bienvenu chez MValu

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Inspire. Expire. Cela fait cinq minutes que je suis dans ma voiture, garée devant l'entreprise MValu et que je cherche la force de descendre du véhicule. J'inspire une dernière fois et ouvre la portière. Je porte la tenue choisie par Jess et vu la température qu'il fait déjà à 7h45 du matin, je suis bien contente d'avoir laissée mon jean à la maison. Je pénètre dans le bâtiment et me dirige vers le bureau de Laury, la boule au ventre. Et si elle avait oublié que je commençais aujourd'hui ? Et si elle me demandait ce que je fais ici ? Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions que Max sort de son bureau. En me voyant il se frotte les mains :

- Ah la voilà, la petite Madeline, viens que je te fasse faire le tour de l'entreprise.

Il m'entraîne dans une autre partie du couloir dont la porte vitrée donne sur l'immense atelier. Il me montre les différents postes de soudure, séparés par des panneaux de protection rouge, et derrière chaque poste se trouve un soudeur portant un masque de protection, je n'arrive pas à retenir leurs noms, sauf l'un d'entre eux qui s'appelle Perceval. Il m'explique que les ouvriers n'ont pas les mêmes horaires que nous, ils commencent à sept heures et demie et termine à dix-sept heures. Il me fait faire également le tour des machines, à gauche la plieuse numérique, à droite la découpeuse. Max semble très investi dans son entreprise, il m'explique qu'il l'a montée lui-même, qu'au début il travaillait tout seul avec un papier et un crayon pour établir les devis et que, petit à petit, il a pu se passer de sous-traitants pour créer sa propre équipe. En voyant le matériel mis à disposition des ouvriers, je peux en déduire que Max est attentif au bien-être de ses salariés et souhaite qu'ils puissent travailler dans de bonnes conditions. Avant de repartir vers les bureaux, Max interpelle un grand barbu avec des tatouages sur les avants bras

- Christophe ! Viens par ici s'il te plait.

L'homme s'avance, il doit faire trente centimètres de plus que moi, et quand il me voit il m'offre un sourire sincère.

- Christophe, je te présente Madeline. Madeline va assister Laury les deux prochaines années. Tu auras donc souvent à faire à elle. Madeline, je te présente Christophe le chef d'atelier. C'est lui qui supervise et organise le travail au sein de l'atelier.

- Salut Madeline, tu vas voir, les gars sont un peu rustres mais ils ont le cœur sur la main. Si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas à passer me voir. Mon bureau est au fond de l'atelier, dit-il en désignant un algeco au fond du bâtiment.

Max et Christophe discutent ensuite quelques minutes d'une commande qui doit partir l'après-midi même sur un chantier de Toulouse et je reste à côté, ne sachant pas quelle est ma place. Semblant se souvenir de ma présence, Max laisse Christophe et se retourne vers moi :

- Il est plus de huit heures, je pense que le bureau doit être au complet, allez suis moi.

Nous repartons en direction de la porte menant aux bureaux et effectivement des voix me parviennent. Il y a deux hommes et Laury. J'identifie l'un des hommes comme Thomas, inoubliable à cause de ses yeux bleus et de son tempérament enflammé. Nos regards se croisent un court instant et, une fois de plus, j'en ai le souffle coupé. Il a le regard pénétrant et j'ai l'impression d'être mise à nue. En nous voyant arrivés, la discussion s'arrête et Max prend la peine de saluer chacun d'eux avant de me désigner :

- Je vous présente Madeline. Elle commence un contrat d'apprentissage et sera l'assistante de Laury.

Trois paires d'yeux se tournent vers moi et j'espère ne pas rougir. Max continue et me présente Julien, le dessinateur industriel, qui s'avance pour me faire la bise, Laury que je connais déjà qui me fait la bise également, mais lorsque je m'approche de Thomas, le conducteur de travaux, celui-ci a un mouvement de recul :

Bien Trop Sérieuse?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant