Chapitre 26 - Partie 2

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Coucou !
La suite est là
Bonne lecture !
oOo

En revenant au château, Hermione s'était dirigée vers son dortoir. Elle ne se sentait pas de se replonger dans ses manuels de magie, alors qu'elle sortait d'une discussion avec Charlie qui l'avait grandement chamboulée. Elle avait besoin de réfléchir, et de se poser, pour se retrouver seule avec ses pensées. Elle devait y faire du tri, et cela devenait urgent.

Arrivée dans la salle commune des Gryffondor, elle aperçut certains de ses camarades de septième année – ceux qui ne pratiquaient pas le Quidditch précisément – affalés dans les canapés, en face de la cheminée. Elle les salua rapidement, et s'attabla non loin d'eux, ayant décidé d'écrire à ses parents, et à Harry. Pour les premiers, elle souhaitait savoir s'ils avaient convenu d'une éventuelle date de retour, puisqu'ils se trouvaient encore en Australie – elle les soupçonnait de vouloir s'y réinstaller. Pour Harry, elle avait désespérément besoin de se confier, et surtout d'avoir un avis masculin impartial. Ronald allait défendre son frère ; quant à Theodore... Elle ne savait pas vraiment si le serpent savait faire preuve d'impartialité, surtout qu'il s'agissait d'éventuellement mettre fin à leur couverture, qui lui était si profitable pour faire fuir Kassandr Bulstrode et redorer son nom.

Hermione sortit deux parchemins de son sac, et se mit à rédiger ses lettres. Elle en profita pour demander à ses parents ce qu'ils avaient prévu pour les vacances de Pâques... Une partie d'elle-même, la plus lâche, la moins Gryffondor, espérait qu'ils la convient en Australie. Elle aurait ainsi une bonne excuse pour ne pas avoir à se confronter à sa relation avec Charlie. Mais c'était de la couardise, elle le savait, et elle avait presque honte d'avoir de telles pensées...

Une fois qu'elle eut rédigé ses lettres, elle monta dans son dortoir pour déposer ses affaires, et se rendit ensuite à la volière. Elle attacha les parchemins à deux hiboux de l'école, et leur indiqua leurs destinations à chacun, avant de les regarder s'envoler avec une pointe de mélancolie. Finalement, elle aurait presque préféré affronter Voldemort : en sept ans, elle n'avait eu que peu de temps pour se pencher sur sa vie sentimentale – si elle mettait de côté sa sixième année, entre les événements « McLaggen » et « Lavande Brown » – et ce n'était pas si mal, quand elle y repensait.

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Les jours se suivaient et se ressemblaient pour Hermione, depuis sa discussion avec Charlie. Elle en avait parlé avec Ginny, et celle-ci s'était mise à sautiller en apprenant que son frère l'avait invitée à passer les vacances de Pâques en Roumanie. La Capitaine de l'équipe de Quidditch avait trouvé la démarche de son frère très touchante, surtout qu'elle le connaissait, lui et son caractère de « troll des montagnes solitaire » avait-elle dit.

Hermione entendait encore sa meilleure amie lui dire « mais attends, c'est énorme de sa part ! Il va t'emmener visiter sa réserve, son antre, son chez lui. Nous n'avons pas tous eu la chance d'y aller, c'est une jolie preuve de sa part. Il te montre à quel point tu comptes pour lui ». Elle n'avait su quoi répondre à la rouquine. Bien sûr, elle était pleinement consciente que le geste du dragonnier n'était pas anodin. C'était, d'ailleurs, ce qui faisait pencher la balance de son côté.

D'ailleurs, Charlie et elle s'étaient remis à s'écrire un peu tous les jours. Ils échangeaient des banalités, sur leurs journées respectives, et n'avaient pas reparlé de leur discussion dans la cabane du demi-géant. De toute manière, Hermione n'avait toujours pas pris de décision, et elle appréciait que le dragonnier ne lui mette pas la pression quant à sa réponse. Pourtant, elle se doutait que ça ne devait pas être une situation aisée pour lui.

La jeune femme n'avait toujours pas parlé à Theodore de ce que lui avait proposé Charlie. Elle attendait d'abord de lire les réponses à ses lettres, qui commençaient presque à se faire désirer.

