Quotidien.

Chapitre 15.

À Paris, Hugo enlaçait la jeune femme qui partageait sa vie, ils s'étaient rencontrés pendant les vacances d'été. Ils se connaissaient depuis quelques années déjà, mais, n'avaient jamais étés célibataires au même moment. Pourtant, cet été, ce fut différent, les journées sur la plage, les soirées dans les bars, et leurs nuits à se faire des confidences les avaient rapprochés. Ils ne se couchaient pas avant 4 heures du matin, s'installant sur la terrasse de leur location, ils refaisaient le monde en se cachant de tous. Chaque soir, ils se rapprochaient un peu plus physiquement et mentalement. Les premières fois, ils étaient chacun d'un bout à l'autre de la balancelle, puis, se rapprochaient petit à petit. Un soir, la jeune femme posa sa tête sur les cuisses du jeune homme, elle recommença le lendemain. Le surlendemain, alors qu'elle était installée sur lui, il avait posé sa main dans ses cheveux. La nuit suivante, elle s'était installée sur le torse du reporter. La nuit d'après, il avait capturé ses lèvres. C'est comme ça que leur histoire avait débuté, ils avaient pensé que tout s'arrêterait une foi rentré à Paris, mais leur besoin l'un de l'autre avait eu raison de leur engagement.
Hugo tenait la jolie brune fermement contre son cœur., il s'humecta les lèvres et commença,

Hugo : - Un jour, il faudra bien qu'on parle de notre histoire à ton frère.

Elle ne répondit pas.

Hugo : - Il est mon meilleur ami et moi, je sors avec sa sœur. J'ai l'impression de ne pas être honnête.

Marion : - On lui en parlera à son retour.

Hugo : - Il va bien le prendre ?

Marion : - Je ne sais pas.

Il serra la jolie brune un peu plus fort contre lui.

Yann et Laurent regardaient leur maison, Yann se projetait avec une facilité déconcertante.

Yann : - Tu vois, là dans la cuisine, on pourrait enlever la cloison qui n'est pas porteuse et faire un grand espace ouvert sur le salon. Je verrais bien des meubles en bois clairs avec un bar qui délimiterait la zone, on pourrait mettre une grande table en verre solide dans la salle à manger et repeindre ce mur en bleu roi, ce serait vraiment sympa, dans le salon, je mettrais des grands pans de bois blanc avec des étagères pour en faire une minie bibliothèque. On pourrait mettre un jolie canapé gris chiné, et sur le mur juste au-dessus des pierres de parement blanches et un rocking-chair orange avec deux tables basses rondes en bois clair et surtout pas de télé !

Il lui montrait le sol,

Yann : - Tu vois, j'ai bien envie d'enlever tout ça, ce carrelage orange marron ignoble ! Je verrais bien un sol plus cérusé ou du béton ciré.

Laurent regardait son homme, il était fou de lui.

Valentine regagnait son appartement, elle avait passé la soirée avec Pana, Étienne et un pote de ce dernier, il était comptable, s'appelait Marc, il avait 37 ans, un chat, mais il préférait les chiens, il trouvait que l'économie n'allait pas mieux depuis l'arrivée d'Hollande au pouvoir. Tout aurait été différent si c'était Sarkozy qui avait fait un second mandat. Il trouvait d'ailleurs que Quotidien état beaucoup trop à gauche, il ne regardait que les chroniques d'Étienne, il trouvait Hugo trop beau pour être honnête, Martin trop moralisateur, Ava trop socialiste et un peu trop bronzée de toute façon elle en n'était arrivée ici que par son nom de famille, Vincent était trop LGBT, quant au reste de l'équipe, ils étaient complètement transparent. Enfin, il ne disait pas ça pour eux. Valentine s'ennuyait ferme, elle lançait des regards désespérés à un Pana qui touillait son jus d'orange depuis au bas mot 38 minutes, pourquoi Etienne les avaient t'ils traînés ici alors que le type n'avait manifestement aucune sympathie pour eux ? Son esprit vagabondait, elle pensait à Azzedine. Elle avait beaucoup pensé à lui ces derniers temps. C'était étrange. Elle ne connaissait pas ça. Dans ce bar, elle se rendait compte qu'elle ne pensait même plus à son ex qui lui manquait quelques jours auparavant. Elle savait qu'elle aurait pu le croiser au bras d'une autre fille, elle n'aurait rien ressenti. Son esprit se reposa sur l'image d'Azzedine, si elle le croisait au bras d'une autre fille, qu'est ce qu'elle ressentirait ?

Pendant ce temps aux Etats-Unis, la troupe d'amis avaient déjà bu plusieurs tournées. Et ils étaient partis dans un délire incompréhensible de shoots-confessions, le but étant de dévoiler leurs secrets que peu ou personne ne connaissait aux autres en prenant un shoot, en ayant l'assurance qu'ils n'auraient aucun jugement. Ils avaient commandé de quoi faire une bonne vingtaine de teq paf. C'est Arnaud qui débuta.

Arnaud : - J'ai perdu ma virginité à 23 ans.

Martin : - J'ai embrassé Vincent pour le fun et je n'ai pas aimé ça.

Ava : - J'ai vomi avant mon premier plateau télé.

Clément : - J'ai écrasé le chat de ma copine, elle croit qu'il a fugué.

Martin et Ava ne purent s'empêcher d'esquisser un sourire.

Arnaud : - J'ai déjà fais l'amour dans un avion.

Martin : - Je suis attirée par les femmes plus jeunes que moi.

Ava : - J'ai couché avec mon ex sur le canapé de Martin. Désolée mec.

Martin avait des yeux ronds.

Clément : - Le mariage me fait peur.

Arnaud : - J'ai couché avec la fille qui faisait son stage de JRI sur la photocopieuse.

Cette fois, c'est Clément qui eu un relent.

Martin : - J'ai toujours rêvé d'embrasser la sœur d'Ava. Désolée meuf.

Ava : - Je connaît par cœur les dialogues de pretty woman.

Martin pouffa. Elle lui mit un coup dans l'épaule.

Clément : - J'ai déjà fait un plan à 3 avec un autre gars et une ex.

Arnaud : - Quand, je suis arrivé à la rédac, j'ai craqué pour Vava. Puis je me suis rendu compte qu'elle était trop tourmentée pour moi.

Clément : - Je suis bourré.

Martin : - J'ai passé mon permis de conduire 4 fois.

Ava : - Arnaud, c'est moi qui ai cassé ton rétro en me garant.

Arnaud : - J'ai crevé les pneus de mon ex après qu'elle m'ait mise à la porte.

Clément : - Je ne sais pas trop pourquoi j'ai envie de me marier.

Martin : - C'est moi qui ai vomi sur ton paillasson Ava.

Ava : - J'aime toujours mon ex.