La jeune femme avait l'impression d'avoir passé sa journée à courir, entre la gare King's Cross, le voyage, l'arrivée à Poudlard et maintenant il fallait qu'elle se dépêche de se rendre à la Grande Salle pour assister à la Répartition. Pourtant, elle ne regrettait pas une seule seconde d'être revenue à Poudlard. L'école où elle avait grandi lui avait terriblement manqué ; tout ici lui avait manqué. Alors qu'elle s'empressait de rejoindre la Grande Salle, elle entendit un rire qui lui fut, malgré elle, bien familier.
— Mais pourquoi la Miss-Je-Sais-Tout la plus insupportable n'est pas avec mon petit pote Potter ?
Peeves.
Elle retira amèrement sa dernière pensée. Non, ce fichu esprit farceur ne lui avait certes pas manqué !. Pour ainsi dire, elle avait complètement oublié son existence – si l'on pouvait encore parler d'existence pour un fantôme. Elle soupira d'agacement, alors même qu'il n'était pas dans son espace vital depuis plus de quelques secondes. Elle savait à qui elle avait affaire : il devait être au courant de sa nomination en tant que Préfète-en-Chef, et il n'allait très certainement pas lui faciliter la tâche cette année. Elle, qui pensait devoir craindre seulement les inventions fantasques des Weasley, avait oublié qu'ils n'étaient pas les seuls à mettre en œuvres des stratagèmes à l'humour douteux au sein de l'école. La seule différence c'était que contrairement aux Weasley, Peeves était foncièrement mauvais.
— Passe ton chemin Peeves, cela vaut mieux pour toi, lui répondit-elle malgré son ressentiment.
— Oooooh Mademoiselle la Préfète-en-Chef est blessée de se retrouver sans ses deux abominables amis inutiles ? Même si mon petit pote Potter va me manquer cette année, il va donc me falloir une nouvelle proie favorite, si Miss-Je-Sais-Tout-Mieux-Que-Tout-Le-Monde voit où je veux en venir, hiiiiiii !
Son rire aigu résonna tout le long du couloir du premier étage dans lequel ils se trouvaient.
— Weaslette cacahuète, pourquoi pas elle ?
— Ne t'approche pas de Ginny, ni de qui que ce soit d'autre, sinon je te promets de faire en sorte d'aider le Baron Sanglant à te régler ton compte une bonne fois pour toutes. Et ce ne sont ni les Professeurs, ni les autres fantômes qui se plaindront de ta disparition !
— J'AI MIS GRANGY-LE-GENIE EN COLERE ! J'AI MIS GRANGY-LE-GENIE EN COLERE ! se pavana l'esprit en déambulant à toute vitesse à l'opposé d'où devait se rendre la jeune fille.
Elle en profita d'ailleurs pour se faufiler dans un petit couloir menant aux escaliers magiques du château, pour rejoindre enfin la Grande Salle. Elle rouspéta contre Peeves, et contre elle-même d'avoir été aussi négligente concernant les possibles troubles à la paix qu'elle pensait trouver à Poudlard en y venant faire sa septième et dernière année.
oOo
Hermione était agacée. Non seulement son entrevue imprévue avec le fantôme le plus désagréable et insupportable du château l'avait irritée, mais en plus à cause de cela elle était arrivée la dernière dans la Grande Salle, et s'était du coup fait remarquer par absolument tout le monde. Elle qui adorait être le centre de l'attention, elle était servie. De plus elle n'était déjà visiblement pas arrivée à l'heure pour son rendez-vous avec le Professeur McGonagall, et elle remettait le couvert pour la Répartition. Heureusement, Ginny lui avait gardé une place à ses côtés. Elle s'était assise lourdement, pestant dans sa barbe, sous le regard interrogatif des Gryffondor de septième année.
— Qu'est-ce qu'il se passe Mione ? demanda son amie, inquiète.
— J'ai croisé Peeves dans les couloirs, ou plutôt il est venu me trouver.
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Finalement, je préfère affronter Vous-Savez-Qui
RomantizmAprès la guerre, Hermione a décidé de revenir à Poudlard effectuer sa septième année et passer ses ASPIC. Elle rêve d'être la meilleure élève de tout Poudlard en obtenant un Optimal dans chaque matière, et cette première année sans la menace du mage...