Chapitre 77.

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Ava quitta le plateau où venait de se finir l'émission, la journée de travail avait été éprouvante, la reporter ne supportait pas les regards compatissants de ses collègues, leurs chuchotements lorsqu'elle passait dans les couloirs ou le silence qui s'instaurait lorsqu'elle entrait dans une pièce. Après avoir refusé les selfies que lui demandaient les fans de l'émission, elle entra dans sa voiture et remplit la tâche qu'elle s'était elle-même confiée en se levant ce matin même : aller voir sa mère. L'idée même lui donnait la nausée, et elle prit tout son temps pour sortir de sa place de stationnement.

En roulant dans les rues parisiennes, elle pestait, elle pestait contre Valentine qui ne voulait pas la lâcher d'une semelle, contre Hugo qui voulait à tout prix la forcer à s'alimenter convenablement mais, elle pestait encore plus contre Yann et Laurent. Ses patrons avaient décidé d'envoyer Martin en reportage au cœur de l'Afrique subsaharienne, elle voulait ce reportage, il lui revenait de droit, elle voulait quitter Paris, elle voulait quitter la France et étouffait sur place.

Elle rêvait de faire son travail de reporter, elle n'avait pas signé pour rester enfermée dans un open space à taper des reportages et des relances sur son Macbook, ce n'était pas sa place. Ce n'était pas sa came. En tournant dans la rue de sa mère, elle trouva rapidement une place de parking et sortit de l'habitacle. Appuyée contre la portière elle prit une grande inspiration afin de se donner du courage.

Ava : - Je rentre, je lui demande des nouvelles et je retourne chez moi. C'est l'affaire de dix minutes. Vingt grand maximum.

La jeune femme composa le code de l'immeuble et poussa la lourde porte de bois, arrivée au troisième étage, elle frappa à la porte de l'appartement et sa mère lui ouvrit rapidement emmitouflée dans un peignoir de soie.


Camille regardait William travailler, elle trouvait l'avocat charmant avec ses lunettes rondes posées sur le bout de son nez. Il travaillait avec acharnement depuis plusieurs heures déjà sur un dossier a priori important, mais, Camille était bien décidée à profiter de son homme.

Ainsi, elle se planta devant lui et commença un semblant de strip-tease faisant voler son chemisier au sol suivi de son débardeur. William releva la tête, interloqué de ce spectacle peu habituel et ferma son ordinateur le posant sur la petite table pour mieux admirer la journaliste, il s'enfonça un peu plus dans le canapé et passa ses bras derrière la tête.

Camille commençait à déboutonner son jean et à le faire glisser le long de ses cuisses à l'aide de mouvements de bassins langoureux. Une fois le pantalon arrivé à ses cuisses, elle essaya de s'en débarrasser complètement en le tirant à l'aide de ses pieds. Peu habituée à ce genre de démonstration, Camille perdit l'équilibre et s'étala de tout son long sur le sol dur du salon le tout sous l'œil hilare de William qui riait à s'en décrocher la mâchoire.

Camille : - Tu ne peux pas m'aider ! plutôt que de te foutre de ma gueule là !

William se leva riant toujours et aida Camille à se relever, la jeune femme s'installa dans le canapé le jean toujours accroché à ses chevilles.

William : - Pourquoi tu as fait ça ?

Camille : - Je sais pas, je te trouvais sexy avec tes lunettes à travailler, ça m'a donné envie de profiter de toi tu vois...

William : - D'accord mon amour, mais tu n'es pas obligé de te transformer en actrice de films X...

Camille tapa son front à l'aide de sa main droite en riant, William s'approchait doucement d'elle en embrassant son cou.

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