Deux pour le prix d'un

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Le soir venu, je me prépare pour aller au restaurant puis au cinéma avec Joe et Jeremy. Afin de tenter de réconcilier mes amis, je propose à Jess de se joindre à nous avec son mec mais elle refuse, prétextant avoir des cahiers à corriger. Je soupire en raccrochant mais je n'ai pas le temps de m'appesantir que mon portable vibre de nouveau. Les garçons sont en bas et m'attendent. J'enfile mes sandales, récupère mon sac et les rejoints en trottinant. Je fais la bise à Joe mais me fige devant Jeremy, après tout il reste tout de même mon enseignant. Il prend les devants et franchit en une enjambée la distance qui nous sépare. Il approche sa joue de la mienne, ne me laissant pas d'autre choix que de répondre à son invitation silencieuse. Lorsque nos joues se frôlent, je perçois l'odeur de son parfum, un mélange de menthe fraiche et de pin Son parfum est une bulle de fraicheur, tellement différent de celui plus prononcé et piquant de Thomas.

Nous marchons tous les trois en direction du centre-ville et portons notre choix sur un restaurant chinois. A l'intérieur, une musique asiatique est diffusée par des enceintes savamment dissimulée et nous sommes accueillis par une jeune serveuse, les cheveux relevés et maintenus par des baguettes. Elle nous escorte jusqu'à une table à proximité de l'immense aquarium remplit de poissons exotiques. La discussion reprend sur le film que nous nous apprêtons à aller voir. Nous nous interrompons lorsque la serveuse dépose devant nous un grand plateau d'assortiments divers et variés. Nous partageons les nems, samossas, beignets de crevettes et autres délices à mille calories pièce dans la joie et la bonne humeur. L'ambiance est détendue et je suis heureuse de retrouver le Jeremy du séjour au ski. Je sens mon portable vibrer dans ma poche. Discrètement je le récupère et regarde qui m'écrit. « Ai réussi à me libérer, j'arrive chez toi. » Mon cœur s'affole. J'ai la possibilité de revoir Thomas, deux fois dans la même journée c'est inespéré. Je réfléchis à la meilleure manière de faire faux bond à mes amis quand je surprends le regard pénétrant de Joe. Si je m'échappe, je peux être sûre qu'il va mal le prendre. Je me mords la lèvre à la recherche d'une bonne excuse pour quitter les lieux tout en évitant le sermon de Joe. Jeremy s'absente un instant et je me penche vers mon ami :

— Je crois que je ne me sens pas bien. Des trucs de filles tu vois, je pense que je devrais r...

— Chtt, m'interrompt-il sèchement. Maddie, tu fais ce que tu veux, si tu veux rappliquer comme un petit chien quand il te sonne c'est ton problème, mais ce n'est pas la Maddie que je connais.

Je sais qu'il a raison mais je ne peux pas ne pas y aller. Je me lève de table en évitant son regard remplit de déception et me dirige vers la caisse pour régler ma part. Je franchis les portes du restaurant, il fait doux dehors et je m'écarte pour laisser passer un couple, un vrai. Un qui se tient la main, qui plaisante et s'affiche sans peur du regard des autres.

Je fais quelque pas, les nez dans mon smartphone pour répondre à Thomas que j'arrive quand une voix m'interpelle. Je me retourne et suis surprise de voir Jeremy trotter jusqu'à moi.

— Tu t'en vas ?

— Euh... oui. Mal au ventre, dis-je simplement.

Il me dévisage avec son regard doux et là, sans savoir comment, tout bascule. Il pose ses mains sur mes hanches et me plaque doucement contre la vitrine d'un magasin de chaussures. Ses lèvres fondent sur les miennes qui s'ouvrent sans opposer la moindre résistance accueillant sa langue qui se mèle à la mienne. La fraicheur de la vitrine dans mon dos ne suffit pas à calmer le feu qui naît en moi. Sa main quitte ma hanche pour venir effleurer ma nuque et se perdre dans mes cheveux, déclenchant des frissons de bien-être et de désir dans tous mon corps. Notre baiser me semble durer des heures et si mon portable ne s'était pas remis à vibrer de manière incessante nous y serions encore. Il s'écarte, l'air aussi surpris que moi par l'intensité de ce moment partager et n'ayant pas la force de parler je choisis la fuite.

