Livre II-Chapitre 2

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Vendredi 22 avril 2001 (1 mois plus tard)

Cela faisait maintenant un mois que Ken et moi n'étions plus ensemble. Depuis cet événement je dormais chez Hakim et Idriss, il m'arrivait de découcher pour leur laisser un peu d'espace, dans ces moments là j'allais dormir chez mon frère Léo. Ce dernier avait été d'un grand soutien dans cette période difficile.

Les premiers jours suivant notre rupture, Ken avait essayé de me contacter à plusieurs reprises mais je n'avais pas répondu. Hakim s'en était mêlé et m'avait encouragé à lui répondre. Il fallait que l'on ait une explication selon ses dires. Mais je ne voyais pas quelle explication il y avait à avoir. Tout était clair de mon côté. Il m'avait trompé, je l'avais quitté. Une autre raison me poussait à ne pas répondre à ses appels : je n'avais pas le courage de l'affronter. D'une part parce que j'aurais pleuré à l'entente de sa voix et d'autre part parce que j'aurais pu retomber dans ses bras car il me manquait terriblement.

Pour toutes ses raisons j'avais décidé de l'éviter et cela impliquait de ne plus me rendre aux soirées auxquelles il était présent, c'est à dire toutes les soirées de notre groupe d'amis. Alors depuis un mois, les seules personnes que j'avais vu étaient Hakim, Idriss, Théo, Anna et Lisa.

Cela m'avait valut une petite dispute avec Hakim une heure plus tôt :

- Tu fais quoi là ? Me dit-il alors que je mettais mes escarpins noirs.

- Je sors, je vais boire un verre avec des amis.

- Tu es pas sérieuse ? On fait une rée-soi ici ce soir, je pensais que tu serais là.

- Il sera là donc non.

- Oh allez Em' j'ai invité une tonne de gens, tu ne seras pas obligée de lui parler.

- J'ai pas envie de le voir.

- Franchement t'abuses Em'

- J'abuse ? Dis-je en fronçant les sourcils.

- Ouais t'abuses grave, je comprenais au début mais là ça va faire un mois. Tu pourrais faire un effort pour nous, on te voit même plus.

- T'exagères Hak' on se voit tous les soirs.

- Ouais mais c'est pas pareil. Les soirées sans toi ce n'est pas aussi drôle. Se plaint-il.

- Je n'ai pas envie de voir sa tête, je te dis.

- Putain, tu ne peux pas l'oublier deux secondes et penser à nous.

Je soupirais, je n'avais vraiment pas le courage de l'affronter. Hakim soupira à son tour et se tourna vers son frère assis dans le canapé. Ce dernier n'avait pas pris part à notre échange et paressait particulièrement intéressé par ce qu'il se passait dehors.

- Framal, dis lui.

- Quoi ?

- Dis lui que c'est pas cool qu'elle nous laisse de côté.

- Je ne dirais rien.

- Mais toi aussi tu as dit que ça te soulait qu'elle ne vienne plus aux soirées.

Idriss lança un regard noir à son frère énervé qu'il divulgue cette information.

- Oui ça me soule de plus la voir aux soirées mais je comprends qu'elle ne veuille pas le voir, elle fait ce qu'elle veut, on ne va pas l'obliger à être dans la même pièce que lui.

Le ton d'Idriss était plein d'amertume, je sais qu'il en voulait beaucoup à Ken pour ce qu'il s'était passé. Malgré ça, Idriss parlait quand même à Ken, il m'avait avoué qu'il n'avait pas eu le courage de l'engueuler car il faisait peine à voir.

EtincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant