Un bébé pour Noël | Romance terminée

Tome 1 | Chapter 03.01

De retour à Portland !

Lundi 03/12/18 

Portland International Airport - à Portland | Oregon

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11 h 00 - Après avoir passé presque une journée entière, entre les deux avions que nous avons dû prendre, le même nombre d'escales, le survol de l'Atlantique, puis des États-Unis, nous sommes en approche de Portland. Je ne me lasse pas de regarder le paysage vallonné de mon pays. De me perdre dans ces forêts verdoyantes et son fleuve.

— Ça va te changer du désert de l'Arizona, mon pote.

— La chaleur accablante ne va pas me manquer. Et encore moins les tempêtes de sable, je te rassure.

— Tu vas voir Léo, Portland est une chouette ville. En perpétuel mouvement et changement où tu peux te balader à vélo. Ou bon nombre de food truck fleurissent à tous les coins de rue, sans parler de la montagne, de sa forêt et de la mer à proximité.

— En effet, on ne peut pas dire. Tu kiffes d'habiter ici.

— Grave, et j'apprécie d'autant plus de rentrer que ça fait un an que je n'ai pas posé les pieds sur le sol de mon enfance.

— Miles, je n'ai pas compris pourquoi tu as refusé de revenir ici le temps de tes permissions ?

— Si j'ai pris cette décision, c'est parce que je savais que je n'aurais pas été capable de repartir... Et franchement, déserté l'armée, ce n'est pas le truc le plus judicieux à faire.

— Vu ainsi, je comprends ! Il me tarde de la rencontrer...

— De qui tu parles ?

— Ben Leyna ! C'est bien à cause d'elle que tu n'as pas voulu revenir.

Je me tourne vers son siège pour voir s'il est sérieux, et visiblement il l'est. Il ne se fout pas de ma gueule ou n'essaye pas de me charrier.

— C'est si évident que ça ?

— Comme le nez au milieu de la figure. Je suis juste étonné.

— Étonné de quoi ?

— Qu'un mec comme toi, sois amoureux !

— N'importe quoi ! D'une, je ne suis pas amoureux de Leyna, c'est juste une nana qui m'a manqué. Et de deux, quel genre de mec tu crois que je suis ?

— Le genre à ne pas se prendre la tête en étant exclusif avec une gonzesse !

— Et c'est tout à fait ça !

— Alors là, mon coco, tu te mens à toi-même.

Je lâche du regard le hublot et le survol de la forêt ou je tentais de me perdre et de noyer mes réactions, pour me tourner à nouveau vers mon pote.

— Qu'est-ce que tu racontes ?

— Je te connais, depuis huit ou neuf mois, et, pendant les six premiers, je ne t'avais jamais entendu prononcer le prénom d'une nana plus de deux fois. Mais celui de Leyna, progressivement, revenait de plus en plus souvent dans nos conversations.

— Le jet-lag est en train de te griller les neurones, mon pote.

— Non, c'est toi qui te voiles la face, et oses me dire que tu ne vas pas aller la voir dès aujourd'hui ?

Machinalement, je regarde l'heure sur ma montre. Il est 11 h 00. Leyna doit être en train de bosser à la librairie, et doit ranger les nouveaux romans qui viennent d'arriver pour pouvoir les présenter à ses clients.

— Miles ? Tu étais où ? m'interroge mon ami, mais avant que je ne réponde un truc bidon, il enchaîne. Et si tu me dis, dans un endroit où ta belle blonde n'est pas, je te balance de l'avion, et sans parachute.

— Ok, je pensais à elle...

— Elle fait quoi dans la vie ?

— Elle a une licence en littérature et bosse dans une librairie. Elle doit être en plein boom là, entre les nombreuses sorties du mois de décembre, et les achats de Noël. Si tu savais comme elle aime son boulot, elle est vraiment passionnée, et elle est même arrivée à me conseiller, alors que je n'appréciais pas de lire.

— Voilà pourquoi pendant les poses, tu as toujours un bouquin dans les mains.

— Sans doute...

Je comprends ce que veut me dire Léo...

Et même moi, je me suis aperçu que plus le temps passait, et plus Leyna me manquait, plus les jours avançaient, et plus il me tardait de rentrer. Oui, bien sûr, je veux la voir. Je dois voir si elle va bien, si ça n'a pas été trop dur, pour elle, sans moi.

Je veux surtout savoir si elle est toujours libre.

Avant mon départ, on avait convenu qu'on redevenait célibataire pendant cette année, pendant cette parenthèse, que je nous ai imposée. Leyna m'en a voulu et elle n'a pas compris ma décision de m'engager.

J'aurais très bien pu ne pas le faire.

En effet, j'aurais pu dire à mes potes que j'utilisais mon joker, un passe-droit que l'on peut appliquer, une fois, si en cas le gage est vraiment extrême. Et là, il l'était... Je suis parti, alors que j'allais gravir un niveau chez les pompiers, j'allais passer chef de mon équipe, celle des échelles. Mon commandant m'en a voulu aussi, car il perdait un élément important, et il ne pouvait pas me garantir de garder mon poste jusqu'à mon retour.

Et pourtant, malgré ce risque, j'étais déterminé à partir.

Cet engagement sonnait pour moi, comme un vent de liberté, dont je pensais avoir besoin. Je voulais me prouver que rien ne me retenait. J'étais persuadé que je dirigeais ma vie comme je le souhaitais et comme je l'avais toujours envisagé.

Tout maîtriser pour ne pas perdre pied...

Leyna me rendait faible, petit à petit, elle faisait tomber mes barrières, une à une...

Jusqu'à ce jour.

Ce jour de décembre de l'année dernière où j'ai sauté sur l'occasion pour m'engager dans l'armée.

Après l'avoir rencontré.

Après avoir trouvé le courage nécessaire de lui donner un rendez-vous.

Depuis quinze jours, j'étais exécrable, et Leyna était devenue mon punching-ball, je passais mes nerfs sur elle, parce que je n'arrivais pas à gérer cette rencontre à venir avec mon géniteur accidentel...

— Miles ?

— Hum...

— Boucle ta ceinture, on va atterrir, me prévient Léo.

Je le fais en regardant par le hublot, et là où je devrais voir l'aéroport et la piste, je n'aperçois que le visage de Leyna me souriant.

Je suis parti pour la faire fuir de mon esprit et de ma vie.

Et à l'arrivée, c'est tout le contraire qui est advenu...

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Indice pour le prochain chapitre

📍 Que c'est bon de rentrer chez soi !

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#wattpad #friend #pompier #usa

❄️ On se retrouve ce soir à 21 h 00 ❄️

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