elle releva les yeux vers Ken. 

- Préviens moi, quand tu es à nouveau célibataire, histoire que l'on s'amuse un peu tous les deux, de toute façon on se revoit au mois de mai à Cannes. 

EtincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant