Quand j'ouvre les yeux la nuit est bien avancée. Nous empruntons un chemin de terre entre les vignobles pendant quelques kilomètres avant d'arriver devant un grand portail en fer forgé. Ce dernier s'ouvre devant nous et nous nous engageons dans une allée de gravier jusqu'à une immense demeure éclairée par des lanternes en fer forgé également. Thomas gare la voiture sur un parking et sort nos bagages tandis que je m'extasie sur la beauté des lieux. Une femme d'un certain âge, vêtu d'un tailleur stricte et d'un chignon dont pas un cheveu ne s'échappe vient à notre rencontre.
— Bonsoir jeunes gens, et bienvenus dans notre modeste maison d'hôte.
Modeste ? La bâtisse s'apparente plus à un mini château qu'à une simple......... et je n'ose imaginer le prix que coûte une nuit ici. La propriétaire nous explique qu'il y a actuellement cinq couples qui y séjournent et, tout en nous accompagnant à notre chambre, nous retrace l'histoire de la demeure. Je ne m'étais pas trompée en parlant de château car il semblerait qu'il y a fort longtemps le roi Louis XIV venait y séjourner de temps à autres. Elle nous abandonne sur le perron en nous souhaitant une agréable nuit et nous donne les horaires pour le petit déjeuner en salle.
— Nous souhaiterions le prendre dans la chambre, répond Thomas.
— Vous êtes surs ? La salle de restaurant est une merveille, nous avons des tapisseries très anciennes qui valent le coup d'œil, insiste notre hôtesse.
— Thomas, j'adorerais...
— Dans la chambre ce sera parfait, me coupe-t-il.
Je ne dis plus rien et la propriétaire comprenant qu'il ne changera pas d'avis tourne les talons et regagne ses quartiers.
Nous pénétrons dans la chambre et j'ai soudain l'impression d'être une princesse de conte de fée.
— Wahou Thomas c'est...
Je ne trouve pas les mots pour décrire l'endroit. Un immense lit à baldaquin en bois occupe une bonne partie de l'espace et de fines tentures transparent aussi fluide que de la soie lui donne un côté très sexy. Malgré les imposants meubles en bois anciens et le parquet rutilant je n'ai pas l'impression de me retrouver au Moyen Age mais plutôt dans un lieu intemporel ou se mêlent modernité et ancienneté. Thomas se glisse derrière moi et passe ses bras autour de moi :
— Tu aimes ?
— Enormément ! C'est splendide !
Il sourit dans mon cou, y dépose un baiser furtif avant de fouiller dans sa valise. Il en sort un paquet joliment emballé :
— C'est pour toi, dit-il en me le tendant.
Intrigué, je dénoue le ruban de satin rouge et soulève le couvercle en carton. J'écarte le papier de soie et mes doigts se referment sur un ensemble en dentelle blanche. Je sors de la boîte le vêtement et me retrouve face à une culotte ouverte à l'entre jambe, un porte jarretelle avec un bustier finement travaillé en dentelle avec des perles cousues sur les côtés et une paire de bas. Le cadeau en lui-même est magnifique, je n'ai jamais rien eu d'aussi beau, je dois le reconnaître. Ceci dit, je ne peux m'empêcher de me sentir gênée.
— Tu en penses quoi ? demande-t-il en me caressant distraitement la poitrine.
Je déglutis, malgré la fatigue de la route je n'ai pas envie de dormir.
— Je pense que la nuit va être longue, je réponds en basculant mes hanches contre son bassin.
Il m'attrape par les hanches et me propulse sur le lit dont le matelas n'est ni trop dur, ni trop mou. Puis il me rejoint. En moins de deux, nous sommes nus et il entreprend de me donner du plaisir, beaucoup de plaisir. Je jouis plusieurs fois, savourant de pouvoir enfin prendre mon temps. Un weekend entier, juste lui et moi. Un weekend pour apprendre à se découvrir au-delà de nos parties de jambes en l'air. Quand épuisés nous finissons par nous endormir, je me dis que cette aventure vaut vraiment la peine d'être vécue.
