Azzedine : - Valentine, je sais que c'est un peu précipité, mais, j'ai envie d'être avec toi, tu es la première personne que je veux voir à mon réveil. Et, à Paris, les loyers sont chers, il y a beaucoup de demandes pour peu de logements, de nombreux étudiants sont victimes de cette pénurie et je ne voudrais pas être complice de ce réel manque de...
Camilla : - Mon Dieu ! Azz ! Tu es mauvais !
Azzedine : - Ta gueule putain.
Le journaliste lâcha du regard son reflet dans le miroir de la salle de bain et se tourna vers sa sœur assise sur le rebord de la baignoire.
Azzedine : - C'est si mauvais que ça ?
Camilla : - On ne te demande pas de faire une analyse de l'immobilier parisien. Abrège ! Va droit au but ! Tu es supporter de l'OM ou quoi ?
Le jeune Algérien fusilla sa sœur du regard.
Camilla : - Bon, ben débrouille toi. Moi, j'y vais ! On se voit chez les parents la semaine prochaine.
La belle brune à la peau mate embrassa son frère et quitta l'appartement, Azzedine se retourna vers le miroir et recommença ses tentatives qui s'étaient révélées jusqu'à présent infructueuses.
Azzedine : - J'aimerais que tu vives avec moi. Non, c'est de la merde ça. Quand je pense que je suis en train de rater téléfoot il ne faut pas déconner les gars... Bon. Bon. Bon.
Pendant de longues minutes, le journaliste essaya de trouver la bonne formulation, celle qui leur ressemblait le plus. La plus simple.
Azzedine : - Vis avec moi Valoche.
Absorbé par ses tentatives, il n'aperçut pas la jeune femme appuyée dans l'encadrement de la porte.
Valentine : - Si tu veux. Ça me ferait plaisir.
Le jeune homme sursauta et se retourna, la grande brune lui souriait.
Azzdine : - C'était mauvais ! Attends, deux secondes. Va t'asseoir dans le canapé ! Je vais faire un truc hyper romantique, hyper sympa ! Va dans le canapé.
Il reprit ses essais, quelques minutes plus tard, il entrait dans la pièce unique de son appartement et trouva Valentine assise dans son canapé, le journal sur les genoux. Il s'avança en se triturant les mains, les pressants, broyant, maltraitant. Il s'installa aux côtés de la jeune femme qui ferma « le monde » et déposa le quotidien sur la table basse. Azzedine attrapa les mains de Valentine qu'il pressa entre ses paumes.
Azzedine : - Mon amour. J'ai besoin de toi au quotidien, aujourd'hui, on a deux appartements, mais, on est tout le temps ensembles et ça se passe bien entre nous. Valentine, tu ne voudrais pas qu'on s'installe ici, ou chez toi, ou ailleurs, juste tous les deux. Qu'on ai un chez nous.
La jeune femme sourit.
Valentine : - Bien sûr que j'en ai envie.
Martin alternait sa course entre trottinement, course et marche à pied. Il se tenait les côtes en soufflant. Il regrettait à cet instant précis toutes les fois où il avait refusé d'aller courir ou simplement aller à la salle de sport avec Ava. Il arrivait au coin de la rue, il profita de la sortie d'un voisin pour se faufiler au travers la porte cochère.
Il monta les escaliers en vitesse et s'appuya à la porte d'entrée pour récupérer son souffle, lorsque son pouls se fut calmé, il sonna à la porte d'entrée. Louise lui ouvrit, il s'élança vers l'entrée alors qu'elle refermait la porte en fronçant les sourcils témoins de son incompréhension.
Martin : - Je serais toujours là pour te protéger. Je serais toujours là pour t'épauler. Je serais toujours là pour continuer à apprendre à tes côtés. Je serais toujours là pour t'aimer Louise, parce que c'est ce que je fais de mieux, parce qu'aujourd'hui, j'ai l'impression de ne rien pouvoir faire d'autres. Je suis là, car c'est à tes côtés qu'est ma place, parce que je ne pourrais être nul par ailleurs. Je t'aime.
Louise embrassa le reporter, un sourire élargie sa bouche, heureuse de l'avoir retrouvé. Heureuse de savoir que la vie, le destin leur donnait une seconde chance.
Paul caressait le ventre grossissant de son épouse, voir le corps de Sophie se transformer le mettait face à la réalité, dans quelques mois, il serait papa, dans quelques mois, il ne serait plus deux, mais trois.
Sophie : - Et si le bébé a une malformation ? Si le bébé a un problème ? Et si...
Paul : - Sophie mon amour, respire ! Tout se passera bien. Le gynécologue à dit qu'il ne voulait pas te revoir avant plusieurs semaines, le bébé va bien, et, je ne sais pas si tu as vu, mais, il a bien cinq doigts à chaque main et à chaque pied.
Sophie : - Non, mais j'ai peur, j'ai un mauvais pressentiment pourquoi tout se passerait bien ? Regarde Camille, tout devait bien se passer et au final elle a perdu son bébé. Je n'ai pas envie que ça nous arrive.
Paul embrassa le front de sa femme, et posa sa tête sur la poitrine de la future maman.
Paul : - Salut bébé, j'espère que tout va bien pour toi. Alors, deux trois règles, déjà, il faut que tu restes bien au chaud, tu es encore tout petit, tu fais la taille d'un haricot sec, donc, tu dois rester encore dans le ventre de maman bien au chaud. Ensuite, quand tu seras parmi nous, j'aimerais que tu fasses tes nuits dès le premier jour, je travaille beaucoup et j'ai besoin de repos, pour pouvoir jouer avec toi. Et puis, tonton Azzedine t'apprendra à jouer au foot avec tonton Etienne, tu seras au courant de tous les ragots avec tatie Valentine, tonton Hugo t'apprendra à être le plus beau, tata Ava t'apprendra l'espagnol et l'anglais avec tonton Martin et tu apprendras à faire rire tout le monde avec tonton Pana et tonton Vincent. Tu traîneras pas trop avec tonton Yann, il est un peu bizarre quand même, mais on l'adore.
Le ventre de Sophie se secouait.
Paul : - Regarde ! Il bouge déjà !
Sophie : - T'es con mon amour, c'est moi qui rigole ! Il est trop petit pour qu'on le sente bouger.

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Quotidien.
RandomAva Trezeguet, est diplômée de l'ESJ de Lille, elle a rejoint la rédaction du petit journal en 2014 où elle a retrouvé son ami de toujours Martin Weill avant que le groupe ne soit rejoint par Hugo Clément en 2015. Les trois amis sont inséparables et...