Quotidien.

Prologue tome 2.

La jolie brune réajusta une dernière pince de son chignon pendant que ses amis finissaient d'installer le long voile blanc qui cacha bientôt son visage ému, le tissus tombant délicatement sur sa peau hâlée.

Valentine : - Tu es magnifique ! Je n'aurais jamais pensé que tu te marierais. Mais, après tout vous n'avez jamais rien fais comme les autres.

La sœur de la jeune réajusta les attaches de la longue robe blanche. Bientôt, elles quittèrent toute la chambre d'hôtel escarpins aux pieds et bouquets de fleurs à la main. La mariée entra dans la voiture sous le regard ému de son frère.

La berline filait dans les rues encore étouffantes de ce mois d'octobre, la mariée regardait les immeubles défiler à vive allure sous ses yeux. Son esprit vagabondait, ses pensées étaient toutes dédiées à son futur marié qui devait être arrivé sur le lieu saint de leur union. Elle pensait à ceux qu'elle avait perdu, ceux qu'elle avait trouvé, ces collègues devenus des amis puis une famille. La voiture se gara devant le parvis du lieu de culte et son frère sorti le premier de l'habitacle afin de lui ouvrir la portière.

Doucement, elle déposa un escarpin blanc sur l'asphalte puis saisie la main tendue par ce frère, le premier homme de sa vie, celui pour qui elle débordait de cet amour si puissant. Ses demoiselles d'honneur dans leurs longues robes s'étaient postées en ligne attendant pour entrer dans ce monument historique ayant déjà accueilli de nombreuses unions. Dans quelques instants, ce serait la leur, ce serait leur amour qu'ils partageraient avec ceux qu'ils aimaient. En montant les marches, elle se retourna une dernière foi regardant derrière elle ce qu'elle laissait ici, ses rancœurs, ses peines et son amertume. Elle n'était que paix et amour.

Elle se rémora cette demande en mariage inattendue pendant ces vacances dans ce lieu paradisiaque, loin de Paris et de sa folie. Son frère dans son beau costume lui demanda si tout allait bien et elle répondit par l'affirmative d'un signe de tête. Les premières notes de cette chanson qu'elle affectionnait résonnèrent et ses amies entrèrent en souriant.

Son frère lui reprit délicatement la main et ce fut à son tour de fouler ce sol qu'elle imaginait froid sous ses talons. La future mariée regarda toutes ces personnes présentes les remerciant intérieurement d'avoir répondu présent pour elle en ce jour qui était le plus beau de sa vie. La journaliste retrouva son futur mari au bout de l'allée, il avait ce visage souriant et ses yeux brillants.

Arrivé à sa hauteur, son frère lui lâcha la main, il releva le voile et caressa le menton la jeune femme de son index puis confia la main de la jeune femme à celui avec qui elle comptait bien finir sa vie.