En remontant dans sa chambre ce soir-là après avoir passé la soirée en compagnie de ses parents de Jack la jeune femme récupéra enfin son téléphone en espérant y découvrir une réponse de Grégoire. Elle avait dû se faire violence toute la soirée pour ne pas monter le chercher afin de discuter avec son ami de tout et de rien comme ils le faisaient d'habitude. Mais il fallait qu'elle soit raisonnable et qu'elle ne se rende pas plus accro à lui qu'elle ne l'était déjà en passant ses journées à lui envoyer des messages et surtout s'aurait été très impolie de sa part d'être scotchée à son téléphone alors qu'elle était en présence de ses parents. Ces deux pensées l'avaient aider à lutter mais sitôt que monsieur et madame Villey étaient aller se coucher, elle était remontée dans sa chambre quatre à quatre pour vérifier son centre de notifications. Quelle piètre lutteuse elle faisait. Toutefois elle ne fut pas déçue de ce qu'elle trouva, en dehors de quelques messages de ses copines qui prenaient de ses nouvelles, elle avait trois nouveaux messages de son (futur) cher et tendre.
18H20
Si c'est bête alors on est bêtes tous les deux, parce que tu me manques aussi jolie rousse. C'est dommage que tu n'aies pas pu venir à la maison aujourd'hui on s'est fait une après-midi jeux de sociétés avec les garçons s'était drôlement chouette. Une prochaine fois j'espère. En attendant de se retrouver mardi on peut papoter par ici, à moins que tu ne sois occupée avec tes parents.
20H39
Je vais peut-être regretter ce message une fois qu'il sera envoyé, ou peut-être pas mais je pense que je dois te dire certaines choses. Alors voilà, plus on se fréquente, plus on se parle et on apprend à se découvrir et plus je m'attache à toi. Enfin encore plus que je ne l'étais déjà en te retrouvant, je n'ai jamais oublié cette adorable petite fille avec qui je passais la plupart de mes après-midi à la librairie à rendre Nanou dingue pendant que toi tu t'évertuais à rattraper mes bêtises pour limiter la casse. Ma meilleure amie et sûrement la première personne dont je suis réellement et sincèrement tombé amoureux. Enfin je pense, je n'étais qu'un enfant je ne sais pas si j'étais amoureux comme on l'est à l'âge adulte mais enfin voilà. Ou peut-être que c'était même quelque chose d'encore plus fort tant nous étions innocents à l'époque et surtout bien loin de nous préoccuper de ce genre de choses. Tu n'imagines pas à quel point j'étais heureux de te retrouver après tout ce temps, et même si nos premières retrouvailles ont été un peu chaotiques (et je crois que le mot est faible) je me sens comme le plus chanceux des hommes en ce moment. Plus le temps passe et plus j'ai l'impression que tu es une évidence. Mon évidence. Je ne sais pas ce qui m'arrive pour que je me livre à toi comme ça ce soir, promis j'ai pas bu (ni fumé) et j'atteste être en pleine possession de mes moyens, je n'aurais jamais pensé que ça se ferait comme ça mais soit. Je vais m'arrêter là, je ne veux pas en dire plus ou en tout cas pas par sms. Mardi quand on se verra il faudra que je te dise quelque chose, la dernière barrière qu'il me reste à baisser avant de pouvoir être totalement moi-même avec toi. Ensuite tu décideras de ce que tu veux faire. Je te demande simplement (parce que je te connais impatiente que tu es) d'attendre mardi le temps que je mette de l'ordre dans mes idées pour te dire ce que j'ai à te dire. Et pendant qu'on y est si tu pouvais faire abstraction de ce message, enfin ne pas y répondre parce que sinon je sens que je pourrais tout te déballer par sms et ce n'est pas de cette manière que je veux le faire. Merci d'avance ma jolie rousse.
21H58
En vrai j'ai quand même peur de t'avoir fait fuir avec le pavé que je t'ai envoyé surtout que tu ne me réponds pas. Enfin, tu dois sûrement profiter de tes parents et je m'inquiète pour rien. De mon côté c'est pizzas à la maison devant les jeux vidéos. Ci-joint une photo de notre super team et son repas de champions !
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Sixième Sens
Ficção Geral"La jeune libraire avait toujours un coup d'avance sur ses clients et devinait si précisément leurs besoins, à chaque fois, que les plus fidèles d'entre eux la surnommait « la magicienne ». "