Chapitre 12.

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Le soir même, dans les loges. Yann regardait l'écran de son téléphone, Laurent Bon entrait dans la pièce à cet instant précis et allait enlacer l'homme qu'il aimait.

Laurent : - C'était une super émission ! Camille et Azzedine ont vraiment bien traité la primaire de gauche, je pense que ce week-end, on devrait envoyer Azzedine, Hugo et Valentine à Lyon pour couvrir les meetings de Le Pen, Macron et Mélenchon.

Sans dire un mot, Yann acquiesça,

Laurent : - Ça ne va pas ? Tu sembles ailleurs.

Yann : - Pas du tout.

Laurent : - Si, quelque chose te traquasse Yann, ça se voit.

Yann s'installa sur la chaise derrière lui.

Yann : - Je m'inquiète pour Ava, c'est tout.

Laurent : - Et moi, je lui fais confiance, elle est douée, elle est pro. Elle sait ce qu'elle fait.

Il avait enlacé celui qui partageait sa vie.

Laurent : - Viens, on rentre à la maison. On va commander des sushis et manger en regardant Hirokazu Kore-ed.

Yann sourit,

Yann : - Bon programme ! Je me démaquille et, je suis là.

Laurent : - Je t'attends !

Une demi-heure plus tard, ils quittaient à tour de rôle le studio d'enregistrement avant de s'engouffrer dans la Mercedes de Laurent. Ils rentrèrent dans leur appartement du 10e arrondissement, ils prirent ascenseur et appuyèrent sur le 4e étage. Ils entrèrent dans leur appartement, un bel appartement ancien des années 1800, aux murs, on trouvait bibliothèques, affiches de films japonais, des DVD, quelques photos, un gros canapé trônait au milieu du salon, en retrait une table de salle à manger plus petite. Yann s'exila dans la salle de bain pour enfiler des vêtements plus confortables, il entendait Laurent au téléphone,

Laurent : - Bonjour, ce serait pour commander s'il vous plaît. Alors, un menu printemps, un menu Yakitori Plus, un pacha maki, un menu maki mixte et un assortiment de sashimi.

Un temps d'arrêt,

Laurent : - Oui, une salade de choux et une soupe miso.

Autre temps d'arrêt,

Laurent : - D'ici 30 minutes, ce serait possible ? Parfait. Je vais régler par chèque.

Nouveau silence,

Laurent : - Au 123 rue Lafayette, appartement numéro 9 au 4e étage. Merci.

Yann se jeta dans le canapé alors que Laurent repassait en revue tous leurs DVD,

Laurent : - On regarde Maborosi ?

Yann : - On l'a vu la semaine passé, celle d'avant et celle d'encore avant ! Nobdy Knows ça ne te tente pas ?

Laurent : - Si !

Il attrapa la boite du DVD, le mit dans le lecteur quand la sonnette retenti, Yann ouvrit, attrapa leur repas, régla le livreur et lui laissa un billet de 10 euros en pourboire. Il referma la porte,

Yann : - A taaaaaaaaaaaable !

Ils ne prirent même pas la peine de manger sur la table prévue à cet effet, affalés dans le canapé, ils mangeaient, gobaient, échangeait maki, sashimi et autres brochettes. Repu, Laurent s'étira alors que Yann s'installait sur son torse.

Laurent : - Tu vois, je crois que c'est ça le bonheur en fait, être là. Juste toi. Moi. Hirokazu Kore-ed, et notre Japonais préféré.

Yann : - Je crois que c'est notre vision du bonheur à nous, pas celle des autres forcément. Regarde, Azzedine, le bonheur pour lui, c'est un but de son équipe à la 90e minute, Hugo pour lui le bonheur, c'est se promener dans les rues de Montmartre, Camille, pour elle, c'est un vieux livre remplit de souvenirs, pour Étienne, c'est se lever le matin avant que le jour se lève et assister à ce spectacle, pour Valentine, je dirais que le bonheur, ce serait un bon bain, quelque chose qui l'a détend, pour Vincent le bonheur, c'est quelqu'un qui rigole avec lui, Pana pour lui le bonheur, c'est un repas avec tous les membres de sa famille réunis. Tu vois pour eux le bonheur, c'est ça.

Laurent pensif ajouta : - Tu as oublié Martin et Ava.

Yann : - Arf, eux le bonheur, c'est tout con. C'est être ensemble à fumer des clopes, boire de la tequila, mais surtout refaire le monde.

Laurent ria,

Laurent : - C'est vrai, je suis sûr qu'ils finiront ensembles.

Yann : - Je peux t'assurer du contraire.

Laurent : - Demain matin, tu prépares une petite valise. Je t'embarque pour le week-end !

Yann : - On va où ?

Laurent : - Surprise !

Le journaliste embrassa l'homme qu'il aimait et débarrassa la petite table, Laurent le suivait pour l'aider à finir de ranger,

Yann : - Tu vois, ce que j'aime, c'est qu'entre nous, il n'y a pas de drames, de ruptures, de cris, rien de tout ça.

Laurent : - C'est parce qu'on est vieux ça !

Yann : - Arrête, j'ai l'impression d'être à un cheveu de la retraite quand tu parles comme ça sérieusement.

Laurent ria en fouettant les fesses de son compagnon, le portable de Yann sonna plusieurs fois, indiquant des nouveaux messages sur what's app.

D'Ava Trezeguet :

- Salut,

- Il n'est pas loin de minuit en France, c'est ça

- J'espère que tu dors.

- Et que je te réveille d'ailleurs

- Si j'ai réveillé Laurent passe lui le bonjour.

- Tu vas bien ?

- Ici, c'est cool ! On est allés surfer

- D'ailleurs, il faudrait me changer de JRI

- Il est peut-être bon en images,

- Mais mauvais en surf.

- Tu as mangé quoi ?

- Nous, on n'a pas encore eu le temps de manger.

- Je pense qu'on va se faire un Indien.

- Un resto hein !

- Il fait beau à L.A

- Et chaud ! Genre 25/30, tu vois

- Je suis toute bronzée.

- C'est cool non ?

- Tout ça pour te dire

- Vu que tu m'as réveillé l'autre nuit

- Fait pas genre, je sais que tu t'en rappelles

- J'ai décidé de me venger

- Et aussi, pour te prévenir,

- Avec nos miles

- Tu me concéderas que j'en ai pas mal

- On va fait L.A / N.Y

- Comme ça, on passe la soirée avec Clément et Martin

- Et puis après on prendra l'avion pour Paris t'as vu.

- Je serais là lundi de toute façon.

- Bonne nuit.

Laurent : - Elle t'a vraiment envoyé tout ça message par message ?

Yann riait vraiment très fort,

Yann : - Ouais. J'en peux plus d'eux, je crois que j'ai embauché les 2 plus grands gamins du journalisme.

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