Je me réveille le lendemain avec le chant des oiseaux et le soleil filtrant par les volets de la chambre. Je cherche de la main Thomas mais ne rencontre que le vide du matelas, il est sans doute sorti quelques minutes. J'en profite pour prendre une douche dans l'immense salle de bain au robinet doré et quand j'émerge dans un nuage de vapeur, Thomas n'est toujours pas revenu. Mon regard se pose sur le cadeau qu'il m'a fait et une idée me vient. J'enfile la tenue, m'acharne sur les attaches du porte jarretelle en me demandant quel est le taré qui a bien pu inventer un truc aussi difficile à mettre et m'observe dans le miroir en pied les mains sur les hanches. Le résultat est... intéressant. Bon en vrai j'ai l'impression de ressembler à une vierge-prostituée. Tout ce blanc ce n'est pas mon truc, j'aurai préféré du noir ou carrément du rouge mais peut être que Thomas aime ce genre-là.
Je discipline mes cheveux, du moins j'essaie, pour qu'il retombe sur le haut de ma poitrine, je souligne mes lèvres d'un peu de rose et m'allonge sur le lit dont je dénoue les tentures de façon à pouvoir les enrouler autour de mes mains. J'essaie de prendre une pose aguicheuse du genre « la vierge enchainée attendant son sauveur » et j'attends.
Au bout d'une dizaine de minutes, il arrive tenant entre ses mains notre plateau du petit déjeuner. Je le laisse poser son fardeau et quand il se tourne vers moi, son visage n'est plus que désir à l'état brut. Je me mords la lèvre et le déshabille du regard. Lentement, très lentement, il commence à ôter ses vêtements, jusqu'à être nu devant moi.
— Ecarte les jambes Madeline.
J'obtempère, lui offrant une vue imprenable sur mon intimité tandis qu'il empoigne son sexe et commence à se masturber. Ses gestes sont lents et son regard se pose partout sur moi. Je me sens mouiller, je suis prête à l'accueillir mais il fait durer les choses. Il avance vers le lit, s'agenouille dessus et continue de se caresser :
— Regarde Madeline, regarde l'effet que tu me fais.
Je vois son sexe gonfler à vue d'œil, son gland se gorger de sang et je n'attends qu'une chose qu'il soit en moi. Je me tortille sur le lit mais il me bloque les hanches en s'asseyant sur moi.
— Tu es magnifique ainsi offerte. Cet ensemble te va si bien.
Les draps doivent être trempés de mon liquide qui coule entre mes jambes, ce mec est une torture.
— Prends moi, le supplié-je.
Il grogne dans mon cou, malaxe ma poitrine au travers du bustier avant de l'ouvrir délicatement. Il positionne ensuite son sexe entre mes seins et tout en les maintenant fermement entame des vas et viens. De ses pouces il presse, pince mes tétons et je succombe à ses caresses. Le désir est tellement fort que j'en ai mal à l'intérieur, tout mon corps le réclame et quand enfin il se décide à me pénétrer je ne peux retenir un soupir de soulagement. Cette fois-ci ses mouvements sont plus rapides, plus saccadés. Il caresse mes jambes que j'enroule autour de lui, et je décolle littéralement. L'orgasme déferle en moi tel un tsunami, il tient mes hanches m'empêchant de retomber sur le matelas, mon clitoris toujours sollicité par ses frottement explose à son tour. Le plaisir est tel que j'en ai le tournis. Thomas ne s'arrête pas, il continue inlassablement jusqu'à jouir à son tour.
— Tu m'as tuée, soupiré-je quand il se laisse retomber à mes côtés.
Note d'auteur: Coucou! Après une longue absence me voici de retour. La relecture et réécriture de Strangers m'a pris beaucoup de temps mais maintenant tout est prêt pour une publication courant déembre. J'ai reçu la couverture qui est topissime. J'ai hâte de vous la dévoiler. En attendant j'espère que Thomas et Maddie vous auront fait passer un bon moment. J'espère pouvoir vous livrer un chapitre par semaine. Bisous bisous
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Bien Trop Sérieuse?
RomanceMadeline, vingt deux ans, a laissé tomber la fac de droit et galère à trouver du travail. Aussi, lorsqu'un éventuel employeur lui propose une formation en alternance elle n'a pas le choix si elle ne veut pas retourner vivre chez ses parents. Entre u...