133 ~ Sylath

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Sylath haussa les épaules à la question d'Ilashan.

— Le soleil n'a jamais été chaud ici. Il était déjà insuffisant et faible quand j'étais jeune. Mais la lumière me manque. Elle m'est pénible aujourd'hui, mais enfant, je pouvais regarder la montagne pendant des heures. À chaque heure, le soleil en se reflétant sur la neige, lui donnait une teinte différente. C'était sublime.

Le vampire tend la main pour saisir un tisonnier, et redresse une bûche qui menaçait de glisser.

— Ici, la seule vraie chaleur est la chaleur humaine. Je crois que c'est le plus bel enseignement du Veilleur. Les humains ici, mourraient de froid, s'ils ne restaient pas ensemble. Et... Et mon corps n'est pas toujours froid. Il se réchauffe quand je bois le sang d'un humain et quand je lui fais l'amour. Cela ne dure que quelques heures mais c'est une sensation très agréable d'avoir la peau chaude à nouveau.

Au bout d'un moment, Ilashan se redresse, enlève ses bottes, regarde autour de lui, et semble réaliser où il se trouve. Sylath a un léger rire.

— C'est ta chambre aussi, dit-il en évitant de croiser le regard d'Ilashan, de peur que son état se remarque. Et il y fait plus chaud, tu peux rester dormir ici si tu veux. Je ne te ferai rien. Moi non plus, je ne suis pas en état de culbuter qui que ce soit.

Ce qui est vrai. Toucher un humain avec la soif qui le tenaille serait bien trop risqué. A cause de l'excitation, il pourrait le mordre sans le vouloir. Sans doute la sensation s'estomperait un peu si Ilashan quittait la pièce, mais il n'en a pas envie.

L'astre et le Veilleur - Tome 1 (partie 1) : La forteresse de neigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant