Chapitre 10.

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Le jeudi matin, Étienne arriva à 9 heures devant les locaux de Bangumi à Paris. Il allait pénétrer dans le bâtiment quand on voix féminine l'appela.

... : - Étienne !

Il se retourna, Mélanie son ex copine l'attendait en fumant une cigarette.

Étienne : - Qu'est ce qu'il t'arrive ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Mélanie : - Je voulais te parler.

Étienne : - Je dois aller bosser, je vais être en retard.

Elle posa sa main sur l'avant-bras du jeune homme,

Mélanie : - Attends, il faut que je te dise. J'ai fait une erreur, je veux dire, je ne voulais pas qu'on se sépare. Eric n'était pas pour moi, regarde, j'ai fait ma valise et je suis partie.

Étienne : - Et donc ?

Elle s'approcha pour l'embrasser. Le jeune homme recula d'un pas. La jeune femme fronça les sourcils, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait.

Étienne : - C'est fini Mélanie. Fini. Il n'y a plus rien entre nous. Ça faisais des mois que notre relation battait de l'aile, on n'a pas les mêmes attentes...

Mélanie : - Arrête, je sais que tu m'aimes encore.

Étienne : - Non.

La jeune femme commença à s'énerver,

Mélanie : - Tu joues avec moi depuis le début ! Tu trouveras jamais mieux que moi ! Tu finiras seul. Seul. Seul.

Étienne venait de découvrir une nouvelle facette de son ex compagne, et elle lui déplaisait totalement.

Mélanie : - Tu veux que je te dise ? Je mérite mieux que toi ! Bien mieux, regarde toi , et maintenant regarde moi ! On est dans deux mondes différents, je suis belle, je suis magnifique même.

Elle hurlait à présent. Valentine arrivait, elle marchait d'un pas pressé, elle était en retard. Elle entendit les paroles de la jeune femme ce qui la révolta. Elle devait aider Étienne. Elle s'approcha, et caressa les cheveux du jeune homme.

Valentine : - Désolée mon cœur, je n'avais pas trouvé de place.

Elle venait de l'embrasser sur la bouche. Mélanie avait la bouche tellement ouverte que les deux jeunes gens avaient peur d'être aspirés.

Valentine : - Tu ne nous présente pas ?

Étienne ne comprenait pas ce qu'il se passait, Valentine lui pinça le dos pour qu'il se ressaisisse immédiatement.

Étienne : - Euh oui, Mélanie mon ancienne copine, Valentine ma chérie.

Valentine prit son air le plus dédaigneux pour serrer la main de l'autre jeune femme.

Valentine : - On va y aller bébé ? Excusez-nous, on a passé notre soirée et une bonne partie de notre nuit au lit, on a raté le réveil et on va être en retard pour la réunion.

Étienne partit devant, Mélanie se retournant pour voir partir le jeune homme, Valentine le suivit de près et posa sa main sur ses fesses. En entrant dans le hall, ils entendirent la jeune femme parler au téléphone,

Mélanie : - Eric ? C'est moi, je suis désolée, j'ai fait une erreur. Étienne n'est pas un gars pour moi. J'ai fait mes valises et je suis partie.

Les deux journalistes entrèrent dans le hall, Valentine enleva sa main des fesses d'Étienne.

Étienne : - Val, tu es mon dieu !

Il était mort de rire.

Valentine : - Give me five !

Ils se tapèrent dans la main et entrèrent dans l'ascenseur. Azzedine qui approchait à pieds de la rédaction avait vu Valentine embrasser Étienne. Valentine. Sa tigresse. Elle était avec Étienne maintenant, elle ne s'était jamais intéressée à lui. Il avait une sensation bizarre dans la poitrine, il avait besoin de parler à quelqu'un, mais à qui ? Paul. Il fallait qu'il trouve Paul ! Il entra peu après les jeunes gens dans l'immeuble. Une femme qu'il n'avait jamais vue se tenait là une valise posée devant elle. Elle semblait au téléphone avec un certain Eric son amoureux au vu des surnoms qu'elle lui donnait, le monde qui l'entourait tombais amoureux, lui, il était seul. Seul. Il monta les escaliers 4 à 4, entra dans la rédaction et s'installa à son bureau. Il se rendit à la réunion de rédaction. Valentine lui souriait. Il fusilla Étienne du regard quand ce dernier murmura quelque chose à l'oreille de Valentine. Et en plus Paul n'était pas présent aujourd'hui. Super. Il les cumulait. Il n'écouta rien de ce qu'il se passait, il avait mis un mur entre lui et le monde qui l'entourait. Il retourna à son bureau, Valentine lui passa à côté,

Valentine : - Salut prince algérien !

Il ne répondit pas et s'installa à son bureau. La jeune femme haussa les épaules, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Étienne s'installa à son tour à son bureau, le regard d'Azzedine était plus qu'assassin.

Étienne : - Ça ne va pas mec ? C'est ton sujet qui ne t'inspire pas ?

Azzedine : - Non. Vas-y, c'est bon.

Azzedine partit s'installer seul dans un bureau fermé, il avait besoin de se concentrer, de se recentrer sur son travail. Il avait toujours refusé que sa vie privée intervienne dans sa vie professionnelle. Valentine foutait tous ses principes en l'air. Pourquoi avait-elle choisi Étienne ? Pourquoi Étienne et pas lui ? Ils se connaissaient depuis longtemps, ils s'appréciaient depuis longtemps. Ils travaillaient ensembles depuis longtemps. Une véritable complicité s'était formée entre eux. Pourquoi fallait-il qu'elle gâche tout. Il était figé, il regardait une trace noire au mur sans savoir pourquoi, ni depuis quand elle était là. Quelqu'un poussa la porte, pourvu que ce ne soit pas Valentine. Il ne voulait pas la voir. Il se retourna, Vincent arrivait dans le bureau les bras chargés d'actu, il jeta la pile de magazines et journaux sur la table dans un soupir. Vincent pestait contre quelque chose que lui seul comprenait.

Vincent : - Métro à la con. Journée de merde. En plus, Michoko a encore fait ses besoins sur mon lit. J'ai encore eu une bonne idée d'adopter un chat tien !

Azzedine se retourna,

Azzedine : - Un problème Vinco ?

Vincent sursauta,

Vincent : - Désolé, je ne t'avais pas vu ! Tu es là depuis longtemps ?

Azzedine rit,

Azzedine : - Plus longtemps que toi. Ça va ?

Vincent : - La routine, tu veux la place ?

Azzedine : - Non, non, je voulais juste bosser tranquille dans mon coin.

Vincent : - Un café et on sépare la table en deux parties égales ?

Azzedine : - Je suis partant.

Ils quittèrent la pièce, Valentine alpagua Azzedine, il fit celui qui n'entendais pas.

Étienne : - Qu'est ce qu'il a ?

Valentine : - Je ne sais pas, justement.

Camille traversait l'open space l'oreille collée à son téléphone.

Camille : - Je voulais juste te mettre au courant, ma décision est déjà prise.

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