Je remonte la rue pavée du centre-ville, la nuit n'est pas tout à fait tombée et pourtant mon esprit lui est dans le noir le plus total. J'essaie de ne pas penser à ce qu'il s'est passé avec Jeremy, mais comment faire quand mes lèvres brûlent encore de son contact.

— Madeline enfin, s'impatiente Thomas en me voyant arriver devant la résidence. Tu étais où ?

Je sens au ton de sa voix qu'il est agacé même si le regard qu'il pose sur mes jambes découvertes est plutôt avide.

Je ne réponds rien, ouvre la porte et il s'engouffre dans l'immeuble. Quelque part dans l'escalier, sa bouche trouve mon cou et sa main s'aventure sous le tissu léger de ma robe.

— Je prends des risques en venant ici, tu le sais. Tu imagines si quelqu'un m'avait vu ?

Je ne rétorque rien, me concentrant sur sa main écartant mes lèvres du bas. Nous aurions probablement fini par faire l'amour dans la cage d'escalier si des éclats de voix ne s'étaient pas fait entendre.

Arrivée chez moi, il me plaque, poitrine contre la porte d'entrée. Il remonte ma robe sur mes hanches et s'empare de mon intimité. Son majeur joue avec mon clitoris tandis que son autre main pince mon téton durci. Je sens son érection croissante contre mes fesses.

— Tu étais où ? grogne-t-il en me mordillant l'oreille.

— Au restaurant, répondé-je en savourant ses caresses.

Je me sens mouiller sur ses doigts, mon corps le réclame et pourtant mon esprit est tourné ailleurs. Pour la première fois, j'apprécie qu'il se tienne derrière moi et que je ne puisse pas voir ses yeux couleur iceberg préférant me concentrer sur un regard plus chaleureux.

— Avec qui ?

Je gémis quand il insère un doigt en moi. Bon sang qu'il est doué.

— Co...Copines de...BTS.

Je mens, je sais. Mais je n'ai pas envie de parler je veux juste assouvir le désir qui me consume. Je me cambre, collant d'avantage mes fesses contre son sexe tendu. Il délaisse ma poitrine pour déboutonner son jean et laisser plus de place à son pénis. J'ondule des hanches pour son plus grand plaisir.

— Prends-moi Thomas.

Il fait glisser ma culotte en coton sur mes jambes et avec son genou me force à les écarter. Je me laisse faire et me penche en avant, posant mes avants bras sur le panneau en bois de la porte. Il positionne son sexe à l'entrée de mon vagin et d'un coup de rein se propulse à l'intérieur, me remplissant totalement. Il entame des vas et viens, ses mains pétrissent mes seins, les malaxent, les pressent. J'halète tandis que sa respiration s'accélère. Je me cambre un peu plus, lui permettant de s'enfoncer encore plus profondément en moi. Je suis au bord de l'orgasme mais rien ne vient. Thomas doit le sentir car il agrippe mes hanches pour modifier la cadence.

— Jouis ma belle, susurre-t-il au creux de mon oreille.

Sa phrase m'agace, comme si je pouvais jouir sur demande. Sa main remonte le long de ma colonne vertébrale et vient effleurer ma nuque. Ce simple contact suffit à me propulser un peu plus tôt avec Jeremy. Il n'en fallait pas plus pour que mon esprit me bombarde d'images : Jeremy torse nu aux bains bouillonnants, Jeremy me souriant et plus récemment Jeremy me coinçant contre une vitrine pour me donner le plus sensuel des baisers. A ce souvenir, les barrières tombent et l'orgasme déferle en moi comme un raz de marée. Mon sexe se contracte de manière désordonné autour de celui de Thomas et mes cris de plaisir doivent être entendus de tout l'étage.

Quand Thomas se retire, je suis encore tourneboulée par l'intensité de mon orgasme et je dois me soutenir contre la porte pour ne pas tomber. Je regarde Thomas se rhabiller.

— Je ne comprends pas, tu ne m'as pas dit que tu restais un peu ? demandé-je un peu sonnée.

Il passe la main dans ses cheveux :

— On aurait eu plus de temps si tu avais été làdepuis le début, rétorque-t-il

Note d'auteur: Et voilà, Jeremy passe enfin à l'attaque!!! J'espère que les pro Jerem seront satisfaites, mais attention Thomas n'est jamais bien loin.

Bien Trop Sérieuse?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant