L'astre et le Veilleur - Tome 1 (partie 1) : La forteresse de neige

175 ~ Sylath

Sylath est en quelque sorte rassuré de voir Ilashan renoncer à insister. La soif l'épuise et il n'est pas en état de participer à l'une de leurs disputes.

La proposition du mercenaire est intelligente mais elle rappelle à Sylath combien sa peau est froide. Surtout maintenant. Il accepte cependant volontiers et ils progressent vite et efficacement. Ils font une équipe organisée et Sylath apprécie de vider son esprit et d'effectuer une activité qui pour une fois n'engage rien de compliqué ou de susceptible d'aboutir en un débat houleux.

Pris dans le travail, il ne sent pas le temps passer et c'est le bruit de l'estomac d'Ilashan qui lui sert d'indicateur. Il relève la tête et sourit au mercenaire.

- Il est l'heure d'arrêter j'ai l'impression ! Tu as mérité un repas chaud. Merci Ila, ton aide est précieuse.

Le vampire reprend la carte et la roule. Ils retraversent l'aile et Sylath récupère les rouleaux qu'ils ont abandonnés sur une étagère.

- Il n'est pas naturel pour les humains de vivre la nuit, dit Sylath. Pendant les longues nuits d'hiver particulièrement, nous avons remarqué que certains humains s'affaiblissaient ou déprimaient. Nous allons modifier les dortoirs pour leur offrir plus d'intimité et de confort, mais aussi pour créer une grande verrière qui fera entrer la lumière du soleil pendant la journée.

Ils arrivent dans la chambre et Sylath abandonne leur matériel sur une commode et sonne pour qu'un serviteur leur apporte un repas.

Ils s'installent près du feu que Sylath ravive et le vampire étudie à nouveau la carte de la section dans laquelle ils viennent de travailler. Il y aura beaucoup de réparations mais elles sont minimes.

Le vampire se détend un peu. La soif lui tord toujours les entrailles mais les siècles l'ont rendu dur à la douleur et il la relègue dans un coin de son esprit. Dans l'espace intime de la chambre, non loin d'Ilashan, il souffre moins et sa présence l'apaise.