Ava tirait machinalement sur sa cigarette en regardant le jour se lever sur Paris, après avoir écrasé son mégot dans le cendrier, la jeune femme referma la fenêtre et se dirigea vers sa chambre où David et Azra dormaient depuis de longues heures.
Doucement, elle se faufila entre son frère et sa sœur et fixa le plafond avant de se perdre dans ses pensées pendant de longues heures. Sept heures résonnèrent au clocher de l'église situé à proximité et David commença à bouger montrant ainsi des signes de réveil. Ava se tourna vers son frère qui commençait à s'étirer doucement.
David : - Salut.
Ava : - Salut.
David : - Tu as bien dormi ? J'ai senti quand tu es allée te coucher ce matin.
Ava se redressa en prenant soin de ne pas réveiller Azra qui ronflait doucement.
Ava : - Je vais faire du café.
David soupira en se levant.
Jour 2.
Il était près de sept heures du matin et Ava regardait une fois de plus le soleil se lever sur Paris, elle regarda le carton de photos étendu devant elle et souriait en regardant un cliché prit lors de la victoire de la France à la coupe du monde, David la portait et l'avait entourée d'un drapeau argentin, la fillette souriait au capitaine de l'équipe de France alors que son frère riait avec son ami de toujours Thierry Henry.
La jeune femme souriait en rangeant la photo, et son cœur se sera en regardant le cliché suivant montrant son père, sa mère, son frère, sa sœur et elle touchant la coupe du monde. Elle jeta la photo de papier brillant dans le carton et remballa ses souvenirs avant d'aller ranger le carton à sa place habituelle : dans les toilettes.
Elle se gratta le ventre en ressortant des sanitaires et mit la cafetière en route regardant le précieux liquide qui lui permettait de tenir le coup coulé dans son bol. Après l'avoir attrapé elle s'installa sur le parquet de sa cuisine grignotant un morceau de kefta en même temps qu'elle sirotait le breuvage fumant.
Azra : - Tu es ignoble.
Ava releva la tête sur sa sœur en pyjama qui se tenait dans le salon et la reporter haussa les épaules.
Ava : - Je vais faire de nouveau du café.
Jour 3.
David se leva à huit heures et trouva sa sœur assise sur le parquet, elle regardait son smartphone l'air ailleurs, il s'installa à ses côtés et l'enlaça, la reporter commença à gesticuler voulant arrêter l'étreinte et son frère la serra encore plus fort.
David : - Me laisse pas. J'ai besoin de toi. Ta présence me rassure.
Ava se laissa ainsi faire et garda les bras ballants le temps que son frère se détache d'elle. David passa une main sur son crâne en s'affalant dans le canapé pendant qu'Ava se levait.
Ava : - Je vais faire du café.
David soupira en s'enfonçant un peu plus dans le canapé gris.
Jour 4.
Six heures, Ava se réveillait, elle avait réussi à fermer les yeux dormant par épisodes, réveillée par ses cauchemars qui la faisaient sursauter en sueurs. Elle regarda son canapé et s'étira sur le matelas posé au sol, après être allée faire pipi, elle regarda comme à son habitude le jour se lever sur Paris, elle entendit sa voisine du dessous faire couler son café et la reporter porta une cigarette à sa bouche, elle regarda la flamme et l'alluma, après avoir recraché la fumée, elle ressortie son briquet en fit des étincelles en jouant avec la pierre de son briquet. Après avoir écrasé le mégot, elle contourna le plan de travail faisant grincer le plancher et s'installa derrière le marbre. Sa sœur arriva, les yeux encore pleins de sommeils et les cheveux en bataille.
Azra : - Qu'est ce que tu fais ?
Ava : - Du café.
Jour 5.
Camille toqua à la porte de l'appartement d'Ava pendant que William finissait de monter les marches les bras chargés de nourriture.
William : - Pourquoi, tu as jugé bon de faire autant de nourriture ?
Camille : - C'est shiv'ah.
William : - C'est shiv'ah même si tu es catholique ?
Camille haussa les épaules et recommença à toquer à la porte, David ouvrit lui ouvrit et laissa entrer le couple.
Camille : - Salut, j'ai regardé la carte d'un restaurant juif et j'ai fait tout ce qu'ils proposaient. J'espère que ce sera bon. Ne remerciez pas William, il a juste coupé les poivrons.
William déposa les paquets sur le plan de travail et se retourna trouvant Ava et sa sœur installées sur le matelas du canapé posé à même le sol.
Camille : - Qu'est ce qu'il se passe ? Pourquoi vous avez tout mit au sol ?
Azra : - Ben, c'est shiv'ah...
Ava : - Bon, je vais faire du café.
Azra passa sa main dans ses cheveux l'air triste pendant que David regardait sa sœur en fronçant les sourcils.
Jour 6.
Azra se leva alors que le jour était déjà bien installé, elle sorti du king size de sa sœur prenant soin de ne pas réveiller David qui dormait encore à poings fermés, s'attendant à trouver sa sœur éveillée elle entra dans la pièce à vivre en baillant et trouva la jeune femme couchée sur le matelas du canapé.
La reporter semblait dormir à poings fermés, le visage encore marqué des cernes témoins de ses nuits d'insomnie, la reporter serait contre elle un ancien maillot de football ayant appartenu à son frère. Azra passa une main maternelle dans les cheveux de la jeune femme qui grogna en se retournant. Azra s'allongea aux côtés de la jeune femme et l'entoura de ses bras. Ava se dégagea en s'étirant et en baillant.
Azra : - Tu as réussi à dormir.
Ava : - Ouais, un peu.
Ava fit tourner ses chevilles avant de se lever.
Ava : - Bon, je vais faire du café.
Azra, qui s'était relevée, se jeta en arrière et soupirant.
Jour 7.
Ava et Azra étaient en train de prendre un verre fumant une cigarette dans le noir. Ce soir marquait la fin de shiv'ah et demain tous pourraient reprendre leurs habitudes.
Ava : - Tu veux du café ?
Azra : - Mais, qu'est ce que tu as avec le café ? Tu en fais tout le temps...
Ava se réinstalla sur le sol et alluma une nouvelle cigarette.
Ava : - Je ne sais pas.
Azra : - Comment tu te sens Va ?
Ava : - Je gère.
Azra : - Mais, tu n'as pas à gérer. Lâche prise ! Craque !
Ava : - C'est de ma faute.
Azra : - Non. C'est de notre faute à tous. On est trois enfant, il n'y en n'a pas un qui sois plus responsable que l'autre.
Ava : - Je vivais à côté et je n'y allais jamais, peut-être qui si...
Azra : - Et moi, je vis à une heure et demi en Eurostar, mais je ne venais pas plus, David aurait mis autant de temps en avion, mais il ne venait pas plus. Je ne suis pas responsable, David n'est pas responsable et tu n'es pas responsable. Ce n'est pas nous qui l'avons tué. C'est son désespoir. Nous n'y sommes pour rien, être plus présents n'aurait rien changé Va.
Ava ralluma une cigarette et se leva pour préparer du café. Azra se leva à son tour et arrêta sa sœur.
Azra : - Arrête, ça suffit. Ne fais plus de café !
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Quotidien.
AcakAva Trezeguet, est diplômée de l'ESJ de Lille, elle a rejoint la rédaction du petit journal en 2014 où elle a retrouvé son ami de toujours Martin Weill avant que le groupe ne soit rejoint par Hugo Clément en 2015. Les trois amis sont inséparables et...