Un matin, à une semaine et demi du début des vacances de Pâques, alors qu'elle en venait à se demander si les hiboux qu'elle avait choisis pour amener ses lettres à destination ne s'étaient pas perdus, ceux-ci revinrent – enfin ! – avec les réponses à ses missives. Elle reconnut sans peine l'écriture de Harry et celle de ses parents. Elle ne savait pas laquelle des deux ouvrir en premier, ni si le faire dans la Grande Salle était une bonne idée. Après un échange de regards avec Ginny, elle attendrait d'être au calme pour découvrir le contenu des parchemins, qu'elle rangea précieusement dans son sac de cours. Elle avait attendu deux semaines, elle n'était plus à quelques heures près.

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Hermione avait réussi à se concentrer durant toute la matinée de cours qu'elle avait eue, même pendant l'interrogation surprise que le Professeur Slughorn leur avait donnée pendant le cours de Potions. Pourtant, une fois qu'elle eut ingurgité son repas du midi, elle n'y tint plus, et se réfugia dans son dortoir pour enfin lire les fameuses lettres, accompagnée de Ginny. La brune avait un drôle de pressentiment, et préférait que sa meilleure amie soit là pour lui remettre les idées en place, si cela s'avérait être nécessaire.

Une fois qu'elles furent installées sur le lit d'Hermione, celle-ci décida de décacheter en premier lieu la lettre de Harry. Le Survivant lui disait qu'il était ravi d'avoir de ses nouvelles, et lui donnait son avis quant à la situation que rencontrait sa meilleure amie. Pour lui, elle avait eu pleinement raison de ne pas se hâter à répondre à la proposition du dragonnier. Elle devait être sûre d'elle et de sa réponse. Ginny approuva vivement les propos de son petit ami. Harry avait néanmoins rajouté une phrase, à la fin de sa lettre, qui troubla quelque peu Hermione, et qui fit rire la rouquine.

« Soyons honnêtes, Mione, tu n'as pas décliné la proposition de Charlie, parce que, quelque part, tu n'attendais que ça comme occasion pour enfin te retrouver avec lui, dans un endroit plus neutre que Poudlard – ce n'est pas difficile en même temps, vu votre statut à tous les deux. »

— Mon petit ami est merveilleux, s'enthousiasma Ginny en joignant ses deux mains. Il a tapé dans le mile, et tu le sais.

« C'est justement bien mon problème, j'en étais venue aux mêmes conclusions ces derniers jours » pensa Hermione, en faisant une grimace, qui n'échappa pas à la rouquine. La Préfète-en-Chef saisit ensuite la seconde lettre, celle qui provenait, cette fois-ci, de ses parents. Ce ne fut pas sans appréhension qu'elle l'ouvrit, et elle se décomposa à mesure qu'elle la lut.

— Bon, eh bien... Ils ne reviendront pas tout de suite en Angleterre, finit par lâcher Hermione sous les yeux remplis d'inquiétude de Ginny.

— Oh, Herm'...

— Ils se plaisent bien en Australie, et leur partenariat avance si bien qu'ils envisagent d'y rétablir leur cabinet, grimaça la brune. Ils me rassurent en me disant qu'ils ne m'en veulent plus, ils en ont maintes fois discuté, et comprennent maintenant que j'ai voulu les protéger de Voldemort... Et ils me convient en Australie pendant les vacances d'été, une fois qu'ils auront déménagé à nouveau.

Ginny ne savait pas quoi dire à sa meilleure amie. Elle ne pouvait pas comprendre la douleur que cela pouvait lui infliger, ayant elle-même la chance d'avoir ses parents non loin d'elle et de pouvoir les voir quand bon lui semblait. Mais elle se mettait à sa place, et elle savait pertinemment qu'elle le vivrait très mal. Alors qu'elle frictionnait le bras d'Hermione pour essayer de lui remonter le moral, celle-ci prit soudainement la parole, surprenant la rouquine, tant par la vivacité de sa réaction que par la teneur de ses propos.

— Je vais en Roumanie à Pâques, c'est décidé.

oOo
Hermione va donc aller voir la réserve de Charlie ahah
J'espère que ça vous aura plu !
A très vite
Lealyn

Finalement, je préfère affronter Vous-Savez-QuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant