Chapitre 42.

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Martin : - Quoi ?! Et ensuite ?

Valentine : - Putain raconte !

Ava : - Je me suis décalée et, je suis rentrée prétextant que Valentine m'avait appelé.

Martin : - Mais ! Mais ! Mais putain Ava ! Pourquoi tu as fait ça ? POUR-QUOI ?!

Ava : - Je ne sais pas, j'ai eu peur...

Ava, Martin et Valentine finissaient de décuver sur le canapé d'Ava, alors qu'Azzedine dormait encore de le lit de la jeune femme qu'elle avait prêté au couple pour la nuit.

Martin : - Je crois que je n'en veux pas vraiment à Hugo, je veux dire, s'il aime Marion, qu'il prend soin d'elle et qu'il la respecte, je suis qui moi pour leur interdire de se voir ?

Valentine : - C'est de l'amour entre eux, ça crève les yeux !

Ava : - Un peu comme toi et Azz... N'empêche, je n'ai rien vu venir entre vous...


Panayotis avait pour la première fois passé la nuit avec Mathilde, il avait pu profiter de chaque parcelle de son corps, sentir son souffle, écouter sa respiration, tenir ce corps parfait entre ses mains, la regarder dormir... Il n'était pas amoureux de cette jeune femme, du moins, pas encore, mais elle prenait aujourd'hui une place plus qu'important dans sa vie, de réels sentiments s'étaient développés du côtés du jeune homme, mais, il ne savait pas ce qu'il en était du côté de la jeune femme, par pudeur, par peur et par timidité, il n'osait pas lui parler de ce qu'il ressentait. Il se tourna de l'autre côté de son lit ne soupirant, cachant sa tête sous son oreiller, il sentit les deux mains de Mathilde se poser sur son torse, la jeune femme enfouie sa tête dans le dos de l'humoriste, il comprit à sa respiration qu'elle dormait toujours,

Mathilde : - Ne me quittes pas.

Panayotis sortit la tête de sous son oreiller et attrapa les mains Mathilde posées sur son corps, il déposa un baiser au creux de son poignet et retourna dans les bras de Morphée en souriant, comme soulagé de l'annonce involontaire de cette jeune femme.


Yann claquait la porte de son logement, monta sur son scooter et quitta sans se retourner cet appartement qu'il avait aimé. Au bout de quelques minutes, il était dans le 4e arrondissement, il sonna à l'interphone d'Ava, sa voix semblait encore endormie.

Yann : - C'est Yann. Tu peux m'ouvrir ?

La porte se déverrouilla, il monta à l'appartement de la jeune femme qui avait ouvert sa porte d'entrée, il trouva dans le salon de la jeune femme Ava coincée sur le canapé entre Martin et Valentine sur la petite table, un paquet de pain de mie et des tubes d'aspirine étaient posés devant 3 verres vides. Azzedine quant à lui buvait son café sur le fauteuil voltaire de la jeune femme.

Ava : - Saluuuuuuut ! Tu n'es pas avec Laurent ?

Yann : - On se sépare.

Azzedine manqua de s'étouffer avec sa boisson, Martin se leva, retourna dans son appartement et revint quelques instants plus tard avec une chaise. Il la posa à côté de celui où Azzedine avait élu domicile et fit un signe de main à Yann, ce dernier interpréta le geste comme une invitation à s'asseoir.

Martin : - Aller, raconte.

Yann s'assit et passa une main dans ses cheveux poivre et sel non coiffés et ébouriffés à la suite du port du casque.

Yann : - Ce matin, je me suis levé, je râlais parce que j'étais épuisé du mariage de Clément, Laurent prenait son café dans le salon. Je l'ai embrassé comme à notre habitude, le temps que mon café coule, il est parti prendre une douche... Et, alors que je m'installais à table son portable à sonné, j'ai ouvert le message d'une certaine Marie-Paule, il rit. Marie-Paule... Qui s'inquiéterait lorsque son compagnon reçoit un messages d'une Marie-Paule un dimanche matin. Sauf, que Marie-Paule n'existe pas ! Non. Le message disait, essaie de voir avec ton boulet si tu ne peux pas t'absenter le week-end prochain. Je t'attendrais dans notre chambre d'hôtel habituelle. Tu me manques, j'ai envie de toi. De tes mains sur moi, du poids de mon corps sur le mien. Je veux t'embrasser. Te lécher. Te mordre. Le message était signé : ton cheval fougueux. Ton cheval fougueux vous vous rendez compte ? Qui s'appelle comme ça de nos jours. J'ai retrouvé Laurent dans la salle de bain, j'ai fait celui qui ne savais rien et d'un air innocent je lui ai dit que Marie-Paule lui avait envoyé un message. Il n'a pas réagi, j'ai observé sa réaction, il a fait comme si de rien n'était... J'ai commencé à récupérer ma brosse à dents et mon fil dentaire, il m'a demandé ce que je faisais. Je lui ai dit que je laissais ma place à son cheval fougueux, que je ne voulais pas interférer dans leurs morsures et leurs baisers. Il a nié ! J'avais toutes les preuves de son infidélité, et il a osé nié en me regarder droit dans les yeux en me disant qu'il ne voyait pas de quoi je parlais. Je l'aurais trouvé avec une banane dans le cul, il m'aurait dit qu'il n'avait pas vu la corbeille de fruits... Je suis partie dans la chambre, je m'étais des vêtements dans mon sac, il m'a rejoint, il m'a dit que c'était probablement une erreur, que Marie-Paule, c'était une amie qu'il avait rencontré dans son cour de tai chi. Il continuait de me mentir ! C'est incroyable ! Il le faisait avec un tel aplomb... Je lui ai dit que je ne le croyais pas, il a fini par avouer. Il n'a jamais pris des cours de tai chi, il a rencontré Jules dans un bar, il a 25 ans ! 25 ans ! C'est un bébé. Il m'a dit qu'il avait pris peur, qu'il allait avoir 50 ans, qu'il avait besoin de se rassurer sur lui, sur sa virilité, sur son charme, sur son pouvoir de séduction. Et, quand il me disait qu'il allait prendre des cours de tai chi, il le voyait lui. Il a tout avoué, il n'a même pas osé me regarder dans les yeux, il fixait ses pieds tout le long. Je n'ai pas crié, je ne l'ai pas touché, j'ai fermé mon sac et je suis venu ici.

Martin avait écarquillé les yeux, Valentine cachait sa bouche avec ses mains et le silence se fut, Ava brisa le calme ambiant en soupirant.

Ava : - Quand je vous dis que l'amour, c'est de la merde... Tu peux rester chez moi, hors de question que tu dormes à l'hôtel. Vodka ? Tequila ? Rhum ? Whisky ?

Yann : - Aspirine...

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